Laura Todisco, du Groupe EveryOne, a effectué une nouvelle découverte : Victor Lacatus, le père incarcéré en prison - où les pressions l'ont induites à tenter le suicide à deux reprises - avait déjà été objet d'une agression au mois de février 2007.

Rogo Livorno (Incendie de Livourne) : Victor Lacatus avait déjà été attaqué par des racistes en février

Par Roberto Malini (trad. Aisha Ayari)

L'événement de l’incendie de Livourne, déjà présentée par le célèbre anthropologue belge Alain Reyniers auprès des principales organisations de lutte contre la discrimination des Sintis et des Roms, est symptomatique - nous le réaffirmerons devant chaque siège, malgré la tentative de la part des autorités « de transformer» ce qui est arrivé en un simple incident, causé par une chandelle de puissance « nucléaire » - du niveau de préjugé et de haine raciale qui a maintenant contaminé, après les médias et l'opinion publique, les institutions mêmes. Laura Todisco, du Groupe EveryOne, a effectué une nouvelle découverte : Victor Lacatus, le père incarcéré en prison - où les pressions l'ont induites à tenter le suicide à deux reprises - avait déjà été objet d'une agression au mois de février 2007. Les agresseurs, racistes résidant dans la région, le frappèrent avec une violence aveugle et inouïe, lui provoquant une fracture de la mandibule, comme le démontre son hospitalisation à l'hôpital de Pise. Victor, malgré les intimidations, eut le courage de dénoncer l’incident auprès de l'hôpital, mais, même dans ce cas, les autorités n'effectuèrent aucune enquête. Les probables auteurs de l'attentat ne furent pas même pas questionnés ; de tristement célèbres néonazies de Pise, qui semblent jouir de très hautes protections. La complicité parmi les racistes et les autorités locales est tellement manifeste que nous, membres du Groupe EveryOne, sommes surpris du fait que les mouvements pour les Droits Humains et les forces progressistes de Pise et de Livourne assistent à la persécution des parents Roms sans organiser des protestations conséquentes : sit-ins, retraites aux flambeaux, grèves de la faim, manifestations non violentes devant la prison des Sughere. Nous attendrons encore quelques jours en souhaitant que les magistrats interrompent les incarcérations insensées de Victor et de Menji, après quoi, nous déclencherons des manifestations de désapprobation envers les tortures auquelles ils sont soumis, en espérant l’appui des antiracistes de Livourne, de Pise et de Toscane. La nouvelle de l'agression subie par Victor en février a même été publiée sur le quotidien romeno Gandul (voir photo,) et peut encore être lue dans le site:
www.gandul.info/actual/romii-scursura-umanitatii-somati-paraseasca-itali...