Les médias se mobilisent pour le policier mort (santiago.indymedia.org)

La nuit tombe et dans différentes zones de Santiago se montent les premières barricades, c'est le 11 septembre et une nouvelle commémoration du coup d'État de 1973 marquera la règle d'une journée de bombes mólotovs, de gaz lacrymogènes et de balles croisées. Au final, les médias se sont alignés avec l'État et ont commencé le travail de générer une opinion publique unique, cette fois se basant sur la mort d'un policier et sur la violence des manifestants.

Les représentants de l'état et les porte-parole de la presse traditionnelle semblent oublier que cela n'arrive pas ni à Les Condes, ni à Vitacura, ni à Providencia. Pourquoi ? Parce que là il n'y a pas de colère, là on ne vit pas la violence quotidienne que provoque le système dans les ghettos métropolitains. Ils soulignent que ce sont des jeunes qui n'ont rien à voir avec le coup d'Etat, mais cette jeunesse explose et descend dans la rue pour se rebeller, s'affrontant avec le plus grand symbole de l'ordre du système, la police.

Ils nous disent aussi que ce n'est pas une manifestation politique, mais proprement une délinquance. Et c'est que la dite délinquance est le reflet de la révolte des exploités contre la société dans laquelle nous vivons, camouflée par l'état pour ne pas montrer les propres contradictions de la société de classes. Cette fois un carabinier est mort : mais peut-être oublient-ils combien d'autres ont été assassinés par la police le 11 septembre ?. Sans aller très loin, 16 ans avait Cristian Castillo quand une balle lui a perforé le coeur à Peñalolen en 2005 ou en 2006 quand une autre balle a donné la mort à Mario Sandoval dans la commune de El Bosque.

http://santiago.indymedia.org

Traduction : http://amerikenlutte.free.fr