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FARC et attrapesPL, Domingo, Julio 13, 2008 - 20:19
Dimitri
Bon, d'accord. Les FARC sont une armée comme une autre. Il y a le Grand Chef wanabee Che, et les apparitchiks de la jungle qui cherchent à recréer un Komintern en faisant Bogotà un Moscou sud-américain, et les guérilleros et guérilleras qui avaient le choix entre une rafale d'AK-47 ou se joindre au mouvement. Il y a le trafic de coke et les comptes bancaires aux îles Caïmans. Il y a aussi les bombes à bombones de gaz qui ont tués des civils par centaines. Même Pablo Escobar, dans sa ville de Medellin, était plus populaire chez les pauvres que les FARC. Alors oui, en exprimant un point de vue tout ce qu'il y a de plus anarchiste, on ne peut que vomir le projet et les pratiques des FARC. Mais voilà, je ne sais pas vous, mais j'en ai plus qu'assez d'être témoint de l'adoration planétaire qui sévit actuellement envers, vous l'aurez deviné...Ingrid ! Depuis sa libération, ou tout du moins quelques temps auparavant, nous avons assisté à une espèce de mise en place d'un culte humaniste à saveur catho de celle qui ne fut finalement qu'une otage parmi tant d'autres. La presse et le pouvoir nous bascinent avec cette femme quasi-irréprochable, future Mère Térésa de la politique populiste, et à qui on cherche l'incarnation du conflit colombien. C'est comme si avec la libération de Bétancourt se manifestait à la face du monde la problématique colombienne : il y a ceux et celles qui sont détenus, et ceux qui détiennent. Il y a les terroristes qui sont dans la jungle, et le gouvernement élu qui est en ville. Il y a les méchants aux longs coûteaux, et les gentils aux longs discours, ceux qui tuent et ceux qui sauvent. Reflet abrutissant de l'innarêtable logique de la guerre au terrorisme. Ingrid, avant d'être Ingrid otage, est Ingrid tout court. Elle serait resté dans le commun des mortels si elle n'avait pas tenté sa chance en politique. Il faut cependant dire que le commun des mortels colombiens, quand il tente sa chance dans le champs politique, il n'a pas trop le choix. En fait, c'est plutôt difficile pour des pauvres et des paysans de se faire entendre dans le pays le plus réactionnaire d'Amérique du Sud. Pour y parvenir, faut-il déjà partir de haut...comme l'a fait Ingrid, fille de (très) bonne famille. Éduquée par un diplomarde, envoyée à Paris dans le très sélect Institut d'Études Politiques, ayant eu Dominique de Villepin (ancien premier ministre français) comme professeur, mariée à un bourgeois...il y a du cash sur la table ! Fervente catholique, elle invoque Dieu à toutes les sauces, se faisant même aider par les supers gauchistes du Vatican lors des démarches entreprises pour sa libération. » Extrait du blogue d'information politique de l'Union Locale de la NEFAC-Montréal. Vous voulez lire la suite de l'article ? Cliquez ici : http://nefacmtl.blogspot.com/2008/07/farc-et-attrapes.html |
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