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Discussions sur le 'socialisme du XXIe siècle'

Anonyme, Miércoles, Septiembre 5, 2007 - 01:38

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La question de la nature des changements et des processus en cours au Venezuela suscite beaucoup de débats et de controverses au sein de la gauche (souvent marxiste) latino-américaine et mondiale (souvent très imprégnés d'idéologie) dont le site Rebelion en donne une idée. Ci-dessous une note d'opinion de Homar Garcés. Amerikenlutte

La question décontenance beaucoup de monde, sans qu'il y ait encore de consensus unique en ce qui concerne ses caractéristiques et ses sources idéologiques. Y contribue, sans doute, Hugo Chavez, qui essaye d'exprimer à chaque occasion ce que devrait être le socialisme du siècle XXI, sans lui imposer de dogme au milieu des différentes définitions qu'on lui endosse. Pour les uns, ce qui est en train de prendre forme au Vénézuéla ne rentre pas dans la dénomination de socialisme. D'autres, moins conservateurs. choisissent, pour leur part, d'adopter la conviction qu'il s'agit réellement d'un socialisme nouveau qui naît de zéro et qui, en conséquence, se différencie du socialisme réel qui régissait dans la défunte URSS et en Europe de l'Est, y compris à Cuba, en Chine et au Vietnam qui maintiennent une structure socialiste. Ce qui est certain c'est que quelques unes des actions développées par le gouvernement de Chavez au Vénézuéla et au-delà des frontières, pourraient indiquer, en partie, ce qu'est ce socialisme du siècle XXI. Cependant, si on voulait sonder dans sa signification, en ayant recours aux canons socialistes classiques, celui-ci serait situé dans l'orbite réformiste. Même ainsi, cette conclusion représenterait une injustice, puisque certaines des actions et des propositions chavistes fonctionnent comme des alternatives face au capitalisme, même quand celui-ci ne souffre pas, de manière manifeste et acceptée, une délégitimisation totale, de la part du gouvernement ou de la population vénézuélienne, c'est-à-dire qu'il n'existe pas une perspective ouvertement anticapitaliste, ce qui explique la réticence de ceux qui, sous l'influence de Marx, Engels, Lénine, Bakounine, Proudhom ou Trotsky, se refusent à considérer qu'il y a une révolution socialiste au Vénézuéla.

Celui-ci est, évidemment, un débat inachevé qui, partant de ce qui existe, dépasse le pessimisme et le nihilisme qui a embrassé beaucoup de gens à la fin du siècle dernier, à l'implosion de l'Union Soviétique, et croire que s'est vraiment produite la fin de l'histoire, avec un libéralisme victorieux et dominant au niveau planétaire. En ce sens, un débat créatif qui n'élude pas la confrontation est urgent. Débat qui inclut ce qui n'est pas compris, en évitant tout type de formalisme et encore moins de dogmatisme. Il faut comprendre que le socialisme proposé par le Vénézuéla est encadré, d'abord, dans la lutte de libération nationale, entamée par Bolivar et d'autres liberateurs, pour avancer dans la conquête de la justice et de l'égalité sociale ; ainsi que dans l'approfondissement de la démocratie populaire révolutionnaire, de contenu participatif et de protagonisme, ce qui - en fin de comptes, doit causer la liquidation total du vieil État oligarchique-bourgeois qui prédomine encore au Vénézuéla et, avec lui, l'irruption d'une nouvelle géométrie du pouvoir ; pas qui devraient être effectués pour arriver, définitivement, à une société socialiste inédite et en constante révolution. Ceci, toutefois, n'empêche pas qu'on puisse produire, déjà, les changements nécessaires - à court, moyen ou long terme - qui donneront sustentation théorique à ce nouveau socialisme que l'on cherche à construire au Vénézuéla avec la participation primordiale du peuple. Quelques initiatives organisatives (de travailleurs, paysans, étudiants, communautés, groupes culturels et sportifs, de femmes ou de jeunes) pourraient se former de manière autonome, sans dépendre de l'État, dans ce que ce serait la "prise du pouvoir d'agir" (1) du socialisme du siècle par le peuple. À ceci il faudrait ajouter ce qui correspond au domaine militaire, vu l'intérêt de Washington à préserver le Vénézuéla comme « tête de secteur » dans la sécurité de l'hémisphère occidental sud.

Le socialisme qui se préfigure dans la Patrie de Bolivar a tous les composants idéaux pour devenir une référence obligée de processus d'émancipation dans d'autres nations, pas seulement latino-americaines ou des Caraïbes. Pour cela il rencontre beaucoup d'écueils à vaincre, parmi lesquels, le refus de l'impérialisme yanquee et de ses partenaires européens à admettre un régime différent du représentatif, plus adapté à leurs convictions et intérêts capitalistes. Une telle situation a déjà produit des frictions et, même, la tentative d'un coup militaire sanglant qui expurgera la société vénézuélienne d'éléments de gauche « inacceptables ». C'est pour cela que la confrontation qui à lieu au niveau politique, a une forte charge idéologique qui, pratiquement, définit la chance du monde, malgré l'exagéré de cette affirmation; la question qui n'a pas été bien assimilée par les millions d'adeptes de Chavez et de quelques révolutionnaires et qui explique une certaine ambiguïté au moment d'évaluer les portées du processus bolivarien et son importance pour les peuples du monde. Cela explique aussi l'obstinée bataille des groupes d'opposition à ce processus parce qu'ils comprennent que leur temps est en train de prendre fin et que l'on guette à l'horizon un temps radicalement nouveau, impulsé par le socialisme du XXIe siècle, de façon à ce que le capitalisme soit complètement dépassé.

1- empoderamiento: Comme pour tout concept, celui d’empowerment (surtout avec les difficultés des transpositions en français) mérite plusieurs lectures car il devient vite une expression "fourre-tout".
Traduit par "empouvoirement" par le lexique Egalité des sexes et développement réalisé par l’AIF, il y est défini comme : " Action de donner ou redonner du pouvoir politique et la capacité d’action à des groupes sociaux minoritaires ou minorisés" Concept forgé par DAWN (Development Alternatives with Women for a New Era), il était inspiré de la théorie de l’oppression et de la "pédagogie des opprimés" de Paolo Freire, il avait toute la force du concept d’émancipation. Il est devenu souvent synonyme d’autonomie, les pouvoirs sociaux et économiques n’étant plus alors questionnés.
Pour Bill Ninacs, praticien et chercheur québécois spécialisé en empowerment, s’il n’existe pas de traduction idéale de ce néologisme anglais, la meilleure traduction demeure "pouvoir d’agir’" ; il existe surtout des enjeux pour un empowerment collectif et en langage québécois "communautaire". Il s’agit alors d’un processus par lequel un individu ou une communauté s’approprie le pouvoir et sa capacité de l’exercer.
(http://www.colloquegenre.org/spip.php?article8)

Homar Garcés, http://www.rebelion.org, 07 juin 2007. Traduction: http://amerikenlutte.free.fr

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