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COMMUNIQUE DU PARTI ULTRA GAUCHE

Jean-Louis Roche, Viernes, Noviembre 14, 2008 - 02:53
2008-11-13 22:00

COMMUNIQUE DU PARTI
ULTRA GAUCHE

(CONCERNANT LA DERNIERE MANIPULATION D’ETAT
Et les présumés actes de sabotage organisé sur le réseau de la SNCF)

Vous êtes des millions de prolétaires membres du parti ultra gauche pour la révolution mondiale. Vous assistez à la faillite en chaîne des divers Etats capitalistes, de leurs Bourses, de leurs consortiums, de leurs bagnes salariés. Cette faillite apparaît à tous comme si inexorable qu’il n’en faut pas plus à l’Etat capitaliste pour s’affoler déjà. Tous ses présidents, ses partis et syndicats tremblent devant la perspective du regain de santé du géant prolétarien que nous soutiendrons politiquement chaque fois et dans la mesure où il contribuera à réaffirmer la seule perspective pour le monde entier : le communisme débarrassé du capitalisme, comme il est débarrassé historiquement du stalinisme, du trotskisme et du féodalisme anarchiste.
L’histoire bidon d’un commando de « totos » corréziens qui auraient forgé une manière de fer à cheval pour faire dérailler les TGV, a fait long feu, deux jours à peine après l’arrestation des boucs-émissaires inventés par les services de police.
Une fois de plus nous avons vérifié que tous les journalistes et les présentateurs de télé sont des putes et les flics leurs maquereaux. Tout a été inventé. Rien n’a été corroboré. Les plus zélés de prostitués du Capital ont été jusqu’à agiter un navet inoffensif des éditions gauchistes La Fabrique : « L’insurrection qui vient » par un comité… invisible, comme preuve et méthode pratique des internés de force.
Bêtise journalistico-policière cet opuscule veule est inconsistant et lui faire de la publicité est rendre service à une maison d’éditions insipide et néo-trotskienne.

Nous remercions la fédération anarchiste pour son communiqué unique et courageux et nous nous associons à sa demande de libération des emprisonnés. Personne d’autre, aucun parti de gauche, aucune secte marxiste n’a affiché une position aussi courageuse, claire politiquement et à contre courant de la lâche campagne idéologique des services de M.Sarkozy (*).

Que des exactions aient été commises par quelque demeuré ou par les services secrets de l’Etat comme nombre d’entre nous le pensent, le résultat est le même : culpabiliser toute violence de classe et convier à bêler derrière des syndicats renfloués par l’Etat.

Qu’entendons-nous par violence de classe ? Certainement pas le sabotage individuel ni les actions de terroristes de l’ombre. Nous abhorrons le meurtre comme Rosa Luxemburg. Notre violence de classe s’articule autour de trois étapes très simples :
1) par la grève massive de ses divers secteurs, la violence de la classe ouvrière s’exprime d’abord comme paralysie du fonctionnement du capitalisme cynique et financier ;
2) par la capacité des prolétaires regroupés en AG à se défendre contre les attaques policières jusqu’à les priver de bouffer et d’aller au supermarché s’ils nous tirent dessus ;
3) par le contrôle de la production des armements et la confiscation des armes des services mercenaires de l’Etat, au moment nommé révolution.

Le parti ultra gauche tient à condamner fermement tous les chiens suivistes de l’ordre dominant et ses flics qui se dont empressés d’emprisonner sans preuves et sur ordre d’en haut des personnes qui, comme telles, ont le droit de lire les livres qu’elles veulent et de vivre comme elles l’entendent.
Néanmoins le parti ultra gauche ne se solidarise pas avec des éléments incontrôlés (bien que très contrôlés en général par les services kakis) qui se livreraient à des actions type « action directe » d’un autre temps et étrangères à la lutte de la classe ouvrière. Par extension, le parti ultra-gauche récuse aussi tous les imbéciles qui prétendraient parler en son nom dans les milieux disparates et impusifs des totos et black blocks. Tout comme il écarte avec mépris les supposés spécialistes Bourseiller, S.Schiffres. Ces derniers participent à la mystification dominante sans partage sur les véritables positions politiques du parti ultra gauche. Le parti ultra gauche considère le mouvement autonome comme inerte et agonisant ; il ne fût qu’une variante anarchiste du mécontentement contre la société mais totalement incohérente et perméable aux influences des modes gauchistes à la queue du défunt altermondialisme.
Ce mouvement autonome n’a fait que servir la confusion en se contentant de dénoncer la pourriture du parlementarisme sans affirmer la nécessité de la constitution du prolétariat en classe distincte et organisée. Le parti ultra gauche ne se réclame aucunement des modes gauchistes et insurrectionnalistes de l’autonomia italienne des années 1970 mais des leçons politiques des révolutions russe (1917) et allemande (1919).

PROLETAIRES, une seule consigne : restez vigilants face à toutes les campagnes idéologiques bourgeoises, préparez-vous à organiser des réunions de quartier, d’immeubles puisque les syndicats cloisonnent dans les boites et sabotent à tour de bras les grèves.

PROLETAIRES, vous le savez, la chute des bourses n’est pas une simple partie de poker, elle signifie des milliers et des milliers de licenciements déjà, partout, elle implique un nombre de plus en plus considérable de queues à la soupe populaire. Ils peuvent continuer à « mentir » médiatiquement, à raconter leurs sornettes, mais ils ne peuvent pas « mentir » sur la gravité de leur crise économique.

Ils ne pourront pas nous empêcher de constituer nos CONSEILS OUVRIERS pour dire non à la misère, non aux humiliations quotidiennes, et pour – vous en êtes conscients mais encore sceptiques – mettre à bas le capitalisme, ce régime méprisable qui rêve d’une « bonne » troisième guerre mondiale.

Le 13 novembre 2008.

Et nous ajoutons ci-dessous le projet politique défendu depuis longtemps par le « Prolétariat universel ».

PROGRAMME DU PARTI ULTRA GAUCHE :

1. IL NE SUFFIT PAS QUE CEUX D'EN BAS NE VEUILLENT PLUS NI QUE CEUX D'EN HAUT NE PUISSENT PLUS, IL FAUT AUSSI QUE CEUX DU MILIEU NE SOIENT PLUS COMPLICES DE CEUX D'EN HAUT.

2. L'ETAT BOURGEOIS DOIT ETRE RENVERSE PAR UNE ACTION PARALYSANTE DU PROLETARIAT, EN UNE DUREE NON DETERMINEE, A LA SUITE DE GREVES MASSIVES ASPHYXIANT COMPLETEMENT L'ECONOMIE BOURGEOISE ET PAR LA PRISE D'ARMES (LA NOTION D'INSURRECTION A DES ALLURES DE WESTERN INADEQUAT AU BOULEVERSEMENT, ENCORE VIOLENT, NECESSAIREMENT PLUS VASTE ET ETENDU DANS LE TEMPS QU'UNE SIMPLE PRISE DU PALAIS D'HIVER).

3. LE DEMI-ETAT TEMPORAIRE , SIMPLE BUREAU DE STATISTIQUES, EST SOUS LE CONTROLE ARME DES CONSEILS OUVRIERS. DISSOLUTION DES CORPS ARMES MERCENAIRES DE L'ANCIEN REGIME. SYNDICATS ET PARTIS POLITIQUES BOURGEOIS SONT INTERDITS.

4. MESURES ECONOMIQUES D'AIDE AUX PLUS DEFAVORISES RAPIDEMENT MISES EN PLACE ET REPARTITION SELON LES BESOINS VITAUX ET HUMAINS POUR EVITER TOUTE GUERRE CIVILE.

5. SUPPRESSION DE TOUTES LES HIERARCHIES ET DES DIVERS SYSTEMES DE RECOMPENSE, QUI FAVORISENT LA COMPETITION MARCHANDE ET L'ARRIVISME.

6. LA PETITE BOURGEOISIE N'OCCUPE PAS LA PLACE DIRIGEANTE DE LA REVOLUTION, LES PROLETAIRES DOIVENT VEILLER A RESTER MAJORITAIRES DANS LES ORGANES DE DECISION.

7. AUCUN PARTI NE PEUT S'ARROGER DE DECIDER A LA PLACE DES ORGANISMES DE MASSE DU PROLETARIAT.

8. LA REVOLUTION EST UN APPEL PERMANENT A LA RESPONSABILITE DU PROLETARIAT DE TOUS LES PAYS, IL N'Y A DONC NI GUERRE DEFENSIVE NI SOIT DISANT "GUERRE REVOLUTIONNAIRE" A MENER.

9. LES DESACCORDS ENTRE FRACTIONS DU PROLETARIAT OU FACE AUX COUCHES MECONTENTES DES CLASSES MOYENNES NE PEUVENT EN AUCUN CAS SE REGLER PAR UNE VIOLENCE ETATIQUE OU MILITAIR.

10. LE BUT PERMANENT DE LA PERIODE DE TRANSITION EST DE MODIFIER RADICALEMENT LE MODE DE PRODUCTION ET DE DISTRIBUTION AFIN DE PARVENIR A L'EMANCIPATION DE L'HUMANITE, DITE PHASE DEUX DU COMMUNISME.

(Ce programme précis d'insurrection totale reste à analyser, discuter et préciser par tous ceux qui se considèrent membres du prolétariat et du parti ultra gauche)

Pour le parti ultra gauche,
Jean-Louis Roche

(*) Excepté le blog du « Prolétariat universel », Indymédia et le forum des marxistes révolutionnaires, la ruée médiatique superficielle et ordurière s’est répandue dans toutes les officines, journaux, sites avec une assurance aussi totalitaire qu’étaient creuses les accusations. Les chapelles trotskiennes ont arboré profil bas – LO et LCR s’étaient déjà ridiculisés en soutenant Rouillan – et au lieu de dénoncer le lynchage organisé, le sous-fifre LCR, le NPA dénonçait les méthodes terroristes supposées car il vaut mieux aboyer avec son maître même quand il ment. Toutes les émissions radio ou télé qui pouvaient prétendre jusque là à l’objectivité pour notre écoute distraite d’un pan du système odieuvisuel – C dans l’air ou les Grandes Gueules de RMC – se sont vautrées dans le même suivisme idéologique, lequel augure sordidement de leur unité de roulement de tambours dans les prochaines confrontations sociales, militaires ou révolutionnaires. Les amalgames vont faire florès pour continuer à dissoudre la légitimité de la lutte des classes. Ainsi, sur une radio française un quidam a déclaré que les patrons sont traités comme les juifs en 1939-45 quand c’est évidemment l’inverse : les patrons enrichis qui mettent les clés sous la porte et jettent à la rue les parias modernes que sont les prolétaires ?



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