l'Université de Montréal, 3200 Jean-Brillant, Salle B-2325 (metro l'Université de Montréal ou Cote-des-Neiges ou Autobus 165-nord de Mero Guy-Concordia)

Les femmes, les personnes marginalisées ou appartenant à des minorités au Québec, au Canada et à l’étranger ont de plus en plus de difficulté à vivre à l’abri des menaces d'arrestation ou de déportation, menaces accentuées par l'utilisation, de la part de l’État, de mécanismes tels les certificats de sécurité.

Les frontières sont fermées. Les visées impérialistes des États et des grandes entreprises propagent la misère par les guerres, les sanctions, les privations économiques et la dégradation environnementale. La résistance et la dissidence sont criminalisées. La soi-disant guerre contre le terrorisme envahit nos espaces démocratiques et mine nos droits civiques et humains. Les médias se sont rangés du côté du statu quo. Le discours voulant que la mondialisation apporte plus de choix, plus de démocratie, masque une tout autre réalité.

Les conférencières invitées parleront de problématiques tant locales qu'internationales. Leurs analyses féministes, nourries par des vies de résistance et de luttes, intégreront les dimensions de race, de classe et feront référence à leur expérience d’Autochtone ou de membre d'un autre groupe marginalisé.

Elles nous parleront de leur vécu pour nous aider à mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, afin de l'améliorer pour nous et nos enfants. Elles nous montreront comment nos droits sont bafoués au bénéfice des grandes entreprises et des États. Reprenons ici les mots de Dolores Chew, membre du Comité : « on nous fait croire que nous vivons dans une démocratie, mais peu à peu et continuellement, nos droits sont minés. Notre espace politique et commun est envahi par l’intégrisme des lobbyistes au service des intérêts patriarcaux, conservateurs et de droite. » Quant à Monique Rocheleau, une autre membre du Comité, elle affirme que « la surveillance policière de la contestation augmente et que la sécurité est de plus en plus confiée à des agences privées. Cette privatisation des forces de répression justifie une déresponsabilisation accrue des gouvernements. »

Nos conférencières feront éclater, sur ces questions, le silence maintenu par les médias traditionnels et passeront outre aux faux-semblants du discours de l’État en partageant directement leurs expériences avec nous. Au nombre de ces invitées, mentionnons Shadi Amin, femme iranienne en exil en Allemagne, Connie Regalado, de Migrante internationale, une organisation de travailleuses et travailleurs migrants basée aux Philippines et une porte-parole de la nation Shabat Obaadjiwan qui lutte contre le projet d'une mine d'uranium sur leur terre (Sharbot Lake près de Kingston, Ontario). D’autres conférencières parleront des problèmes d'inégalité des sexes, de la violence familiale, de celle de l'État ainsi que de la justice sociale. Des périodes de discussion permettront à toutes et à tous d'échanger sur ces questions.

Un service de garde d'enfants est prévu, ainsi qu’un repas du midi. Exposition d'affiches et tables de documentation. Contribution suggérée : 5$ (personne ne sera refusé).