Dès le début des audiences dans la cause du recours collectif intenté par des victimes des loterie-vidéos, les avocats de l'industrie du gambling ont sorti leur jeu.... La stratégie de défense est calquée sur celle des compagnies de tabacs. Ils recherchent des causes périphériques à la dépendance aux jeux d'argent et de hasard électronique...

Les avocats de l'industrie du gambling n'hésite pas à fouiller dans le passé de la victime afin de démontrer que ce n'est pas la machine qui est responsable de leur dépendance.

L'insistance de Loto-Québec à scruter ainsi le passé des victimes est, selon une personne intéressée au dossier, avocat Loto-Québecf «une sorte de viol de la vie privée et intimes des victimes... c'est dégueulasse et odieux!» . Les avocats de la société d'État semblent avoir deux objectifs en adoptant cette stratégie:
1) démontrer les personnes devenues accros aux appareils de loterie vidéo (ALV) ont souvent connu auparavant des problèmes de santé mentale, subi des traumatismes, vécu des deuils, etc;
2) inciter les victimes à ne plus vouloir témoigner.

La stratégie du « Ponce Pilate »

Loto-Québec et le fabricant de machines-à-sous Spielo vont tout mettre en oeuvre pour nier leur responsabilité et pointer la responsabilité des victimes, leur problème de santé (physique ou mentale) ou leur antécédent social. En désignant des causes périphériques, ils se lavent les mains de toute responsabilité. «Ce n'est pas de ma faute ou celle des ALV si les joueurs ont un problème de dépendance c'est parcequ'ils'ont été abusé, vécu un deuil ou une dépression, etc, etc... » L'industrie du tabac avait sans grand succès adopté cette même stratégie de défense...

Vous comprendrez que le fait d'avoir vécu des difficultés personnelles dans sa vie (ce qui est le cas de 95% d'entre nous) ne peux expliquer seul une dépendance comme celle au tabac ou aux machines à sous. De plus, il est facile de réaliser toutes sortes de corrélations. On pourrait ainsi prétendre que la dépendance tabagique, qui est très présente (% très significatif) dans les milieux défavorisés n'a pas pour cause le produit lui même mais la pauvreté, l'obésité, une faible scolarité, un taux élevé de cholestérol, etc... puisque les fumeurs sont sur représenter dans ces groupes. C'est évident qu'avec cette stratégie ridicule, ou il suffit d'avoir "(ou avoir eu)" un «bobo» pour écarter le rôle joué par la machine dans la dépendance, nos «brillants» avocats de LQ et SPIELO n'iront pas très loin...

Photo: l’avocat de Loto-Québec, Me Mario Welch

[ EDIT (Mic pour le CMAQ)
* retrait de rubriques pour conserver uniquement celles abordées (ex: cette contrib. n'aborde pas les 'Liberté de presse' et ne discute pas de 'Cyberactivisme').
* retrait des balises br ]