|
De Montréal aux USA: Arrêtons le profilage racial et la brutalité policière!COBP, Miércoles, Octubre 24, 2007 - 11:03
Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)
Voici le texte d'un flyer qui a été distribué à Côte-des-Neiges par des membres et sympathisants du COBP le lundi 22 octobre 2007, en solidarité avec les manifestations pour la 12ième Journée Nationale de Manifestation contre la Brutalité Policière, la Répression et la Criminalisation d'une Génération aux États-Unis, soulignée dans une quinzaine de villes aux USA. Les résidentEs de CDN ont bien accueilli ces flyers car ils ne connaissent que trop bien le profilage racial et la brutalité policière. 22 OCTOBRE 2007 : DE MONTRÉAL AUX USA, Le 22 octobre est depuis 1996 la Journée Nationale de Manifestation pour Arrêter la Brutalité Policière, la Répression et la Criminalisation d’une génération aux États-Unis. Cette journée, organisée par la October 22nd Coalition*, est soulignée dans 13 villes à travers les USA, endossée par 18 familles de victimes de bavures policières et plus de 90 individus et organisations. Des milliers de personnes aux USA se manifestent chaque 22 octobre pour arrêter la brutalité policière et la façon dont les jeunes sont traités comme des criminels et pour résister aux politiques qui mènent de plus en plus vers un État policier. Une manifestation a déjà été organisée à Montréal par le COBP le 22 octobre 1997 en solidarité avec la Journée Nationale contre la Brutalité Policière aux USA. On peut hélas comparer les situations du Canada et des États-Unis pour ce qui est de la répression. La Coalition du 22 octobre écrit dans son appel pour le 22 octobre 2007 : « Qu’est-ce qui arrive quand un gouvernement monte la police comme une autorité avec pouvoirs illimités qui ne peut être remise en question, au nom de la ‘‘lutte contre le terrorisme’’? (…) Des fouilles et saisies, le profilage racial, des attaques contre les Arabes, les Sud-Asiatiques et les Musulmans, des raids sur les immigrants, des contrôles de sécurité et des fouilles de sacs, et des raids de police pour terroriser certains quartiers font maintenant partie du quotidien. » Les bavures policières et l’impunité, le profilage racial et le harcèlement policier, le nettoyage social au centre-ville, les politiques d’immigration racistes et la répression politique sont autant de raisons de participer ce 22 octobre à Montréal à la Journée de Manifestation pour Arrêter la Brutalité Policière, la Répression et la Criminalisation d’une génération, en solidarité avec les gens qui luttent aux USA et ailleurs pour la justice, la dignité et la liberté. ARRÊTEZ LES BAVURES POLICIÈRES ET L’IMPUNITÉ! Aux USA, la October 22nd Coalition a recensé plus de 2000 morts aux mains de la police dans les années 1990. Depuis que la police de New York a tué Sean Bell, un jeune Noir âgé de 23 ans, le matin de son mariage en automne 2006 en tirant 50 balles, au moins 10 autres personnes ont perdu la vie aux mains de la NYPD. Kathryn Johnston, une grand-mère âgée de 92 ans, a été tuée par balle par des agents en civil de la police d’Atlanta dans sa propre maison. Un agent de la police de Pittsburgh a aussi pointé son revolver sur le visage de Joshalyn Lawton, un jeune de 7 ans, lors d’un simple contrôle routier. Au Québec, des policiers ont tué pas moins de 53 personnes et blessé 29 autres depuis 2005 seulement. À Montréal, le COBP a recensé au moins 41 morts aux mains de la police depuis 1987. Mohamed Anas Bennis, un jeune musulman d’origine marocaine a été tué à Côte-des-Neiges le 1er décembre 2005. Sa famille demande toujours une enquête publique pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort face au secret imposé par le ministre de la Sécurité Publique Jacques P. Dupuis, maintenant aussi ministre de la Justice. Le 9 juillet 2007 à Montréal-Nord, un agent du SPVM a tiré au moins 3 balles et tué Vianney Charest, un homme de 51 ans qui était soupçonné d’être entré par effraction pour faire un vol au Motel Bourassa où il travaillait. La police dit qu’il avait un couteau et qu’ils l’ont abattu alors qu’il se trouvait à 10 pieds d’eux. Pas plus tard que la semaine dernière, Quilem Registre, un homme de 38 ans, est mort après avoir reçu des chocs électriques des Tasers de la police à St-Michel. L’expérience nous append à nous méfier de ce qu’affirme la police après qu’elle tue quelqu’un. Souvent, les policiers s’entendent sur une version de l’affaire présentant la victime comme l’agresseur afin de justifier la thèse de la « légitime défense ». Les policiers des différents corps de police se protègent entre eux, soutenus par les directions des corps de police et les syndicats policiers. Les coroners, procureurs et juges protègent aussi les policiers assassins. Les élus municipaux et les ministres s’assurent enfin du secret pour garantir l’impunité de ces crimes. ARRÊTEZ LE PROFILAGE RACIAL ET LE HARCÈLEMENT POLICIER! Cet été, les cas de profilage racial se sont multipliés en particulier dans le quartier Côte-des-Neiges. Plusieurs cas ont été dénoncés par l’Association des Jamaïcains de Montréal, l’Association de la Communauté Noire de Côte-des-Neiges et Kabataang, une organisation de jeunes Philippins. Même Marvin Rotrand, le conseiller municipal du quartier, a dit en août : « J’ai reçu plus de plaintes (pour du harcèlement policier) ces dernières six semaines que j’en ai reçu ces derniers 10 ans »! Les plaintes concernent souvent les policiers du poste 25 (les mêmes qui ont tué Anas) et les membres du Project Advance, une escouade créée soi-disant pour lutter contre les gangs de rue, pour du harcèlement de jeunes dans les parcs ou des abus contre des personnes de couleur. Un des cas en est un de « driving while black » (conduite en étant noir) qui s’est terminé par l’arrestation brutale d’un jeune et de sa mère après que les policiers aient utilisé du poivre de cayenne contre eux deux et menacé le jeune en lui pointant leur revolver. Dans chaque cas médiatisé en particulier dans le journal The Gazette, les supérieurs nient que les policiers ont mal agi et blâment plutôt les victimes. ARRÊTEZ LE NETTOYAGE SOCIAL AU CENTRE-VILLE! Au centre-ville de Montréal, le profilage social ou nettoyage social, bref, la répression contre les gens de la rue (sans-abris, squeegees, travailleuses et travailleurs du sexe) a continué avec son lot de tabassages dans des ruelles et de déportation dans l’Est de la ville ou sur l’Île Jean-Drapeau. Le maire de l’arrondissement Ville-Marie, Benoît Labonté, a fait adopter une autre loi clairement discriminatoire contre les jeunes punks de la rue, l’interdiction des chiens dans les deux parcs fréquentés surtout par ces jeunes : les Carrés Berri et Viger. L’an dernier, Labonté faisait fermer les dernières places publiques la nuit au centre-ville. ARRÊTEZ LES POLITIQUES D’IMMIGRATION RACISTES! Au niveau national, le gouvernement conservateur a continué à empirer les politiques d’immigration racistes du Canada. Par exemple, ils ont promis d’accélérer les déportations (déjà à 10 000 par année); les agents de l’Agences des Services Frontaliers du Canada (ASFC) entrent dans les maisons, lieux de travail, centres commerciaux, stations de métro et même dans les écoles pour détenir des immigrants; des centaines de milliers de sans-statut continuent de vivre au pays dans des conditions de précarité extrêmes qui facilitent leur exploitation; des milliers d’immigrants légaux sont traités comme des esclaves modernes par des programmes comme le Programme des travailleurs agricoles saisonniers ou le Living Care-Giver Program; près d’une dizaine d’individus ou de familles sont toujours réfugiées dans des églises à travers le Canada pour éviter une déportation; cinq hommes musulmans sont toujours visés par des certificats de sécurité inconstitutionnels qui visent leur déportation vers la torture sur la base de preuves secrètes; environ 400 à 500 personnes, dont des enfants, sont détenus dans ces centres juste parce qu’elles n’ont pas de statut. ARRÊTEZ LA RÉPRESSION POLITIQUE! Le 20 septembre, des agents du poste 25 (encore eux!) ont empêché la tenue d’une manifestation organisée à Côte-des-Neiges par Kabataang, les intimidant et les chassant de leur propre communauté. Cet été, un militant Mohawk, Shawn Brant, a été détenu pendant environ un mois et il est toujours accusé d’avoir bloqué des rails du chemin de fer appartenant au CN pour dénoncer le colonialisme canadien qui continue, les conditions de vie sur les réserves et la lenteur des négociations des nombreuses réclamations de terre. On a pu voir une autre démonstration de répression politique au Sommet de Montebello entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Les opposants au Partenariat pour la Sécurité et la Prospérité (PSP), qui dénonçaient ce plan pour plus de répression et d’exploitation, ont été reçu par une clôture, des milliers de policiers anti-émeute, du poivre de cayenne, des gaz lacrymogènes et des balles de plastique. L’arrestation de trois agents provocateurs de la SQ a mis à jour une pratique policière courante, soit la provocation afin de justifier la répression de manifestants majoritairement pacifiques. La Fraternité des Policiers et Policières de Montréal (FPPM) a fait un nouveau pas dans la limite de la liberté d’expression en envoyant une mise en demeure pour faire enlever un texte du COBP du site des médias alternatifs du Québec qui parle de 40 cas de bavures, sous prétexte que ce texte serait diffamatoire pour les policiers. Pour toutes ces raisons et beaucoup d’autres encore, joignez-vous à nous pour arrêter la brutalité policière et l’impunité, le profilage racial et le harcèlement policier, le nettoyage social au centre-ville, les politiques racistes en immigration et la répression politique! *Voir le site de la October 22nd Coalition: www.october22.org Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) (514) 859-9065 c...@hotmail.com www.cobp.ath.cx
Site web de la October 22nd Coalition
|
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|