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Insatisfaction grandissante en Grèce face aux deux grands partis qui dominaient jusqu'ici la scène politique

PCQ, Domingo, Septiembre 30, 2007 - 13:43

Parti Communiste du Québec (PCQ)

Les tiers partis, notamment le Parti communiste, en profitent pour faire une percée

Insatisfaction grandissante en Grèce face aux deux grands partis qui dominaient jusqu'ici la scène politique

Les dernières élections tenues en Grèce démontrent un net affaiblissement des deux grands partis qui dominaient jusqu'ici la scène politique et qui sont le Parti socialiste (PASOK) et le Parti de la Nouvelle Démocratie (conservateurs). Ces deux grands partis, qui avaient fini par se ressembler de plus en plus au fil des années -- c'est un peu comme ici avec les libéraux et le PQ -- perdent de plus en plus de terrain.

En contre partie, ce sont les tiers partis qui gagnent en influence, notamment à gauche de l'échiquier politique, ce qui est certainement une très bonne nouvelle. Près de 20% de l'électorat ont voté cette année pour ces partis, ce qui représente une proportion sans précédent depuis longtemps. Tout cela ne peut qu'être fort intéressant pour nous, au Québec, alors que nous faisons nous-même face à une situation politique passablement sclérosée.

Après des années où, d'élections en élections, bien peu de choses semblaient bouger en Grèce, où les gouvernements là-bas se se faisaient et se défaisaient, au gré de cette fameuse règle de l'alternance entre ces deux partis - là encore c'est un peu comme ici -, et où tout se jouait finalement avec des différences de seulement quelques points de pourcentage, les choses commencent peut-être à évoluer un peu plus vers un changement plus radical.

Aussi surprenant que cela pourrait sembler, le premier bénéficiaire de ce nouveau réalignement des forces politiques dans le pays est nul autre que le Parti communiste (KKE) qui, avec 8,2% du vote, pourra désormais compter sur deux fois plus de députés qu'avant, soit un total de 22. Bien des gens, à l'extérieur de la Grèce, pouvaient peut-être penser que ce parti, aux points de vue souvent très orthodoxes, était forcément voué à péricliter. Tel n'est clairement pas le cas.

Notez en même temps que le système électoral grec inclut un fonctionnement de type proportionnel, ce que nous n'avons pas nous-mêmes. Ce score de 8,2%, pour le KKE, représente une avancée de plus de 2% par rapport aux chiffres de 2004, date des précédentes élections. Dans les grandes villes, comme à Athènes, notamment dans les zones plus ouvrières, l'appui au KKE peut friser les 20%, ce qui montre l'influence de ce tiers parti dans un contexte où, faut-il le rappeler, la scène politique en Grèce est encore très polarisée.

Le KKE est un parti politique particulièrement bien organisé et très présent au sein des syndicats. Non seulement a-t-il son propre journal quotidien, mais il possède également son propre poste de radio ainsi que son propre poste de télévision sur le câble. C'est aussi un parti dont l'action est fortement associé, entre deux élections, avec les luttes extraparlementaires.

Tout de suite après le KKE, un deuxième parti de gauche, relativement nouveau et appelé Siriza, a pour sa part réussi à obtenir 5% du vote à l'échelle nationale, ce qui mérite là encore d'être souligné et qui contribue en même temps à accentuer encore plus les pressions en faveur d'un changement plus à gauche en Grèce. Siriza est en fait une coalition de différentes forces de gauche, moins radicales que le KKE, mais qui se positionnaient néanmoins plus à gauche que ne le fait le parti socialiste PASOK.

Ensemble, le KKE et Siriza représentent désormais plus de 13% du vote.

À l'autre extrême de l'échiquier politique, soit à l'extrême droite cette fois-ci, un 3e parti, nommé LAOS, réussit également une petite percée et fait finalement son entrée au parlement, grâce à un score de 3,8%. Mais son influence reste encore assez marginale.

Du côté des deux grands partis, le parti de la Nouvelle Démocratie est encore celui qui formera le nouveau gouvernement puisqu'il a pour sa part obtenu 42% des voix, contre 38% pour le PASOK, son plus proche concurrent. Il sera certainement intéressant de suivre l'évolution de la scène politique dans ce pays.

Après les reculs enregistrés par les forces de gauche, en France, lors des dernières présidentielles, il est certainement rafraîchissant de voir que les choses peuvent en même temps évoluer dans un sens plus positif ailleurs et qu'il existe toujours un avenir pour une telle alternative.

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