|
Isaïe prophète des temps modernesAnonyme, Sábado, Noviembre 17, 2007 - 17:19
oscar fortin
On parle beaucoup de liberté et très peu de justice. Bien souvent ceux qui parlent le plus de liberté sont ceux qui parlent le moins de justice et pour cause. La liberté qu'ils revendiquent est celle qui leur permet de tout contrôler. Ils sont souvent ceux qui se réclament avec insistance de la religion. Relire ce prophète à la lumière des temps présents apporte un éclairage qui mérite qu’on s’y attarde. Dès ses premières interventions, Isaïe donne le ton sur le culte qui plaît à l’Éternel et sur ce qu’il fait pour apporter justice et paix. « Cessez d'apporter de vaines offrandes : J'ai en horreur l'encens, Les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées ; Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas : Vos mains sont pleines de sang. Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, Protégez l'opprimé ; Faites droit à l'orphelin, Défendez la veuve. (Is.1, 13-17) » Le ton est donné : le culte pour le culte ne l’intéresse aucunement. Il n’a que faire de ces prières et de ces dévotions de complaisance. Il a un impératif autrement plus important qui met à l’épreuve la sincérité du cœur : recherchez la justice, faites droit à l’orphelin, défendez la veuve. En d’autres mots, soyez justes, bons et sincères. Cette justice dont parle le prophète est une préoccupation constante qui traverse tout l’Ancien et le Nouveau Testament. Déjà le choix d’Abraham porte le mandat de pratiquer la droiture et la justice pour que s’accomplisse les promesses de l’Éternel (Gn. 18 :19). Ce dernier jugera le monde avec justice, il jugera les peuples avec droiture (Ps.9 :9). Celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son cœur (Ps.15 :2) trouvera grâce à ses yeux. La pratique de la justice et de l’équité, voilà ce que l’Éternel préfère aux sacrifices. (Pr.21 :3) « Celui qui marche dans la justice, Et qui parle selon la droiture, Qui méprise un gain acquis par extorsion, Qui secoue les mains pour ne pas accepter un présent, Qui ferme l'oreille pour ne pas entendre des propos sanguinaires, Et qui se bande les yeux pour ne pas voir le mal. Celui-là habitera dans des lieux élevés ; Des rochers fortifiés seront sa retraite ; Du pain lui sera donné, De l'eau lui sera assurée. » (Is.33 :15-16) Mais malheur à ceux qui ajoutent maison à maison, et qui joignent champ à champ, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'espace, et qu'ils habitent seuls au milieu du pays ! Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume; Qui justifient le coupable pour un présent, Et enlèvent aux innocents leurs droits ! Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques, Et à ceux qui transcrivent des arrêts injustes, pour refuser justice aux pauvres, et ravir leur droit aux malheureux de mon peuple, pour faire des veuves leur proie, et des orphelins leur butin ! (Is.5-10) Hugo Chavez Frias s’exprimant à le veille de Noël devant une association catholique, déclarait : « Le monde appartient à tous, toutefois des minorités, les descendants de ceux-là mêmes qui crucifièrent le Christ, les descendants de ceux-là mêmes qui expulsèrent Bolivar d’ici et le crucifièrent d’une certaine manière à Santa-Marta, en Colombie ; une minorité s’est approprié les richesses du monde ; une minorité s’est approprié l’or de la planète, l’argent, les minéraux, l’eau, les bonnes terres, le pétrole, les richesses donc, et les a concentrées entre quelques mains : moins de 10 % de la population mondiale est propriétaire de plus de la moitié des richesses du monde » [6]. http://www.voltairenet.org/article133475.html Comment ne pas entendre ce cri des deux tiers de l’humanité qui crépissent dans la sous-alimentation, la misère, privés de leurs biens et dominés par des oligarchies nationales et internationales? Comment ne pas entendre le désespoir de ces milliers d’immigrants et de réfugiés refoulés aux portes des sociétés bien nantis? Comment ne pas voir cette force manipulatrice qu’ont les médias, transformant le vrai en faux, le faux en vrai, le saint en diable et le diable en saint. « Rends-moi justice, ô Dieu, défends ma cause contre une nation infidèle! Délivre-moi des hommes de fraude et d’iniquité! Sois vainqueur, monte sur ton char, défends la vérité, la douceur et la justice, et que ta droite se signale par de merveilleux exploits. (Ps.43 :1;45 :4) » Au temps d’Isaïe, Cyrus, le roi des Perses, a été choisi par l’Éternel pour apporter justice au peuple. « C’est moi qui ai suscité Cyrus dans ma justice. J’aplanirai toutes ses voies; il rebâtira ma ville et libèrera mes captifs, sans rançon ni présent, dit l’Éternel des armées. » (Isaïe 45 :24) « Ainsi parle l'Éternel : Pratiquez la justice et l'équité ; délivrez l'opprimé des mains de l'oppresseur ; ne maltraitez pas l'étranger, l'orphelin et la veuve ; n'usez pas de violence, et ne répandez point de sang innocent dans ce lieu. (Jér. 22 :3) Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient, des oreilles pour entendre, entendent. Oscar fortin
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|