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Profilage racial et brutalité policière au métro Lionel-Groulx...

COBP, Lunes, Abril 28, 2008 - 10:24

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)

Dimanche le 13 avril 2008, vers midi, un homme prend le métro comme d'habitude à Lionel-Groulx avec sa passe. Trois agents de la police de Montréal l'interpellent alors qu'il vient de franchir les tourniquets et lui demandent rudement une "carte". Alors qu'il s'apprête à ressortir sa passe de sa poche, un policier lui prend une main, puis l'autre le col et le troisième l'autre main (1 policier devant et 2 derrière lui). Il reçoit un coup de poing dans l'estomac et des coups de pied alors qu'il se fait tirer les bras dans le dos. Les policiers l'ont couché par terre et un policier lui poussait la tête à terre.

Après l'avoir brutalisé, les policiers ont emmené l'homme dans une petite salle réservée aux employés. Là, ils se sont rendus compte qu'il avait plus de 40 ans, alors qu'ils croyaient avoir affaire à un jeune Noir. Les policiers lui ont fouillé les poches, sans rien trouver d'illégal. Après ils l'ont laissé partir avec une contravention de plus de 300$ pour avoir "entravé un inspecteur en ne lui fournissant pas une information ou un renseignement"!

Pendant ce temps, une proche de la victime demandait aux policiers d'arrêter de le brutaliser. Un quatrième policier sorti de nulle part lui prit une main puis les deux mains dans le dos. Il la secoua et lui dit "Tu vas arrêter!" Le policier qui avait pris les mains dans le dos de la témoin répondit face à l'incrédulité de celle-ci de se faire traiter de la sorte à Montréal: "Si t'es pas contente ici, retourne dans ton pays!" Quand elle dit qu'il n'avait pas à lui dire où aller, il répondit "tu vas pas me dire comment faire mon travail". Les policiers disaient aux gens de circuler pour ne pas qu'ils puissent observer la scène. En tout environ une dizaine de policiers en tout étaient sur les lieux.

Les victimes demandèrent ensuite au superviseur des policiers comment porter plainte. Il les envoya dans une direction en disant que c'était sur la route de l'Église (l'adresse du commissaire à la déontologie policière... à Québec!). Trois postes de police ont refusé de les aider à porter plainte, alors que les policiers sont sensés enregistrer les plaintes et les faire suivre.

Il est clair que les policiers ont préjugé de la couleur et du look (capuchon et lunettes de soleil) de leur victime dès le début de l'incident. Ce cas n'est pas sans rappeler celui de Winston Roberts, battu par six agents de "surveillance" du métro alors qu'il ne faisait que parler au téléphone au métro Villa-Maria en 2002, et le commentaire de l'un d'eux: "Tous les Noirs sont pareils". Alors que les agents du SPVM ont commencé à patrouiller les couloirs du métro officiellement en juin 2007, cet incident n'est pas pour nous convaincre que le fait d'avoir 133 policiers armés dans le métro "assure la sécurité des usagers", bien au contraire, en particulier quand on est Noir, avec un capuchon et des lunettes de soleil...

*INFO-DROITS: Les policiers ont le droit de demander l'identité des personnes qui utilisent une carte de tarif réduit, pour vérifier qu'ils ont le droit d'avoir une telle carte. Mais si on n'est pas en infraction à un règlement ni en état d'arrestation, on a le droit au silence, on n'est pas obligé de s'identifier, de montrer une carte ni de parler ou quoi que ça soit avec des policiers. Si on est en état d'arrestation, on est obligé de donner son nom, son adresse et sa date de naissance, c'est tout! Pour plus d'informations ou si vous avez été témoin ou victime de brutalité policière, contactez le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP): (514) 395-9691 ou c...@hotmail.com

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