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Afghanistan: un journaliste étudiant condamné à mort pour «blasphème»Eric Smith, Lunes, Febrero 4, 2008 - 11:34
Le Drapeau rouge-express
Selon l'Agence France-presse, environ 200 manifestantes et manifestants ont marché en direction du bureau des Nations Unies jeudi dernier à Kaboul, pour dénoncer la condamnation à mort d'un journaliste étudiant, Parviz Kambakhsh, dont nous avons fait état dans notre dernière parution (Le Drapeau rouge-express n° 168, le 27 janvier 2007). Accusé de «blasphème» pour avoir fait circuler un texte condamnant l'interprétation misogyne de l'islam par certaines autorités religieuses, l'étudiant s'est vu infliger une sentence de mort par le tribunal de la province de Balkh, située dans le nord du pays. Les autorités l'ont également accusé d'avoir «propagé des idées marxistes» parmi la communauté universitaire. La manifestation de jeudi aurait été organisée par un «groupe inconnu», le Parti de la solidarité nationale. Selon l'AFP, les manifestantEs portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Unissons-nous contre les menaces et le fascisme des seigneurs de guerre». L'Association révolutionnaire des femmes en Afghanistan (http://rawa.org) a également émis un communiqué condamnant la décision du «tribunal médiaval» de la province de Balkh. Elle y affirme que ce jugement est «une disgrâce pour Hamid Karzaï et ses patrons occidentaux qui ont porté des criminels notoires au pouvoir et leur ont remis vestons et cravates afin de les faire passer pour des "démocrates"». De son côté, le quotidien français Le Monde rapporte que le président du Sénat afghan, Sibghatullah Mojaddedi (un allié du «président» Karzaï, précise-t-on) a émis une déclaration officielle pour soutenir la décision du tribunal islamique -- cela, alors que l'affaire est toujours pendante devant les tribunaux d'appel! Ainsi en est-il de cet «État de droit» que nos «glorieuses Forces canadiennes» tentent d'imposer au peuple afghan, mais qui n'est en fait rien d'autre qu'un État croupion à caractère fasciste. On attend toujours une réaction quelconque de la part du premier ministre Harper, de son ministre de la Défense Peter MacKay, de son mangeur de «Joe Louis» attitré Maxime Bernier ou encore du chef d'état-major des Forces canadiennes, le général Rick Hillier (dit «Rick le sanguinaire»), qui condamnerait cette décision immonde de la part de «nos fidèles alliés» afghans. Bien sûr, on risque d'attendre longtemps, dans la mesure où le fait même de parler du cas de Parviz Kambakhsh constituerait un aveu complet de leurs mensonges et de l'hypocrisie «humanitaire» dont ils se drapent pour justifier leur guerre injuste. -- Article paru dans Le Drapeau rouge-express, nº 169, le 3 février 2007.
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