David Ruffieux, photographe, scientifique de formation, voir son site: www.cah-research.com concernant la recherche sur les animaux de laboratoire.
Evidemment, les médias du moment ont peu de sympathie pour les défenseurs des animaux, qu’on appelle les animalistes. On les accuse d’anthropomorphisme, de sensiblerie et d’utiliser les images pour persuader l’opinion. Quelle horreur comparée à l’exploitation des animaux cruelle et barbare, comme la chasse au phoques ! Heureusement, d’autres personnes comprennent que les émotions et la sensibilité sont le propre et le meilleur de l’homme, bien que je ne doute pas que certains animaux soient capables de sentiments. Pourquoi vouloir le nier ? Parce que cela facilite l’exploitation des animaux et nous excuse d’agir avec cruauté. Les Européens se consternent de ce vaste massacre de mammifères marins. Ils devraient s’occuper de choses plus sérieuses, comme la misère humaine, la seule misère qui compte. Vraiment ? Les Belges, qui sont en passe de bannir l’importation des dérivés du phoque, voient la cruauté quand elle se présente à eux, mais pas les journalistes Canadiens. C’est faire insulte à l’intelligence que de les croire manipulés par les puissants groupes de défense des animaux. Comme eux, je ne suis pas dupe, PETA et la Société humaine des Etats-Unis ont leurs torts d’amasser des millions, et de faire trop de compromis avec les exploiteurs. Ils devraient être bien plus radicaux qu’ils ne le sont, étant donné l’échelle du massacre.
La vérité, c’est qu’on veut créer une nouvelle économie globale, basée sur l’exploitation des phoques, ce qui permettra de faire vivre quelques populations de l’Atlantique. N’y a-t-il pas d’autres activités plus lucratives, moins violentes à développer ? L’écotourisme ? Est-ce que les autochtones, si sollicités par le gouvernement pour soutenir la chasse, ne peuvent donc pas évoluer, eux aussi, vers des pratiques moins brutales. Après tout, ils ne vivent pas dans les musées, beaucoup ne dépendent plus de la chasse pour leur survie. Les maisons ont remplacés les igloos et les motoneiges vont plus vite que les chiens de traîneaux, de plus, les avions et les bateaux permettent d’amener les produits de base. Cette chasse au phoque (de subsistance ??), qu’on nous présente comme une tradition locale, un patrimoine, si elle existe bien, ne ressemble pas à la chasse commerciale. Encore et toujours, les pseudo écologistes à temps partiel, les environnementalistes anthropocentriques, utilisent la cause autochtone comme stratégie pour défendre la chasse commerciale, et c’est indigne.
Bien dégraisser 2 lbs de phoque et le couper en morceaux. Faire revenir au beurre des oignons émincés, du navet en cube et y ajouter les morceaux de phoque. Faire revenir le tout pendant 2 minutes et couvrir d'eau, assaisonner, et faire mijoter jusqu'à ce que les navet soient presque cuits. Ajouter des pommes de terre en cube et faire mijoter encore 20 minutes. Délayer de la farine grillée dans un peu d'eau froide et l'ajouter au ragoût. Bien mélanger. Servir très chaud avec du persil frais comme garniture. Déguster avec un cidre du Québec bien frappé tout en pérorant sur la violence de ce monde et l'aliénation marchande.
"La vérité, c’est qu’on veut créer une nouvelle économie globale, basée sur l’exploitation des phoques, ce qui permettra de faire vivre quelques populations de l’Atlantique"
Quel délire!
Laisse moi t'expliquer deux trois petites choses sur l'économie mon pit.
D'abord la chasse au phoque n'est pas du tout typique de "l'économie globalisée", mais plutôt de "l'économie traditionelle", c'est-à-dire qu'il s'agit d'une activité économique d'origine ancestrale qui permet à une population locale auto-employée de générer des revenus de subsistance. Un peu comme les cabanes à sucre en Beauce.
Ensuite, si tu interdis cette chasse -- ou que tu boycottes ses produits -- alors les populations qui en dépendent doivent se tourner vers d'autres activités économiques pour générer des revenus. Comme l'économie globalisée que tu sembles excécrer fait bien les choses, il appert que l'activité économique alternative par excellence des chasseurs mis en chômage est l'extraction des sables bitumineux en Alberta -- Fort Macmurray est la seconde ville canadienne ou l'on retrouve le plus de Terre-Neuviens après St-John's. C'est comme ça: les pauvres vont trouver le travail où il se trouve.
Grâce au labeur de ces chasseurs devenus ouvriers, on produit l'essence la plus polluante au monde, qui pourra elle-même être transformée en nylon et en fourrure synthétique au grand bonheur de PeTA et consorts. Cette activité économique globalisée par excellence déjecte dans le processus ses mégatonnes de gaz carbonique dans l'atmosphère qui, elles, enfournent le climat, font fondre la banquise et... tue les phoques.
Tu fais comme tu veux, mon pit. Dans notre système économique le consommateur décide (bon, on lui dicte beaucoup ses choix, mais la décision lui revient). Ou bien tu porte la peau d'un animal qui a saigné pour te vêtir; ou bien tu porte du synthétique qui annihile la biodiversité dans son ensemble. Ou bien tu encourage une activité économique traditionelle perpétuable; ou bien tu engraisse une activité économique globalisée qui disparaîtra aussitôt que la ressource aura été toute pompée.
On ne dira jamais assez que l'exploitation illimitée de l'animal par l'homme, le libre exercice de sa brutalité, de son sadisme ou (ce qui est peut-être pis encore) de son épaisse indifférence à l'égard de ces êtres engagés comme lui dans l'aventure d'exister est une des formes du mal; et c'est une forme qu'aucune religion, aucune morale (du moins dans notre Occident) n'a eu le courage de dénoncer ni même de regarder en face.
Marguerite Yourcenar
Marguerite Yourcenar s'est trompée, des voix se sont élevées, partout, tout au long de l'histoire humaine. Elles furent peu entendues. Aujourd'hui, elles sont plus nombreuses, se font davantage entendre.
Le monde est complexe, certes, mais essayons de solutionner les problèmes humains sans que cela implique la brutalité à l'endroit des animaux non-humains, leur massacre.
Je rêve d'un monde dans lequel les humains auraient développé leur faculté d'empathie au point où elle se manifesterait à l'endroit de tous les êtres dotés de conscience, de sensibilité. Ces humains considéreraient dans un esprit de justice l'ensemble des intérêts en présence. Des humains de cette sorte, s'orienteraient vers la décroissance (démographique et économique). Dans un souci de réduction de leur empreinte écologique et éthique, ils ne vivraient certainement pas là où ils leur faudraient dérober la peau, la vie des autres... Ils auraient dépassé ce stade primitif.
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