|
Le COBP réplique au syndicat des flics suite à la censure de sa brochure sur 40 bavuresCOBP, Jueves, Septiembre 6, 2007 - 14:49
Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)
Montréal, le 6 septembre 2007 Le 18 août 2007, le réseau Koumbit annonçait qu'il allait retirer un texte du site du CMAQ après avoir reçu par huissier une mise en demeure de la Fraternité des Policiers et Policières de Montréal (FPPM). Cette mise en demeure demandait à Koumbit de retirer le texte "D'Anthony Griffin à Mohamed Anas Bennis: Enquête sur 40 personnes tuées par la police de Montréal en 20 ans (1987-2006)" sous prétexte que son contenu serait "hautement diffamatoire" et qu'il porterait "délibérément atteinte à la réputation de Dominic Chartier", un des quelques 4 200 membres de la Fraternité. Le COBP dénonce ce cas de censure des médias indépendants imposée par les menaces légales qui constitue un dangereux précédant pour la liberté d'expression et proteste face aux accusations mensongères de la FPPM. Ce bâillonnement et les calomnies qui l'accompagnent ne visent qu'à protéger les policiers assassins et le système qui leur garanti l'impunité. La Fraternité est bien-sûr citée dans le texte en question car sa raison d'être est de défendre tous ses membres, dont des policiers assassins comme Dominic Chartier, Giovanni Stante et tous les autres. La mise en demeure de la Fraternité n'est qu'une preuve de plus que ce syndicat de flics est au cœur du problème des abus policiers et de leur impunité. Cela nous montre que pour tenter de ne pas avoir une trop mauvaise réputation, les policiers ont tout intérêt à cacher leurs crimes dont les 40 morts ne sont que la pointe visible de l'iceberg. Le but principal du COBP en écrivant et diffusant ce texte était l'INFORMATION et non la diffamation. Il est d'ailleurs écrit dans le texte : "Le but de cette brochure est de saluer la mémoire des victimes de bavures (et) aussi d'exposer le scandale dont personne ne semble vouloir parler, soit les bavures policières et leur impunité, afin de pousser pour des changements qui sont nécessaires si on ne veut pas que l'histoire se répète et que d'autres vies ne soient inutilement et gratuitement détruites par ceux-là mêmes qui prétendent nous servir et nous protéger: les policiers." Nous n'avons utilisé aucune insulte ni mot vulgaire dans notre texte. Nous n'avons fait qu'exposer des faits sur 40 cas de bavures policières impunies à Montréal et expliquer notre analyse du problème. Nous aurions pu comprendre une plainte en diffamation si nous avions écrit par exemple : "La Fraternité Paranoïaque des Porcs Meurtriers (FPPM) glorifie des ostie de bœufs comme Dominic Chartier". Or, tout ce que nous avons dit sur Chartier est qu'il est un "flic sadique" et un "flic assassin". La définition de "flic" est la suivante: " Agent de police. Attention, vingt-deux! les flics !" et encore "C'est un vrai flic, il aime faire régner l'ordre et punir". Notons que "flic" est un terme "familier" et non pas péjoratif, il n’y a donc rien de diffamatoire ici. Quant au sadisme, il s'agit du "Plaisir moral qu'on prend à la souffrance d'autrui". Ce sont des témoins directs qui nous ont dit qu'ils ont remarqué que Chartier "semblait saliver de les faire souffrir" comme le dit notre texte. Enfin, c'est un fait connu que Chartier est un assassin, soit "l'artisan de la mort de (qqn)", en l'occurrence de Yvon Lafrance. Ajoutons que "assassiner" se définit comme "tuer légalement (un innocent)", ce qui peut s'appliquer aux 40 cas étudiés dans notre brochure. Bref, il n'y a absolument rien ici de diffamatoire à notre humble avis. Quand à la fin de la brochure, nous affirmons que "les policiers assassins (...) sont les chiens de garde des riches et des fascistes", c'est sans doute diffamatoire pour les chiens (qui, eux, n'assassinent personne), mais c'est une expression courante et d'ailleurs le dictionnaire l'associe à "Attention, chien méchant. Chien policier"... Remarquons que même Le Petit Robert nous conseille de nous méfier de la police ! Nous savons que Chartier continue d'être moniteur de tir, comme un article du journal policier "L'Heure Juste" de février 2007 nous le confirme "l’agent Dominique Chartier, membre du Groupe d’intervention Sud assigné à la formation au tir" (même s'ils font une erreur dans son prénom). Nous savons aussi que le SPVM a été impliqué dans 14 incidents durant lesquels quelqu'un s'est fait tirer dessus, a été gravement blessé ou tué depuis 2005 seulement. En 2007 seulement, des agents du SPVM ont tiré une balle dans la tête d'un jeune de 22 ans à Notre-Dame-de-Grâce le 27 avril et tiré dans le dos d'un homme à Pointe-St-Charles le 26 juin. Par chance, tous deux ont survécu, mais le 9 juillet des agents ont tué par balle un autre homme à Montréal-Nord. Dans ce contexte, est-ce un crime de dénoncer ces abus et le fait qu'ils sont protégés par la loi et le gouvernement? Bien que le CMAQ ait retiré notre texte, d'autres sites internet l'ont mis en ligne depuis pour protester face à la censure de la Fraternité. Vous pouvez le trouver facilement en cherchant son titre sur Google par exemple. Vous pouvez aussi demander une ou des copies directement au COBP, ça nous fera plaisir de vous en fournir ! Il faut s'attendre et se préparer à faire face à d'autres actions lâches de ce type provenant de la Fraternité. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que des défenseurs des policiers utilisent le CMAQ comme champ de bataille pour tenter de blanchir des policiers assassins et de discréditer le COBP : voir les commentaires de "Freezbee" et le texte qu'il a publié relativement à l'affaire Mohamed Anas Bennis. La meilleure façon de lutter contre la censure et ceux qui veulent qu'on ferme les yeux et qu'on oublie les bavures, c'est de diffuser la vérité et de continuer la lutte pour la justice et la dignité! Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP)
|
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ceci est un média alternatif de publication ouverte. Le collectif CMAQ, qui gère la validation des contributions sur le Indymedia-Québec, n'endosse aucunement les propos et ne juge pas de la véracité des informations. Ce sont les commentaires des Internautes, comme vous, qui servent à évaluer la qualité de l'information. Nous avons néanmoins une
Politique éditoriale
, qui essentiellement demande que les contributions portent sur une question d'émancipation et ne proviennent pas de médias commerciaux.
|