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Le massacre des révolutionnaires par les staliniens...Anonyme, Lunes, Febrero 18, 2008 - 07:01 (Analyses | Repression)
Un sympathisant du CCI
Comment Staline a exterminé les militants de la Révolution d’Octobre 1917. A l'occasion de l'anniversaire de la Révolution russe d'Octobre 1917, les plumitifs de la classe dominante nous servent régulièrement le même refrain : le dictateur Staline serait l'héritier de Lénine ; ses crimes étaient les conséquences inéluctables de la politique des bolcheviks dès 1917. Moralité : la révolution communiste ne peut conduire qu'à la terreur du stalinisme[1]. Ce sont les hommes qui font l'histoire, mais ils la font dans des circonstances déterminées qui pèsent nécessairement sur leurs actes. Ainsi, la principale cause de l'instauration d'un régime de terreur en URSS fut l'isolement tragique de la Révolution d'Octobre 1917. Car, comme le disait Engels dès 1847, dans ses "Principes du communisme", la révolution prolétarienne ne peut être victorieuse qu'à l'échelle mondiale : "La révolution communiste (...) ne sera pas une révolution purement nationale ; elle se produira en même temps dans tous les pays civilisés (...) Elle exercera également sur tous les autres pays du globe une répercussion considérable et elle transformera complètement et accélérera le cours de leur développement. Elle est une révolution universelle ; elle aura, par conséquent, un terrain universel." La Révolution russe ne fut pas vaincue par les forces armées de la bourgeoisie, pendant la guerre civile (1918-1920), mais de l'intérieur, par l'identification progressive du Parti bolchevique à l'État. C'est ce qui a permis à la bourgeoisie de répandre le plus grand mensonge de l'histoire consistant soit à présenter l'URSS comme une État prolétarien, soit à faire croire que toute révolution prolétarienne ne peut conduire qu'à un régime de type stalinien. "La politique de Staline n'était pas celle de Lénine" Contrairement à ce qu'affirment les idéologues de la bourgeoisie, il n'y avait pas de continuité entre la politique de Lénine et celle menée par Staline après la mort de celui-ci. La différence fondamentale qui les séparait résidait dans la question clef de l'internationalisme. La thèse du "socialisme en un seul pays", adoptée par Staline en 1925, constitue une véritable trahison des principes de base de la lutte prolétarienne et de la révolution communiste. En particulier, cette thèse, présentée par Staline comme un des "principes du léninisme", constitue l'exact contraire de la position de Lénine. L'internationalisme intransigeant de Lénine, marque de son adhésion totale au combat du prolétariat pour son émancipation, est une constante de toute sa vie[2]. Son internationalisme ne s'est pas éteint avec la victoire de la révolution russe en Octobre 1917. Au contraire, il conçoit celle-ci uniquement comme premier pas et marchepied de la révolution mondiale : "La Révolution russe n'est qu'un détachement de l'armée socialiste mondiale, et le succès et le triomphe de la révolution que nous avons accomplie dépendent de l'action de cette armée. C'est un fait que personne parmi nous n'oublie (...). Le prolétariat russe a conscience de son isolement révolutionnaire, et il voit clairement que sa victoire a pour condition indispensable et prémisse fondamentale, l'intervention unie des ouvriers du monde entier." ("Rapport à la Conférence des comités d'usines de la province de Moscou", 23 juillet 1918). C'est pour cela que Lénine a joué un rôle déterminant, avec Trotski, dans la fondation de l'Internationale communiste (IC), en mars 1919. En particulier, c'est à Lénine qu'il revient de rédiger un des textes fondamentaux du congrès de fondation de l'IC : les "Thèses sur la démocratie bourgeoise et la dictature du prolétariat". Du temps de Lénine, l'I.C. n'avait rien à voir avec ce qu'elle est devenue par la suite sous le contrôle de Staline : un instrument de la diplomatie de l'État capitaliste russe et le fer de lance de la contre-révolution à l'échelle mondiale. Contrairement à Lénine, Staline affirmait qu'il était possible de construire le socialisme dans un seul pays. Cette politique nationaliste de défense de la "patrie du socialisme" en Russie a constitué une trahison des principes prolétariens énoncés par Marx et Engels dans le Manifeste communiste : "Les prolétaires n'ont pas de patrie. Prolétaires de tous les pays unissez-vous !". Cette politique a servi à justifier le renforcement du capitalisme d'État en URSS avec l'accession au rênes du pouvoir d'une classe de privilégiés, la bureaucratie, qui vivait de l'exploitation féroce de la classe ouvrière. Staline était le bras armé et la figure de proue de la contre-révolution. S'il a pu être le bourreau de la Révolution russe, c'est aussi parce qu'il avait certains traits de personnalité qui le rendaient plus apte que les autres membres du Parti bolchevique à jouer ce rôle. Ce sont justement ces traits de personnalité que Lénine a stigmatisés dans son testament : "Le camarade Staline en devenant secrétaire général a concentré un pouvoir immense entre ses mains et je ne suis pas sûr qu'il sache toujours en user avec suffisamment de prudence (...)". "Staline est trop brutal, et ce défaut, pleinement supportable dans les relations entre nous, communistes, devient intolérable dans la fonction de secrétaire général. C'est pourquoi je propose aux camarades de réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue de Staline par une supériorité - c'est-à-dire qu'il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades, moins capricieux, etc. Cette circonstance peut paraître une bagatelle insignifiante, mais je pense que pour prévenir une scission, et du point de vue des rapports entre Staline et Trotski que j'ai examinés plus haut, ce n'est pas une bagatelle, à moins que ce ne soit une bagatelle pouvant acquérir une signification décisive" (Testament de Lénine, 4 janvier 1924). Lire la suite du texte sur : Courant Communiste International
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