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À propos du conflit de l'État chilien contre les MapuchesAnonyme, Martes, Enero 22, 2008 - 20:03 (Communiqués | Aboriginal Nations | Droits / Rights / Derecho | Repression | Resistance & Activism | Solidarite internationale)
ACHQ
Communiqué association des chiliens du Québec (ACHQ) Le comité d’administration de l’association des chiliens du Québec (ACHQ), devant les violations que subit le Peuple mapuche et le silence des autorités chiliennes, fait parvenir leur opinion : D’abord, l’ACHQ fait un appel aux autorités chiliennes pour que celles-ci s’occupent des demandes urgentes et historiques du Peuple mapuche. Nous croyons que l’actuelle stratégie que mène le gouvernement du Chili n’a d’autres objectifs que de criminaliser un conflit historique dont l’origine se trouve liée de manière inéluctable à l’exclusion, la marginalité et la non reconnaissance du droit aux terres ancestrales des mapuches. En deuxième lieu, nous refusons ouvertement la politique de militarisation du territoire mapuche et la criminalisation dont ils font objet, souvent stigmatisés par les médias comme étant des délinquants, des terroristes ou des vandales, et ceci se fait avec le silence complice des autorités politiques. Cette position gouvernementale, appuyée par la droite chilienne, entraîne un climat de violence qui est en pleine contradiction avec la perspective d’un « gouvernement citoyen » dont l’actuelle présidente dit mener en avant. Dans ce sens, nous voyons avec préoccupation la posture prise par l’État du Chili qui fait fi des traités internationaux qui protégent les droits politiques, économiques et culturels des minorités ethniques. En troisième lieu, l’ACHQ fait un appel aux autorités chiliennes en demandant la fin de l’usage disproportionné de la force répressive. Également, nous exigeons que s’applique toute la rigueur de la loi aux responsables de la mort du jeune universitaire, Matías Catrileo, dont l’assassinat a été perpétré par la police à l’intérieur du domaine Santa Margarita. Nous nous attendons à ce que la mort de ce jeune étudiant ne reste pas dans l’impunité comme dans le cas du jeune mapuche, Alex Lemun, aussi victime de la répression policière. Si justice n’est pas faite, nous croyons que l’État chilien est moralement inhabilité pour siéger dans le Conseil des droits humains des Nations Unies. En quatrième lieu, l’ACHQ solidarise avec la lutte menée en avant par les peuples originaires de notre continent, notamment avec le Peuple mapuche. Comme chiliens au Québec, nous sentons indignation par l’attitude indolente des autorités chiliennes qui restent immuables face à la grève de la faim de 100 jours réalisée par Patricia Troncoso, en protestation contre les condamnations injustement interposées par les tribunaux chiliens. Dans ce sens, nous exigeons que les autorités politiques et judiciaires du Chili procèdent immédiatement à une révision et révocation du processus qui a condamné à 10 ans et un jour plusieurs militants mapuches. Finalement, l’ACHQ exige que les autorités chiliennes assument une attitude différente et d’intégration auprès des peuples originaires tout en acceptant leurs différences. Dans ce sens, sont nécessaires leur reconnaissance et le respect de leurs droits ancestraux tels que le droit à la terre et le respect vis-à-vis leur culture. Contrairement à la dictature de Pinochet et ses complices, nous croyons qu’en démocratie personne ne peut rester à l’écart de la société chilienne. En somme, une démocratie qui n’est pas inclusive et respectueuse des droits économiques, sociaux et politiques de leurs minorités ne fait que s’affaiblir. ASOCIACIÓN DE CHILENOS DE QUEBEC,
www.chilenos.qc.ca
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