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Belgique: arrestations de militant-e-s du Secours rouge

Eric Smith, Domingo, Junio 15, 2008 - 15:19

Le Drapeau rouge-express

Dans la nuit du 4 au 5 juin, cinq militantEs ont été arrêtéEs dans le cadre d'une opération policière d'envergure en Belgique, dont quatre membres du Secours rouge -- une organisation de défense des prisonnières et prisonniers politiques. Deux jours plus tard, un autre militant du Secours rouge était arrêté à son tour. Parmi les arrêtéEs se dégagent deux noms connus, ceux de Bertrand Sassoye et Pierre Carette, ex-militants des défuntes Cellules communistes combattantes (les CCC). Il n'en fallait pas plus pour que les médias relaient la rumeur policière et se prêtent à une campagne tournant parfois à la crise d'hystérie sur «la résurgence du terrorisme».

L'opération s'est déroulée à la manière «lavalloise», par une série de perquisitions simultanées réalisées en pleine nuit, selon la méthode dite de «l'entrée dynamique» (i.e. en défonçant la porte d'entrée pendant que le «suspect» est endormi). Les militantEs du Secours rouge sont soupçonnéEs par la police d'avoir «pris part aux activités d'une organisation terroriste» italienne, le Parti communiste politico-militaire (PCPM). Précisons que des militants favorables à la constitution de ce parti ont été arrêtés en février 2007 et font face à une procédure judiciaire en Italie, pour «complot terroriste» (voir le dossier disponible sur le site Web du Secours rouge, au
www.secoursrouge.org/dos_9.php). Depuis leur arrestation, les différentes sections du Secours rouge en Europe font campagne pour dénoncer leurs conditions de détention et le caractère politique de la procédure judiciaire engagée contre ces militants. C'est là, selon ce qui ressort des informations transmises jusqu'à maintenant par les autorités belges, l'unique motif sur la base duquel l'opération policière contre les militantEs du Secours rouge a été déclenchée.

Outre Bertrand Sassoye, les militantEs du Secours rouge qui ont été arrêtéEs sont: Wahoub Fayoumi, une journaliste à la Radio-télévision belge francophone (la RTBF, dont les bureaux ont également été perquisitionnés); Constant Hormand, un transporteur routier; Abdallah Ibrahim Abdallah, un réfugié politique libanais; et Jean-François Legros, présenté par la presse belge comme un «ancien détenu ayant fréquenté en prison des ateliers de réflexion politique axés sur le marxisme-léninisme et animés par Bertrand Sassoye».

Quant à Pierre Carette, on ne lui connaît aucune implication au sein du Secours rouge; la police a défoncé son logement et l'a arrêté uniquement parce qu'il aurait eu certains contacts épisodiques avec Sassoye, en violation de ses conditions officielles de remise en liberté -- «un motif futile au regard de ce que la tolérance judiciaire permet à d'autres libérés conditionnels», écrit le quotidien Le Soir. D'ailleurs, aucune accusation n'a été portée contre lui, autre que celle de bris de conditions.

Le samedi 7 juin, une centaine de personnes se sont rassemblées devant les trois centres de détention où les militantEs se sont retrouvéEs à Bruxelles, pour exiger leur libération immédiate. Un porte-parole du Secours rouge, Thierry Delforge, a alors expliqué: «Nos amis n'ont rien fait de plus que de soutenir des prisonniers politiques, et ce sur une base tout-à-fait légale. Apparemment cela suffit, dans le climat actuel, pour être considéré comme terroriste.» Une prochaine manifestation est prévue samedi prochain, le 21.

Entre-temps, les inculpéEs ont comparu devant la Chambre du Conseil, le mercredi 11. La salle d'audience et le couloir qui y mène furent alors interdits au public, pour des motifs de «sécurité nationale»... Devant la faiblesse du dossier d'accusation, le tribunal s'est vu contraint d'ordonner la remise en liberté de trois accuséEs (Wahoub, Constant et Abdallah); mais comme le parquet a décidé d'en appeler de cette décision, ils et elle devront rester en prison jusqu'à ce que la Chambre des mises en accusation soit saisie de l'affaire. Selon leurs avocats, les dossiers ne font état d'aucun élément sérieux qui étayerait les soupçons de «participation terroriste» répandus par la police.

Pour suivre les développements de cette affaire et pour se solidariser avec les accuséEs, consultez régulièrement le site Web du Secours rouge de Belgique au www.secoursrouge.org.

La solidarité est notre arme!
Libérez nos camarades!

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Article paru dans Le Drapeau rouge-express, nº 181, le 15 juin 2008.
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