Un camarade français nous demande de faire circuler ce tract de grévistes. Une lutte intéressante que je ne veut placer sous la rubrique syndicats - travail. Qu'en est-il quand les travailleurs et les travailleuses se battent hors structures? Le CMAQ pourrait-il nous ouvrir une catégorie autonome? En tout cas, non-corporatisme, identification du problème de classe, appel à l'extension des luttes, cette appel de leur assemblée génerale mérite d'être connue.
GRÈVE À MÉTÉO-France
Les grenouilles sortent de leur bocal :
Tous ensemble, défendons l'avenir !
Depuis ce lundi 13 octobre, Météo-France, service public
de la météorologie nationale est en grève dans la
presque totalité de ses centres territoriaux. C'est le cas ici
à Toulouse, principale implantation abritant les centres
nationaux de prévision, de calcul, de production, de formation
et de recherche. Depuis mardi nous avons pris la décision de
bloquer notre site.
Pourquoi une mobilisation d'une telle ampleur ? La
Direction de Météo-France, appliquant avec un zèle servile qui
lui tient lieu de réflexion stratégique les directives de casse
sociale dictées par l'État, veut tout bonnement fermer 60%
des centres météorologiques et supprimer plus de 500
emplois d'ici 2017… sur un total (métropole+dom-tom) de
tout juste 3700 météos. Une véritable boucherie !
Dès le mardi soir, les bonzes de la Direction appelaient en
renfort les CRS pour briser violemment la résistance
pacifique des personnels de toutes les régions réunis ce jour
là. Depuis lors, nous avons joué le jeu de la « discussion »,
relâchant le blocage du site de Toulouse selon les modalités
voulues par la Direction. Aujourd'hui, vendredi, force est de
constater que nous nous sommes fait berner. Il n'y a pas, il n'y
a jamais eu, de volonté de proposer autre chose que les
attaques prévues initialement.
Tous se réfugient derrière la grande faucheuse, la sacrosainte
RGPP qui sévit dans tous les secteurs de la fonction
publique, écoles, hôpitaux, équipement, etc. Dans le privé
aussi, les patrons ne sont jamais à court d'arguments
« raisonnables », indépendants de leur « bonne » volonté…
quand il s'agit de délocaliser ou de virer les ouvriers pour
préserver leurs profits. Qu'à cela ne tienne ! Nous n'avons
pas entamé ce combat dans un esprit corporatiste et
nous ne tenons pas à rester enfermés dans notre bocal !
Les emplois que nous défendons ne sont pas seulement les
nôtres, ce sont ceux que prendront demain ceux qui en sont
privés aujourd'hui et plus encore les générations nouvelles. Ici
comme partout ailleurs, on s'en prend au tissu social de
proximité, au service rendu à toute la communauté, à la
capacité d'assurer la sécurité des personnes et des biens.
Quant à la nécessité de mener une recherche ambitieuse dans
l'intérêt de tous, elle se limite souvent à de l'affichage, sur le
changement climatique par exemple, sans jamais se donner les
moyens de tels enjeux. Tout est sacrifié à la rentabilité à
courte vue d'un système économique aux abois qui ne connaît
la générosité que lorsqu'il s'agit de renflouer ses propres
caisses en organisant le gigantesque racket que nous avons
aujourd'hui sous les yeux.
Une seule réponse peut nous permettre de préserver
l'avenir : étendre et unifier nos luttes, nous retrouver tous
ensemble pour stopper cette course sans fin au profit de
l'hyper-accumulation de quelques-un et au détriment de
conditions de vie et de travail — quand il y en a — toujours
plus dégradées pour tous les autres.
Faisons de chaque lutte un point de fixation et d'extension
pour tous ceux qui ne se résignent plus. Travailleurs de tous
secteurs, venez discuter avec nous et rejoignez la lutte
des grenouilles ! Rendez-vous lundi à partir de 9H00 le
matin et 18H00 le soir, à l'AG permanente qui se tient 42
av. Coriolis, quartier des Pradettes.
Notre plate-forme revendicative reste le maintien des
effectifs et des moyens budgétaires ; le maintien des
implantations territoriales ; l'affectation de personnel dans les
centres départementaux en sous-effectif.
(17/10/2008)
L'Assemblée Générale des personnels de la météorologie en lutte
Faites circuler – Ne pas jeter sur la voie publique
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