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Mise à jour de la crise kenyanne depuis les élections: 10 choses à faire

Anonyme, Viernes, Enero 4, 2008 - 20:31

indymedia (trad miluskaya)

Il y a 5 jours, le 27 décembre, j'ai fait la queue pendant six heures -de 5h30 à 11h30- attendant mon tour pour voter à l'occasion des élections présidentielles et parlementaires de mon pays, le Kenya. Quand les votes se comptaient, tard dans la nuit, Raila Odinga, chef de l'opposition avait une avance nette sur ses rivaux. Il a un moment, il menait avec presque un million de voix. Mais ce fut tout de même Mwai Kibaki, le protégé du président, qui emporta la victoire. Je peux vivre avec celà. Ce avec quoi je ne peux pas vivre, c'est que ces trois derniers jours, 200 kenyans ont été tués à cause du résultat contesté de ces élections.

Quand la tension est montée, je suis allé chez mon frère, parce que je vis dans un quartier dominé par les Kikuyu, la plus grande ethnie/tribu/... (aucun mot n'est bon -ndt) du Kenya, dont fait également partie le président Mwai Kibaki. Malheureusement, les Kikuyu se trouvent face à un peuple fâché, et ils commencent des représailles.

Après 2 jours d'une sorte d'assignation à domicile, il était extrèmement important que je quitte la maison. Mais je me suis retrouvé bloqué par un barrage humain sur la route. Plus de 50 personnes faisaient un sit-in dans une humeur tendue et excitée. Mais il fallait que je passe pour téléphoner à mon amie à Eldoret. Elle vient d'une communauté Kikuyu alors que la plupart de ses voisins sont de la communauté Kalenjin. Etant de la même communauté que le président, les Kalenjin risquent de la malmener, car ils sont irrités par les résultats des élections, comme 38 autres communautés. Même les résultats prétendumments officiels montrent qu'il n'a mené que dans 2 provinces sur 8. Du coup, les membres des autres communautés ont le sentiment de s'être fait roulés. Alors, ils s'en prennent à des membres innocents des 3 communautés qui ont voté pour le président; les Kikuyu, les Embu, et les Meru. Et la violence commence à se propager et conduit à une escalade pendant que les membres de ces 3 communautés commencent également à frapper.

Je blâme les gens qui ont commissionné et pardonné le truquage de ces élections. Alors que je me rends compte que les perdants accusent souvent leur perte comme étant un truquage, je me rends compte que ce coup-ci, il ne s'agit pas de spéculation douteuse. Samuel Kivuitu, le Président de la Commission électorale du Kenya a déjà avoué avoir annoncé les résultats présidentiels sous la pression du Party of National Unity (du président). Il a également concédé qu'il y avait eu des irrégularités, à cause des retards d'annonce de résultats d'environ 48 collèges électoraux. Les observateurs internationaux ont affirmé qu'il n'y avait eu aucun défaut lors du processus de vote, mais que le résultat était lui-même une erreur. Raila Odinga a refusé de reconnaître les résultats. Des millions de kenyan ont refusé de reconnaître les résultats. L'économie a été paralysée dans le pays et plus rien ne tourne correctement. Des vies ont été perdues, et la vie ne peut pas continuer comme ça.

Le Kenya est maintenant dans un état de panique. Rien qu'hier, alors que le reste du monde fêtait le Nouvel An, une trentaine de femmes et d'enfants ont été brûlés vifs dans une église où ils cherchaient refuge. Ils sont morts parce que quelqu'un a trouvé bon de truquer les élections et quelqu'un d'autre a trouvé bon de cautionner ce truquage. Ils sont morts parce qu'il n'y a eu aucun effort à un niveau élevé pour entraver le feu qui consumme maintenant les routes, les chemins détournés et les villages de cette grande nation. Ils sont morts parce qu'une masse subjuguée d'intolérance est née d'une déception politique massive.

Je tiens toute personne mentionnée ci-dessus pour responsable de ces morts et de toutes les autres morts qui peuvent résulter de cette situation abjecte. Le sang de ces kenyans égaux se trouve sur les mains des politiciens qui ont piétiné les droits fondamentaux du peuple. Ce sang innocent colle aussi sur les mains de ceux qui ont infligé les coups mortels, irréversibles. No injustice, however heinous, warrants murder of the innocents. Le génocide du Rwanda nous a appris que le sang se trouve aussi sur les mains de ceux qui veulent fermer les yeux. C'est pourquoi nous ne pouvons pas, nous ne voulons pas nous rendre aveugle sur cette violence et les autres violences de par le monde.

Mais que peut-on faire pour arrêter ce feu de rage et de violence qui embrase et massacre des innocents?

1. Propagez ces informations au loin: Envoyez ce texte dans vos salons de presse, à votre radio locale. Quand le monde est informé, des possibilités mondiales sont rendues possibles.

2. Portez-vous volontaire comme web designer pour le site Kenya Independent Media (Indymedia): Le site Indymedia Kenya peut et doit servir de platteforme pour diffuser et encourager l'expression.Nous avons avons des douzaines d'histoires à publier, qu'on ne peut envoyer aux médias mainstream. Il nous faut publier photos, vidéos et audios. Pour cela il nous faut l'aide de web designer et de programmateurs qui s'engagent à travailler pendant une période de 2-3 mois, le temps qu'Indymedia Kenya devienne autonome. En tant qu'Indymedia Kenya, il faut que nous communiquions au monde ce qui se passe réellement et un site web dynamique est un moyen pour y arriver. Nous sommes en relation avec un mouvement national appelé Million Youth Action, avec qui on interpelle les gens de toutes les régions du pays, les régions les plus dévastées de l'Ouest du Kenya et la vallée du Rift, pour connaître leurs histoires. Ainsi, les statistiques froides acquiereront un visage humain et personnel.

3. Hébergez le site Indymedia Kenya: Pour pouvoir diffuser vidéos, photos et audio du conflit, il faut beaucoup de place. On veut utiliser ce site comme moyen pour maintenir la mémoire des kenyans qui ont perdu la vie, qui se font injuriés, qui sont bafoués et déplacés par cette violence post-électorale. On veut utiliser ce site pour condamner et empêcher cette violence. Et le plus important, on veut savoir qui sont les victimes de sorte que nous puissions les atteindre d'une façon ou d'une autre, à notre petite manière.

4. Communication par GSM: C'est la seule façon de communiquer à une personne qu'elle est en danger. Nous voudrions distribuer des téléphones mobiles au maximum de gens possible pour pouvoir leur communiquer ce qu'il s'est passé, ce qu'il se passe, ou ce qu'il est probable qu'il advienne. Comme déjà mentionné, nous transmettrons toutes ces informations sur le site web et le communiquerons aux autorités compétentes. 1 Dollar = 4 minutes de crédit. Ces quatre minutes peuvent faire la différence entre la vie et la mort.

5. Aidez à reloger quelqu'un qui vient d'une zone dangereuse. Cette violence a pris une dimension ethnique, ce qui signifie que des gens de certaines communautés ne sont plus en sécurité là où elles vivent en minorité. La propriété appartenant à de ces individus est pillée et détruite. Pire, leur vie est en danger. Beaucoup d'entre eux ne peuvent pas se sauver car une bonne partie des transports publics ne fonctionnent plus, suite à l'insécurité qui règne sur les routes. Nous voulons pouvoir reloger ceux qui en ont besoin. Il faut ralier à nous tous les camions de transports de nourriture, les trains de marchandises, les fourgonnettes de la poste et les autres véhicules qui passent d'un point à l'autre.

6. Nourrir les personnes déplacées: nous avons cherchons et identifions des gens qui peuvent héberger temporairement les personnes déplacées à Nairobi comme ailleurs. C'est un mouvement de base qui est en train de se former, avec des moyens basiques. Ces familles d'accueil volontaires apprécient tous dons de nourriture.

7. Missions diplomatiques: Contactez votre ambassade au Kenya afin de vous enquérir de ce qu'elle fait dans cette situation déteriorée du Kenya. Donnez-leur votre contact et transmettez-leur ce document. Les ambassades peuvent faire plus pour les gens que des rapports sur comment 'garder la paix' même si elles ne le savent pas!

8. Aidez un enfant: Plus de 75 000 kenyans sont déplacés actuellement. La plupart d'entre eux sont des femmes et des enfants. Quand des jeunes enfants se retrouvent dans une situation pareille, c'est catastrophique. Il n'y a aucune formule magique pour tenter de garder indemne leur innocence. Nous essayons de leur trouver des jouets, des vêtements, du chocolat, des livres et tout ce qui pourrait leur faire plaisir. Nous voulons vraiment aider les enfants qui se retrouvent déplacés en particulier, ou ceux dont les parents sont morts dans le conflit.

9. Prie: Pour les tiens, ceux que tu aimes, quel que soit ton Dieu, si tu en as un, pries-le que le Kenya retrouve la paix.

10. Partage tes idées: Si tu as une idée qui peut nous aider conctrètement, fais-là nous savoir. La plupart des politiciens disent au kenyans de rester en paix, et ne donnent aucune aide concrète pour y parvenir. Le peuple a un pouvoir et des solutions qui peuvent faire une ENORME différence.

Vous pouvez faire les choses mentionnées ci-dessus, ou nous aider en le convertissant en argent. Faites ce que vous sentez et soyez remercié pour vos pensées.



Asunto: 
Notes
Autor: 
Michael Lessard...
Fecha: 
Dom, 2008-01-06 14:48

- L'individu auteur doit vérifier avec le réseau Indymedia pour connaître les principes et comment être un Indymedia au sens propre.

Peu importe, un-e webmestre volontaire pourrait les aider à créer un site Internet.

MAIS il n'y a aucune coordonnée dans ce texte :o/
( si vous trouvez... )

Michaël Lessard [me laisser un message]
Militant pour les droits humains.
Siriel-Média: média libre sur les 'politiques de destruction massive'


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