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Etats-Unis : l’opposition à la guerre s’organiseAnonyme, Domingo, Septiembre 9, 2007 - 20:36 (Reportage ind. / Ind. news report | Guerre / War | Imperialism | Politiques & classes sociales | Resistance & Activism | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
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Le 15 septembre est une date importante pour Bush. Au même moment où le Congrès reçoit le rapport du général David Petraeus sur l’Irak, une massive mobilisation à Washington exigera au gouvernement la "fin immédiate de la guerre". Conduite par les vétérans qui ont été dans le pays du Moyen-Orient, la marche sera le commencement de sept jours d’actions qui incluront l’occupation du Congrès. Depuis que les États-Unis ont envahi l'Afghanistan, la politique extérieure de Bush a perdu légitimité et a alimenté un fort mouvement contre la guerre qui s'exprime aujourd'hui dans deux coalitions nationales de grand pouvoir de convocation auxquelles participent des socialistes, des démocrates, des groupes ethniques, des syndicats et des vétérans de guerre. Ces groupes, sans représentants, même dans les gouvernements locaux, sont sortis de la marginalité grâce à l'attitude timorée du Parti Démocrate au Congrès. Autodénommés "antiwar", les groupes qui s'opposent à la guerre ont un ambitieux agenda devant eux. L'un de leurs buts principaux est de dépasser la mobilisation de février 2003, qui a rassemblé 500 000 personnes au siège central de l'ONU à New York, et la marche de septembre 2005 qui en a réuni 300 000 en face de la Maison Blanche à Washington, où 370 activistes avaient été arrêtés. Pour cela plus de 50 organisations nationales appellent à la manifestation du 15 septembre, qui aura à sa tête un contingent de vétérans d'Irak, des familles et des soldats. Quand la manifestation arrivera au Congrès, des milliers de manifestants feront les morts en symbolisant les près de 4000 militaires étasuniens tombés et les plus de 600.000 Irakiens assassinés depuis le début de l'occupation nord-américaine, selon l'estimation de la revue médicale anglaise The Lancet. Entre les principaux "sponsors" se trouve Agit Maintenant pour Arrêter la Guerre et le Racisme (Answer), une de deux plus grandes coalitions du pays dont participent à la direction des groupes arabes, musulmans et le communiste Parti de Socialisme et Libération (PSL), qui en 2004 s'est séparée de Travailleurs du Monde (WWP), a informé The New York Times. Actuellement la coalition organise des campagnes contre l'occupation israélienne en Palestine, contre les menaces des États-Unis au Venezuela, à Cuba, à l'Iran, à la Corée du Nord, et en faveur des droits des immigrants. D'autres convocants à la grande marche de septembre sont plusieurs groupes qui composent Unis Pour Paix et Justice (UFJP), la plus grande coalition anti-guerre du pays qui représente plus de 1400 organisations et comporte dans sa direction le Parti Communiste, des Vétérans d'Irak contre la Guerre (IVAW) et à l'organisation syndicale Travailleurs en Lutte Contre la Guerre (Uslaw), selon le site de UFJP. À l'intérieur de cette ligue participent des démocrates radicaux, des partis socialistes, des étudiants et la leadere activiste Cindy Shenan. "Il faut distinguer entre les dirigeants nationaux du parti et les millions de personnes qui votent démocrate, et même leurs cadres locaux. L'influence des forces opposées à la guerre se reflète dans le fait que pas un seul démocrate de ceux qui se sont présentés aux présidentielles de 2008 ne peut se positionner publiquement en faveur de l'occupation en Irak", a signalé à Pagina/12 Michael Eisenscher, coordinateur national de Uslaw, un réseau qui comporte plus de 160 syndicats et qui représente 4 millions de membres. Pendant ce temps, les syndicats commencent aussi à se réveiller grâce au mouvement pacifiste. Un triomphe d'Uslaw a été de diriger la campagne pour que la plus grande centrale syndicale du pays, la conservatrice AFL CIO, adoptera une position anti-guerre dans sa convention de 2005, deux ans après l'invasion. "C'était la première fois en 50 ans d'histoire que la fédération s'est opposée à une action militaire des Etats-Unis contre un autre pays. Depuis, nous avons obtenu qu'AFL CIO réalise des séminaires avec des délégations irakiennes dans ses bureaux et construisse un centre de solidarité à Amman - capitale de Jordanie - pour pourvoir aider les syndicats de l'Irak", a dit Eisenscher. Juan Manuel Barca, Pagina/12, 09 septembre 2007. Traduction: http://amerikenlutte.free.fr [ EDIT (Mic pour le CMAQ) |
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