Grève de la faim et abstention des repas depuis plus d'une semaine dans les prisons en Grèce. Les hôpitaux et leur personnel se montrent déjà insuffisants, face au nombre des détenus qui s'évanouissent et qui bientôt aura besoin d'un soutient médical solide.

5779 détenus en Grèce en grève de la faim, en même temps que de milliers d'autres s' abstinent depuis longtemps des repas collectifs. A l'extrême, les 17 prisonniers à Trikala, (Grèce centrale), qui ont cousu leur bouche(!), alors que les "enfants enfermés" aux prisons pour mineurs participent massivement au mouvement.
La liste de demandes compte 45 articles et met l'accent sur les conditions inhumaines des prisons (lieux de stockage d'humains); les procédures (transfert des prisonniers, délais des jugements....) dysfonctionnelles en milieu policier, carcéral et juridique; et la nécessité d'une révision du système social d'insertion (éducation, travail, liens sociaux). (liste indicative en anglais et allemand sur indymedia-athènes.)
L'Initiative pour les Droits des détenus , parmi d'autre organisations soutenantes le mouvement, souligne que les demandes des grévistes et abstenants sont justes et réalisables et dénonce le comportement des employés pénitenciers, qui menacent et terrorisent les prisonniers- grévistes.

N.Bardakis, gréviste, a été transporté à Patras, pour une affaire juridique. Il a été ramené au prison de Grévéna, sa "résidence", mardi dernier, en très mauvais état. Il a été mis à l'isolation et en après midi, transporté en état inconscient à l'hôpital de la ville.
A 13h du lendemain il pouvait déjà sortir, pour être retrouvé le matin suivant, mort dans sa cellule.
N. Bardakis a participé à la grève de la faim et est mort par ses conséquences, en même temps que l'annonce d'un premier mort au prison de Chios samedi dernier ne fait qu'illustrer les carences et l'irresponsabilité médical du milieu carcéral.

Aujourd' hui commence aussi la grève de la faim publique, soutient aux détenus.