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Enquêtes, Contre-enquêtes, Analyses et espionnage

Anonyme, Viernes, Agosto 24, 2007 - 11:03

RUBY BIRD

On nous dit toujours que l'on ne croit que ce que l'on voit. Cet adage n'a plus de valeur dorénavant. Avec toutes les technologies existantes et les techniques psychologiques de désinformation, même la plus avisée des personnes peut se faire rouler dans la farine. Il faut toujours être à l'affût, toujours se renseigner, toujours chercher plusieurs sources d'informations. Heureusement, que certains veillent et se font un devoir de nous faire réagir, de dénoncer, de faire bouger les choses, de faire respecter les lois quand ils le peuvent... L'enfer approche mais n'est pas encore là.

------------LA GUERRE CONTRE LA VERITE
11 septembre, désinformation et anatomie du terrorisme
Par Nafeez Mosaddeq Ahmed : est à la tête de l'Institute for Policy Research & Development de Brighton. A reçu la plus haute distinction littéraire italienne, le Prix de Naples. Chroniqueur politique pour la BBC Southern Counties Radio. A été élu expert mondial pour la guerre, la paix et les affaires internationales par le Freedom Network de l'International Society for Individual Liberty en Californie.
Collection Résistances
Editions Demi-Lune

Extrêmement riche comme ouvrage. Il est l'un des meilleurs spécialistes concernant la politique internationale après le 11 septembre 2001. Nous connaissons aussi d'autres références telles que Howard Zinn, Noam Chomsky, Michael C. Ruppert, Sam Gardiner, David Ray Griffin,... Ils se battent tous pour qu'enfin la vérité sorte et que les médias arrêtent de nourrir le mensonge et la haine. C'est assez aberrant que l'élite occidentale joue à ce jeux malsain de révisionnisme de l'histoire. Il n'en ressortira définitivement rien de bon de tout cela nous le savons bien. L'auteur est brillant dans ses analyses, c'est extrêmement détaillé et les sources plus que fiables. Les détails s'amoncellent étonnament, l'on ne peut pas douter de ses capacités d'analyse objective. Les faits sont là ! Cela commence par le terrorisme international, ce qui veut dire, comment et quand le concept a commencé et surtout qui sont ses initiateurs. On s'en doute bien actuellement de qui est derrière cette course à la terreur sous le prétexte de lutte contre le terrorisme. Les dates, endroits, principaux acteurs nous sont donnés pour mieux nous faire comprendre que notre destinée est dans de facheuses et dangereuses mains. Bush et ses liens avec non seulement la famille royales saoudienne mais aussi avec Ben Laden, pourquoi on le protège encore, quels sont les objectifs avérés, combien de temps cela va durer,... Zacarias Moussaoui, Mohammed Atta, Ziad Samir Jarrah, Khalid Sheikh Mohammed,... Tous ces noms qui sonnent familiers font partie d'une excellente analyse quant le rôle qu'ils ont joué, ce qu'on savait sur eux et qui les manipulaient. «La formation militaire américaine : Atta, Abdulaziz Alomari, Saïd al-Ghamdi et d'autres», cela en dit long sur la culpabilité du gouvernement américain et de ce qu'il est prêt pour protéger les intérêts économiques de l'élite nationale. Cela s'étend aussi aux élites occidentales qui sont complices directement ou indirectement dans cette «lutte» contre le terrorisme». Elles savent très bien ce qu'il en ressort mais n'en a cure, de trop gros enjeux et qui leur rapportent gros. C'est le prix pour dominer dans le monde. Après une grosse partie relative à la géopolitique du terrorisme, l'auteur va en détail sur la catastrophe du 11 septmebre 2001 et ce qu'il en retourne (2 & 3ème partie) pour mieux ensuite nous exposer ses conclusions qui font définitivement peur. Son post-scriptum est très intéressant car il nous fait comprendre que ce qui se passe actuellement n'est pas une invention des dirigeants américains, c'est dans l'histoire du pays. La manipulation de sa population pour entrer en guerre, son impérialisme, sa volonté incessante de dominer les ressources naturelles mondiales... Cela fait partie intégrante de son histoire, c'est sa façon de vivre. PASSIONNANT ET COURAGEUX OUVRAGE QUI FAIT PEUR !

------------CONTRE-ENQUETE SUR LE JUGE BRUGUIERE – RAISONS D'ETAT
Justice ou politique ?
Par Sébastien Spitzer : journaliste. A réalisé plusieurs enquêtes sur le Moyen-Orient, l'Afrique et les Etats-Unis.
Editions Privé

Passionnant ouvrage qui est assez original dans le sens où il montre une facette très peu connue de cette personnalité médiatique. Il commença sa «carrière» médiatique assez jeune, vers les trente-quatre ans, il était alors assez conscient du pouvoir de l'image et de ce que l'on pouvait faire grâce aux médias. C'est un gosse de riche avec une rente assez confortable, son ambition et son goût du pouvoir seuls le motivaient. Aussi, cette profession semblait lui être naturelle car il est le digne héritier d'une longue lignée de magistrats. «Il aime l'action, les défis, la vitesse et la reconnaissance de tous ceux qui l'entourent...Il est entré à Sciences Po, mais n'a pas pris le temps d'en sortir diplômé, rayé des listes après avoir redoublé sa première année...». Le juge Bruguière, à cause de mai 68, savait que le pouvoir était fragile et qu'il appartenait à ceux qui voulaient le prendre. Homme ouvertement de droite, il n'était pas content, dans les années 80 de l'arrivée au pouvoir des socialistes. Il est plutôt proche de Charles Pasqua son ami et de Nicolas Sarkozy. Il en est même arrivé à montrer sa couleur politique en assistant à des meetings officiels, en dépit du principe de droit de réserve que l'on demande aux magistrats et autres représentants de la fonction publique. Son concurrent était Jean-Louis Debré «Au fond de lui, Bruguière pourrait bien éprouver une certaine fascination pour le pouvoir, pour le conquérir, l'arracher par la force s'il le faut, quand Debré, lui, sait le flatter, le séduire sans jamais l'affronter.». On apprend beaucoup sur les relations qu'il entretenait, tout au long de sa carrière, avec les services de renseignements, combien il comprit le fait de les utiliser «efficacement». Ses rapports avec ses collègues notament son antipathie vis-à-vis de son collègue de bureau le Juge Gilbert Thiel, sa hiérarchie, ses «amitiés» américaines avec le FBI notamment, comment il devint le «juge anti-terroriste», ses ambitions politiques non cachées, sa mégalomanie qui a largement transparu lors de l'affaire du DC 10 et sa façon assez bizarre de la mener «L'affaire du DC 10 va propulser le juge Bruguière vers les plus hautes sphères. Pour la première fois de sa carrière, il fait la une des magazines». C'était en 1992. L'auteur va au travers des affaires qu'il pris en charge : Madame Claude, le DC 10, Carlos et ses rapports tendus avec lui et son avocat Vergès, l'affaire Chalabi et sa façon «à la hussarde» de la gérer,... On découvre un homme extrêmement ambitieux, adorant le pouvoir, assez mégalomane, très secret et manipulateur à volonté. PASSIONNANT OUVRAGE QUI MONTRE LA VRAIE FACETTE DU «JUGE ANTI-TERRORISTE»

------------REVUE D'ETUDES PALESTINIENNES
Revue trimestrielle publiée par l'Institut des études palestiniennes
N° 103 – Printemps 2007

Cette revue est assez complète sur la crise politique en Palestine en cet année 2007 ainsi que nous est exposé ce qu'est la politique arabe de la France. Un troisième dossier concerne les fermes de Chebaa au Liban. Ce qui m'a attiré particulièrement vient du chapitre :

Quatre Rapports sur les agressions israéliennes contre le Liban 2000 - 2006
1er rapport sur les violations israéliennes de la souveraineté libanaise entre le 25 mai et le 12 juillet 2006 : le 17 avril 2000, Israël annonce officiellement se retirer du Liban conformément aux résolutions 425 (1978) et 426 (1978) du Conseil de sécurité. L'armée israélienne était présente dans le pays depuis des décennies et était soutenue par sa milice supplétive, l'armée du Liban-Sud (ALS). La ligne de retrait porte le nom de «ligne bleue». Depuis, l'armée israélienne n'a pas cessé de violer le territoire libanais par voies aériennes, maritimes et terrestres. Et cela jusqu'au 12 juillet 2006 (dernier événement monstrueux perpétré par le Gouvernement israélien). Concernant les violations aériennes «Les vols de basse altitude avaient, eux, un caractère particulièrement provocateur : ils franchissaient le mur du son et causaient une grande angoisse au sein de la population civile... Les incursions aériennes se sont poursuivies malgré les appels incessants lancés par les responsables de l'ONU à Israël pour qu'il mette fin à ces violations».
Sur les prisonniers et disparus libanais en Israël : on nous relate les cas, de façon précise, de Samir Kuntar qui «a participé à la résistance armée contre l'invasion israélienne au Liban Sud en 1978, c'est le doyen des prisonniers libanais il a été torturé par les services de renseignements israéliens ; Yehia Muhammad Skaff qui «faisait partie des 13 combattants libanais et palestiniens qui ont participé à l'opération «Kamal Adwan» dirigée par la combattante Dalal Moghrabi le 11 mars 1978», il a été torturé et souffrirait d'amnésie partielle ; Nessim Nisr d'une mère juive et a épousé une chrétienne russe «Les forces israéliennes l'ont arrêté le 18 juin 2002, sous l'inculpation de contacts avec l'ennemi – le Hezbollah – à qui il aurait fourni des informations mettant en danger la sécurité nationale». Il a été torturé dès son arrestation.» ; Muhammad Farran est un pêcheur de 16 ans qui a disparu le 22 octobre 2005 dans les eaux territoriales libannaises, on ne retrouva pas le corps mais l'armée israélienne rapporta le bateau rempli d'impacts de balles. De toutes les façons, Israël nie détenir d'autres prisonniers ou des restes de Libannais morts en dépit des preuves du contraire que l'on peut leur soumettre.
Quant aux victimes libanaises des tirs israéliens sur le territoire libanais entre le 25 mai 2000 et le 12 juillet 2005 : pendant cette période, les victimes se sont élevées à 23 blessés et huit tués. On peut trouver de brèves notes à ce sujet dans les rapports des Nations-Unies. La situation s'est aggravée depuis octobre 2003 surtout dans les villages qui bordent la «ligne bleue».
Concernant les mines terrestres, les séquelles se trouvent sur tout le territoire libannais. Il restait 70 % des mines terrestres sur le territoire encore en juillet 2005. «en septembre 2003, plus de 30% de la population nationale -3,7 million-, est encore affectée par des mines et/ou des munitions non explosées». Les contributions pour le déminage ont diminué. Les menaces viennent de la part des mines terrestres antipersonnels et des mines pièges. En 2000, les victimes s'élevaient à 89 ; en 2001 = 91 ; en 2002 = 70 ; en 2003 = 9. Cela fait un total de 259 victimes de 2000 à 2006.

------------JAMES ANGLETON, LE CONTRE-ESPION DE LA CIA
La véritable histoire du film RAISONS D'ETAT de Robert de Niro
Par Gérald Arboit : enseignant. Membre du Centre français de recherche sur le renseignement (Paris) et du Centre d'études et de recherches interdisciplinaires sur les médias en Europe (Strasbourg)
Nouveau Monde Editions

Ouvrage qui m'a beaucoup plu dans le sens où il montre un personnage mis en relief par le film de Robert de Niro «Raisons d'Etat» avec Matt Damon & Angelina Jolie. Le livre raconte avec force détails toute la carrière de James Angleton dans le contre-espionnage. Son père baignait déjà dans le monde de OSS (ancien CIA) et c'est devenu pratiquement naturel pour lui de continuer la tradition familiale. Cependant, il commença, à l'Université, à plutôt s'intéresser au monde littéraire. La politique l'emporta, il était passionné de politique étrangère tandis que les services secrets commencèrent à se politiser juste après la deuxième guerre mondiale. Il proposa donc de s'engager dans le monde du renseignement. Sa candidature fut acceptée. Il partit pour l'Italie dont il parlait la langue et travailla sur un réseau de contre-espionnage qui lui rapporta une excellente réputation vis-à-vis de sa hiérarchie. Quand la CIA fut créée, après guerre, on recruta les principaux cadres dirigeants parmi les vétérans, comme lui, de l'OSS. On recrutait aussi, à l'époque, dans les campus de l'Ivy League (réunissant les huit principales universités privées du nord-est : Brown, Columbia, Cornell, Darmouth College, Harvard, University of Pennsylvania, Princeton, Yale). «Ils établirent l'existence d'un réseau d'espionnage soviétique dès 1932. A chaque fois, l'enquête fédérale avait été arrêtée par le président Roosevelt... Roosevelt trouva absurde l'idée de réseaux d'espions infiltrés dans son administration.». James Angleton nageait au sein du contre-espionnage, comme un poisson dans l'eau. Très travailleur, c'était sa principale passion dans la vie, il en sacrifia même sa vie familiale. Souvent absent, il perpétuait, malgré lui l'absence de son père qui le fit tant souffrir. Ses méthodes de travail étaient originales et avant-gardistes. Il devint très vite une légende vivante et son entourage professionnel s'organisa autour de lui comme dans une secte tant il avait de charisme et de qualités professionnelles. James Angleton considérait que «L'agent ennemi devenait l'élément à placer dans une perspective globale, pour pouvoir le retourner, l'amener à désinformer celui qu'il renseignait, quitte à le sacrifier». Avec une carrière brillante qu'il mena à batton rompu, des pouvoirs qui dépassaient le domaine opérationnel de la CIA, sa dévotion et son perfectionnisme le poussèrent presque vers la folie. Il fut «trahi» par son ami Harold Adrian Russell Philby, une des plus célèbres taupes soviétiques des services secrets anglais. Il ne s'en remit jamais et devint suspicieux, voire paranoïaque. L'affaire du transfuge du commandant Ananatoli Mikhaïlovitch Golitsine causa sa perte et il finit par comparaître devant la Commission d'enquête «La chasse à la taupe dans l'enceinte de la CIA finit bientôt par toucher une centaine d'agents, tous présentant le même profil slave. En 1981, Angleton estimait que leur recrutement avait été la plus grave erreur de la CIA». LA FIN EST ASSEZ TRISTE POUR CET HOMME QUI SE DEVOUA TANT A SON PAYS !

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