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Comment manipuler l’opinion. Petit cours 101 à l’usage des agents du SCRS et des valets du pouvoir

Anonyme, Jueves, Mayo 29, 2008 - 20:22

Joël Vallières

Le mouvement indépendantiste reprend du poil de la bête. Alors que l’idée d’indépendance retrouve un décloisonnement susceptible de mieux la diffuser, voilà que les organes officiels du pouvoir ameute déjà le bas peuple en criant « gare aux loups ! ». Voilà le retour des bombes, d’un FLQ patenté assoiffé de sang et de destructions… Nous devions comprendre que ces individus représentent des indépendantistes radicaux, comme s’il n’était pas possible de poser des actes radicaux et de diffuser des discours radicaux sans violence…

Joël Vallières

Le Parti Québécois (PQ) n’est plus l’organisation possédant l’hégémonie sur la souveraineté du Québec. Québec Solidaire (QS), qui s’affirme peu à peu comme indépendantiste — Françoise David, porte-parole féminine de ce parti, a déclaré, après la sortie du Rapport Bouchard-Taylor, que l’indépendance du Québec pourrait être cet acte fondateur du nouveau projet de société québécoise, appelé indirectement par les commissaires ¬— et le Parti Indépendantiste (PI), dont l’objectif se traduit bien par le nom qu’il s’est donné, entendent rivaliser électoralement avec les autres partis québécois.

Quant au Bloc Québécois, à Ottawa, plusieurs se rendent compte qu’il fait du bon boulot électoral pour rendre plus acceptable le fédéralisme, qu’ils défendent bien les intérêts du Québec dans un Canada uni ! Au fait, s’est-on déjà posé la question suivante : à quoi serviront les députés bloquistes sur la scène fédérale aux lendemains d’une déclaration d’indépendance du Québec ? Au nom de qui peuvent-ils négocier ma foi ? Personne sauf ceux qui ont toujours voulu un Québec fort dans un Canada indépendant ! Passons…

Le dépôt du Rapport Bouchard-Taylor remet aussi à l’ordre du jour l’idée de constitution du Québec. Et là-dessus, le PQ, QS, le PI et l’Action démocratique du Québec (ADQ) sont d’accord sur cette nécessité, bien que leurs conceptions respectives varient considérablement, tant au niveau du cadre que des moyens pour y parvenir. Toutefois, il y a là une possibilité réelle de faire sortir le Québec de l’impasse dans laquelle il vit depuis 1982. Et plus que jamais sans doute, les Québécois récemment installés voudront poursuivre leur prise de parole au-delà de la Commission Bouchard-Taylor. Il ne fait pas de doute qu’ils souhaiteront participer en grand nombre à l’élaboration de cette constitution. Voilà ce que craignent tant l’establishment et ses valets : que les nouveaux arrivants et les Québécois de longue date décident ensemble du projet qui leur convient, l’acte fondateur de la nouvelle société québécoise.

Comme la conjoncture semble favorable à dénouer l’impasse, du moins à tenter sérieusement de le faire, et que les différents obstacles savamment installés par le pouvoir fédéral pour contrer le droit du peuple québécois à décider de lui-même de son devenir collectif politique pourraient ainsi, par une mobilisation populaire transcendant l’origine ethnique et fondée sur la volonté de poser les jalons d’un nouveau contrat social défini entre nous tous, voler en éclats, le seul moyen qui reste aux puissants de ce monde est l’usage traditionnel de l’épouvantail de la peur.

Imaginez un instant. Voilà que La Presse et le SCRS, gestapo canadienne en puissance, nous révèle que le Front de libération du Québec (FLQ) est de nouveau sur pied et qu’il menace de faire sauter une partie de la ville de Montréal.
www.cyberpresse.ca/article/20080528/CPACTUALITES/805280720/

On prétend même qu’un nombre considérable d’engins explosifs sont déjà disposés un peu partout, un nombre presque aussi important que toutes les bombes posées par le FLQ ou la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de 1963 à 1972 ! Qui plus est, aucune arrestation n’a jamais été faite à ce propos ! La seule conclusion possible est de déclarer complètement incompétents les agents du SCRS, parce que pour affirmer une chose pareille ou lui donner une prétention de menace réelle, mais être incapables de trouver ne serait-ce qu’un seul de ces engins explosifs, il faut être bien bête… Évidemment, vous aurez devinez que les fameux communiqués cités sont faux, fabriqués de toute pièce par la gestapo, comme il s’en ait écrits plusieurs dans les années 1960 et 1970… Ne pas confondre avec les manifestes et communiqués authentiques des Patriotes québécois !

Le but de l’opération est tout simple : effrayer les Québécois de toute origine en décrivant les indépendantistes qui réclament des changements profonds à la société québécoise, entre autres pour répondre aux problématiques soulevées durant les travaux de la Commission Bouchard Taylor, comme des êtres violents et sanguinaires, prêts à tuer aveuglément pour exprimer leur frustration.

Au moment où un nombre croissant de Québécois de toutes origines ont pris la parole et se sont exprimés en tout sens, et qu’ils ont pris confiance en eux-mêmes, que le français a été réaffirmé presque unanimement comme la langue de l’expression de cette culture unique en Amérique, qu’une vaste majorité de la population a pris connaissance de l’usurpation de la commémoration du 400e anniversaire de la fondation de Québec, et que le désir d’établir ensemble les valeurs fondamentales auxquelles nous souhaitons qu’une vaste majorité de la population se ralliera croît avec insistance, le pouvoir, craintif, manipule son arme de prédilection : la peur.

Nous ne sommes plus ces êtres chétifs, moutons laineux, bêlant aux moindres bruits. Nous ne sommes plus des ignorants de notre histoire, au point que l’on se fasse refaire le coup des scénarios catastrophes justifiant la limitation ou la suppression de nos droits et libertés, et cela sans trop broncher.

La volonté du peuple québécois de s’affirmer au monde comme il l’entend lui appartient en propre, et à aucune autre collectivité. Seul lui peut décider de son présent et de son avenir politique. J’invite donc, en conséquence, toutes les personnes qui le constituent, quelles que soient leur origine ou le temps depuis lequel elles sont installés ici, à réaffirmer de nouveau péremptoirement notre droit collectif à décider pour nous-mêmes et à ignorer, en conséquence, toutes les entraves de l’extérieur, en particulier des menaces fomentées sur la peur.

Que vive le grand projet unique en Amérique du Nord d’une société ouverte et dynamique, à l’image de nos valeurs de justice et d’équité, aux accents français…

Vive l’indépendance !
Vive le peuple québécois dans toute sa richesse !



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