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Il y a 10 ans à La Havane : la terreur signée Posada Carriles

Anonyme, Lunes, Septiembre 17, 2007 - 21:45

Radio Havane Cuba

Le terrorisme ne date pas du 11 septembre, souvent il été mis en exergue en fonction de la victime et du degré d'amitié de ceux qui contrôlent la grande presse envers elle. Les Cubains savent bien ce qu'est le terrorisme, plus de 3000 d'entre eux ont payé de leur vie cette leçon terrible depuis 1959. Le 12 avril est un anniversaire particulier que nous ne saurions passer sous silence.

12 avril 1997, une charge de plastic explose dans les toilettes de la discothèque Aché de l'hôtel Cohiba, administré par la chaîne hôtelière espagnole Melia. C'est le début d'une série d'attentats qui se termineront le 30 octobre avec la désactivation d'une bombe placée dans un kiosque de l'aéroport international de La Havane, non sans avoir fait d'immenses dégâts, des blessés et un mort, un jeune Italien qui a eu la jugulaire tranchée par un éclat dans le hall de l'hôtel où il était assis le plus pacifiquement du monde.

En effet, contre toute attente - encore moins celle des ultras de Miami - Cuba est en train de sortir en comptant sur ses propres forces de la période terrible dans laquelle l'ont plongée à la fois la disparition du camp socialiste, son principal partenaire commercial et le renforcement consécutif du blocus étasunien.

Le tourisme, option ouverte au début des années 90 non seulement a réussi son propre décollage, mais il est devenu une sorte de locomotive de toute l'économie, créateur de demande, créateur d'emplois, il remet sur les rails le pays tout entier et c'est donc lui qu'il faut frapper pour donner l'estocade tant de fois remise à la Révolution cubaine.

La méthode n'est pas nouvelle, elle a été employée dès 1959, des bombes avaient commencé à exploser, des avions avaient lancé des bombes incendiaires sur les champs de canne à sucre, des embarcations étaient mitraillées… Tout l'arsenal avait été employé et avait échoué grâce à la vigilance populaire et à des hommes et des femmes courageux qui se sont infiltrés dans les rangs des bandes et ont permis de les démanteler.

Mais, en 1997, la manière de procéder varie un peu comme l'explique le colonel Alberto Rabeiro, chef du Département d'instruction de la Sécurité de l'Etat cubaine :

" En 1997, on observe une escalade terroriste contre Cuba. L'idée est d'attaquer des objectifs touristiques en ayant une base en Amérique Centrale et en utilisant des mercenaires. La vague commence le 12 avril par une explosion dans la discothèque Ache, elle provoque de gros dégâts, les murs se sont lézardés. Elle continue le 12 juillet dans les hôtels Capri et Nacional, le 4 août dans le hall de l'hôtel Melia Cohiba, le 22 au Sol Palmeras de Varadero, le 4 septembre ont lieu les dernières explosions dans des hôtels de La Havane. "

Une fois de plus la vigilance de tous et la rapide réaction des services d'enquête donne les résultats attendus. Elle confirme l'hypothèse : Ce sont des hommes de main payés par la Fondation Nationale Cubano-américaine, la plus puissante des organisations ultra de Miami, liée à la famille Bush, qui sont les auteurs de ces attentats et ils ont été recrutés par le terroriste le plus connu de notre continent : Posada Carriles, si violent qu'il a organisé l'attentat qui a fait exploser en plein vol un avion de ligne cubain en 1976.

Le lieutenant-colonel Roberto Hernandez, officier instructeur de l'affaire signale :

" Pourquoi avons-nous signalé avec tant de force que c'était une opération de la Fondation et de Posada Carriles ? Parce que les objectifs sont les mêmes : déstabiliser l'économie, détruire le pays, faire croire à une opposition intérieure, à des actions de la dissidence. "

En effet, la Fondation Cubano-américaine ne s'en prive pas comme le prouve son communiqué du 11 août : " Les incidents de rébellion intérieure qui se sont succédé dans toute l'île au cours des dernières semaines sont des claires expressions de l'exaspération d'un peuple qui ne se résigne pas au destin d'esclavage et de misère dans lequel l'a soumis le régime castriste. Le peuple cubain envoie au monde, avec ces actes de rébellion, un message très clair, sans équivoque. " Et le communiqué de la Fondation Nationale Cubano-américaine poursuivait : " Ceux qui se demandent qui peuvent être les auteurs de ces récents incidents n'ont pas autre chose à faire que d'en analyser les caractéristiques pour parvenir à la conclusion qu'elles désignent des éléments hautement organisés dans le pays, peut-être même au sein des forces armées, des hommes et des femmes qui possèdent les connaissances, les contacts et la discipline nécessaires pour échapper à la détection de la part des structures de sécurité du régime devenues de manière évidente, inefficaces. "

Le plus triste c'est que la fable des forces armées révoltées contre " le régime " a été reprise par des journaux en particulier européens dont la réputation de sérieux a ainsi été mise à mal.

Dans ce même communiqué venait la profession de foi : " La Fondation appuie sans hésitation chaque dénonciation, affrontement et acte de rébellion intérieure. "

Les preuves ont pris la forme de cinq mercenaires, deux Salvadoriens et trois Guatémaltèques arrêtés en 1997 et 1998. Les deux Salvadoriens, Raul Ernesto Cruz Leon et Otto René Rodriguez Llerena ont décrit la manière dont il avait été recrutés par Posada Carriles et avaient touché quelques centaines de dollars pour chaque bombe.

Le 16 novembre 1997, le quotidien The Miami Herald, peu enclin à soutenir le gouvernement cubain confirmait et le financement depuis Miami et la présence de Posada dans toute cette affaire.

Mais les choses devaient aller plus loin, dans une interview au New York Times, les 12 et 13 juillet 98, Posada lui-même confesse qu'il est l'organisateur des attentats et que le chef de la Fondation était la personne qui lui fournissait l'argent.
Alors que le poseur de la bombe qui a tué le jeune Italien demande pardon, Posada signale qu'il dort comme un bébé car Fabio Di Celmo, sa victime " se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment ".

C'est cet homme - mérite-t-il ce nom ? - qui est sur le territoire des Etats-Unis depuis mars 2005, qu'ils ont mis en examen seulement parce qu'il a menti sur la manière dont il est entré dans le pays sans visa et qu'ils refusent de juger pour ce qui est : un terroriste patenté et avoué.

C'est cet homme qui surnage, avec tous ses appuis dont la Fondation Cubano-américaine, sur la mer de sang de l'Irak et de l'Afghanistan sous les coups de la guerre totale contre le terrorisme.

C'est cet homme qui doit être jugé, condamné pour ses crimes, incarcéré, tandis que les 5 Cubains qui sont en prison parce qu'ils surveillaient à Miami des gens de son acabit doivent être libérés.

Les coupables de terrorisme en prison, les innocents en liberté, cela mettrait un peu d'ordre dans ce monde sens dessus dessous.

Michael Walsh
site de la radio internationale cubaine
www.radiohc.cu


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