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A bas le prolétariat. Vive le communisme!

Anonyme, Viernes, Mayo 9, 2008 - 13:23

Brochure "A bas le prolétariat. Vive le communisme !" à télécharger sur INFOKIOSQUES.NET, imprimer et diffuser...

https://infokiosques.net/spip.php?article560

A bas le prolétariat

Ceux qui ne visent pas à devenir une puissance parmi les puissances de ce monde, mais veulent les briser, pourraient résumer leur programme ainsi : « A bas le prolétariat ». Non pas évidemment dans le sens d’une opposition aux prolétaires en tant qu’hommes ; mais parce que précisément l’on ne peut être un homme qu’en refusant d’être un prolétaire. Les révolutionnaires ne proposent pas l’amélioration de la condition prolétarienne mais sa suppression. La révolution sera prolétarienne par ceux qui la feront et anti-prolétarienne par son contenu.

Vive le communisme !

Les escarmouches de la guerre sociale de ces dix dernières années accentuent la menace qui pèse sur la misère du salariat. La crise ne peut que s’aggraver, une solution pacifique est exclue. Pour le moment les forces du mieux monde sont contraintes à l’offensive. Mais rien n’est encore joué. Refuser l’enjeu de l’ennemi : réformer pour conserver le monde de l’économie. Reconnaître notre terrain ; mettre en avant la possibilité du communisme. C’est ce à quoi contribue la théorie de la révolution communiste. Donnons-nous les armes décisives pour l’embrasement qui vient.

Les Amis du Potlatch, 1979.



Asunto: 
Il appartient au prolétariat de s'abolir en tant que classe
Autor: 
Richard
Fecha: 
Dom, 2008-05-11 11:35

En partant, nous sommes tous d'accord pour dire que, sous le communisme, il n'y aura plus de classes sociales, ce qui signifie, l'abolition du prolétariat en tant que classe. Bien sûr qu'il faut garder cette perspective. Par ailleurs, ne s'en tenir qu'aux revendications immédiates posent problème. Sous le capitalisme, les prolétaires, faute d'une conscience de classe suffisante, agissent comme des petits producteurs qui vendent un produit sur un marché particulier; ils et elles travaillent à la production de leur propre force de travail qu'ils et elles iront transiger sur le marché du travail. Le syndicat, dans ce contexte, devient une coalition de petits producteurs qui transigent une marchandise. Devenir de simple supporter de petits producteurs négociants, c'est peut-être pas une perspective très intéressante.

Par contre, maintenant, comment peut-on arriver à passer à une société communiste sans mobiliser ces prolétaires, qui représentent la majorité de la population, et les amener à réfléchir sur leur situation et la dépasser? Si on dit "nous ne regardons que le but" et on oublie "pour qui on se bat", je pense que c'est questionnable. de toute manière, j'ai l'impression que ne regarder que le but devient quelque chose de non opérationnalisable.

Les prolétaires doivent être dans la situation pour abolir leur propre statut de classe. Ça veut dire qu'ils et doivent être suffisamment organisés, suffisamment conscients et bien positionnés pour ce faire. Sous le capitalisme, on s'entend, les prolos ne sont pas en position pour abolir leur propre situation; les bourgeois ont le pouvoir et c'est leur système qui est en place. Il faut donc une révolution pour abolir le pouvoir de la bourgeoisie.

Quand cette révolution se fait, les prolétaires n'ont pas encore appris à exercer le pouvoir et à faire fonctionner une économie. En même temps, bien sûr, ils et elles doivent regarder le futur et créer les conditions pour abolir leur propre statut de classe et leur propre pouvoir. Sur quoi focusse-t-on? Ce n'est pas simple.

Si on dit que la révolution ne concerne que la perspective du communisme et qu'on n'a pas besoin de la majorité de la population, les prolos, alors qui exerce le pouvoir? Les petits-bourges d'aujourd'hui qui se promènent avec des casquettes "Free Tibet!" et qui ne comprennent pas trop les tenants et aboutissants de la politique? Les bourgeois d'aujourd'hui qui se recyclent en apparatchik du parti, de l'organisation anarchiste au pouvoir, de l'État, whatever? Les prolos qu'on ne mobilisent pas pour exercer une nouvelle direction? C'est qui?

Pour exercer des nouvelles tâches, des gens doivent être convaincus qu'ils et elles puissent les exercer. Les prolétaires doivent avoir les outils pour exercer une nouvelle direction et ils et elles doivent en être convaincus. Par ailleurs, sous le socialisme, le prolétariat change de nature: les prolétaires ne sont plus dans une situation de négociants de force de travail. Les choses sont bien différentes.

Pour arriver là, nous n'avons pas à nous appuyer sur la colère des seulEs gauchistes. On doit s'appuyer et appuyer celle du prolétariat. La colère du prolétariat, en jonction avec une organisation politique et armée, va permettre de renverser la classe capitaliste. Après cela, le prolétariat conscient va être en mesure de s'abolit.


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