Comme à toutes les années, au moment ou les touristes québécois s’apprêtent à partir pour le Sud, nos médias, Radio-Canada en tête, nous servent entrevues, documentaires, ouvrages littéraires, comme pour inciter les éventuels vacanciers, à ne pas choisir Cuba comme destination-soleil.

Lettre ouverte à la Télévision RDI, émission
Les Grands Reportages « Cuba : paradis ou cauchemar » (18 janvier 2008).

Il parait indécent que notre Société d’Etat semble se prêter à la ligne de conduite de l’administration étasunienne, dont une facette de son blocus contre l’Ile, consiste à mettre plusieurs millions de $$ chaque année, à la disposition de tout ce qui peut s’appeler » médias d’information » afin de transmette des ‘ouvrages’ dans le but de salir l’image de Cuba.

Votre ‘documentaire’ CUBA : PARADIS OU CAUCHEMAR’ présenté vendredi soir, n’est en toute évidence, qu’une mise en scène spécialement montée dans le but de ternir, aux yeux des téléspectateurs, l’image réel de Cuba et ainsi faire questionner sur la pertinence de le choisir comme lieu de vacances.

Le titre à lui seul en dit long : comme si ça devait être absolument, soit un paradis ou un cauchemar. Tout le contenu, rempli de demi-vérités, de maladresse de montage(dans le but évident de tromper) d’anecdotes exclusivement négatives,nous montrent bien qu’en définitive, la vie à Cuba n’est qu’un interminable CAUCHEMAR.

Qu’en est-il donc de la pertinence de ce choix de documentaire à nous présenter ?

Pourquoi donc avoir choisi cette production française de provenance douteuse, ou l’on nous montre que des personnages frustrés du système, s’adonnant à des magouilles, fréquentant les milieux »dissidents » financés par la puissance américaine ?

Cuba est beaucoup plus que le paradis de la plage d’un côté et de la petite vie de misère de l’autre(pour qui le blocus US a sa bonne part de responsabilité). Radio-Canada ne fait pas honneur aux milliers de québécois et québécoises qui s’intéressent à la vie cubaine et qui voudraient en connaître plus de sa réalité : Taux de mortalité infantile, espérance de vie, ratio de médecins par habitant, nombre de professeurs par élèves, gratuité de soins de santé et de fréquentation scolaire, de la maternelle à l’université, dizaines de milliers de médecins cubains oeuvrant aux quatre coins de la planète pour soigner gratuitement les plus déshérités, laissés pour compte de nos sociétés capitalistes, dizaines de milliers d’étudiants venus de régions des plus pauvres au monde, étudier gratuitement la médecine, à Cuba.

Qu’ont donc appris, ne fusse que sommairement, vos téléspectateurs de ces quelques points positifs énumérés?

Il est malheureux que notre télévision d’Etat n’ai eu d’autre à montrer qu’un document faisant l’éloge de quelques asociaux rêvant d’une vie à Miami, mais qui pourtant bénéficient toujours des quasi gratuités du système, tout en le méprisant.

Michael Walsh
Association québécoise des amiEs de Cuba
Boischatel, Québec Le 19 janvier 2008