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La question des Roms

mihelich, Sábado, Junio 7, 2008 - 14:35

Le rapport entre le racisme contre les Roms en Italie et la situation politique générale dans ce pays. Une contribution des camarades de Battaglia comunista.

La question des Roms – Quelques considérations sur cette honte de la bourgeoisie italienne

1- La Droite peut bien changer d’habits mais elle ne peut pas changer ses habitudes. Sitôt de retour au pouvoir, le gouvernement Berlusconi a déclenché une incroyable campagne de répression à l’encontre de la population rom à Naples, Milan, Florence et en de nombreux autres endroits à travers l’Italie. Cette répression, le démantèlement des camps et les arrestations de Roms ont permis d’alimenter un climat de chasse aux sorcières à leur égard, le tout accompagné d’un projet législatif sans précédent sur la «sécurité» dans ce nouveau paysage politique, sans précédent non plus, avec une autre formation politique qui tient encore à se déclarer la Gauche. (1)
2- Mise à part cette question des nouveaux habits couvrant de vieux péchés, l’opération anti-roms a un objectif évident – créer un climat de peur et d’insécurité sociale comme marchepied pour préparer la prochaine étape, qui est de passer aux questions que l’ensemble de la classe ouvrière doit vraiment craindre – la précarité, le chômage, les salaires de famine, l’inflation et l’insécurité face à l’avenir.
3- La politique sociale du nouveau gouvernement en est une de prévention. Elle prépare une nouvelle période de larmes et de sang pour le monde du travail. Le nouveau président de la Confindustria, la confédération du patronat, l’a déjà admis et Berlusconi s’y est déjà engagé. Mais quoi de mieux qu’une manœuvre de diversion pour détourner le regard du public des attaques planifiées. Il est plus aisé d’ergoter contre les Roms et les sans-papiers qui peuvent être arrêtés et expulsés du pays que de chercher du travail, et même lorsqu’on en trouve, il est souvent précaire et mal rémunéré.
4- Ce nouvel exemple de nettoyage ethnique nous rappelle que, comme tous les autres, il est une conséquence du capitalisme. Les Roms sont synonymes de marginalisation et de faim et vivent dans une pauvreté que la société préfère ignorer. Mais lorsque cela fait son affaire, la classe capitaliste choisit la criminalisation et la répression plutôt que de tenter de les intégrer, pour la bonne et simple raison que cela serait trop onéreux et qu’en ces temps difficiles, le capital a vraiment autre chose à faire.
5- En retour, les Roms comme tous les autres immigrants, avec ou sans-papiers, sont autorisés à vivre dans des conditions bestiales, dans des camps illégaux sans systèmes sanitaires, un genre de camp de concentration aux portes ouvertes juste pour leur permettre de vendre leur force de travail pour trois ou quatre euros de l’heure, douze heures par jour, dans les champs du Sud ou les petites usines du Nord.
6- Le racisme et l’exploitation sont les deux cotés de la même médaille. Confronter l’un implique combattre l’autre. Ils sont tous les deux des rejetons du capitalisme, ce système social pervers qui crée des divisions pour nous exploiter quand cela fait son affaire et qui criminalise certains d’entre nous lorsqu’il en sent le besoin. Il utilise le racisme pour créer des victimes expiatoires qui servent à contrôler d’autres «urgences» et avertir les autres travailleurs en plus des Roms et des autres «immigrants illégaux» de se tenir tranquille et d’accepter qu’ils ne constituent rien de plus qu’une main d’œuvre à exploiter.

Traduction par Notes Internationalistes de Rom - Alcune considerazioni sulle vergogne della borghesia italiana, paru dans le BC Inform du 31 mai 2008.

(1) Le Parti démocrate de Walter Veltroni (note du traducteur).



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