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Positions de base des communistes internationalistes de Montréal

Anonyme, Miércoles, Agosto 15, 2007 - 13:42

Il est important de mentionner que les positions politiques adoptées par les communistes internationalistes de Montréal ne représentent qu'une base sommaire en vue de discussions plus approfondies visant, entre autres parties, à nous doter d'une plateforme organisationnelle. De fait, tout en tentant de demeurer dans la plus grande précision possible, ces bases restent ouvertes aux modifications. Par ailleurs, les grandes lignes ont été tirées et forment, en général, le véritable corpus historique du camp politique prolétarien et sont, de fait, non négociables. Aussi, pour l'instant, elles sont donc avant tout un outil de travail pour notre groupe.


Positions de base des communistes internationalistes de Montréal

    La révolution d’Octobre 1917 en Russie fut le premier pas d’une authentique révolution communiste mondiale dans une vague révolutionnaire internationale qui mit fin à la guerre impérialiste et se prolongea plusieurs années. L’échec de cette vague révolutionnaire, en particulier en Allemagne en 1919-23, condamna la révolution en Russie à l’isolement et à une rapide dégénérescence. Le stalinisme mis en place dans les années 20 et après ne fut pas le communisme mais un capitalisme d’État centralement planifié comportant la doctrine du « socialisme dans un seul pays » que nous rejetons.

    Depuis la Première Guerre mondiale, le capitalisme est un système social en décadence. Il n’a plus aucune valeur progressiste à offrir. Il a plongé à deux reprises l’humanité dans un cycle barbare de crise, guerre mondiale, reconstruction, nouvelle crise. La théorie de la décadence est un point de vue en mouvement qui permet d'entrevoir la direction que cherche à prendre le capitalisme mondial.

    Les ex-pays de l’est de l’Europe, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, etc., n’ont jamais été des pays communistes quoiqu’en dise la propagande de la bourgeoisie. C’était et sont encore, pour certains, des pays où règne une forme spécifique du capitalisme d’État.

    Nous considérons les syndicats comme des organismes liés à l’État par mille et un fils, lois, subventions et concertations. Changer les directions syndicales ou essayer de transformer les syndicats est impossible tant leurs liens avec l’État capitaliste sont organiques. Ceci implique le rejet des syndicats rouges ou anarchistes.

    Nous rejetons les tactiques de « front uni », de «fronts populaires » et « anti-fascistes ». Toutes ces tactiques mélangent les intérêts du prolétariat à ceux des fractions de la bourgeoisie quelles qu’elles soient et ne servent ultimement qu’à détourner la classe ouvrière de ses objectifs révolutionnaires.

    Toutes les idéologies nationalistes, d’«indépendance nationale», de «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», quel que soit leur prétexte, ethnique, historique, religieux, etc., sont une véritable drogue pour les ouvriers. Elles visent à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la bourgeoisie, elles les mènent à se dresser les uns contre les autres, cela pouvant aller jusqu’à la guerre.

    La classe ouvrière est la seule classe capable de mener à bien la révolution communiste. La lutte révolutionnaire conduit nécessairement la classe ouvrière à une confrontation avec l’État capitaliste. Pour détruire le capitalisme, la classe ouvrière devra renverser tous les États et établir la dictature du prolétariat à l’échelle mondiale : le pouvoir international des conseils ouvriers, regroupant l’ensemble du prolétariat.

    L « autogestion» et la « nationalisation » de l’économie ne sont pas des moyens pour renverser le capitalisme et mener à une société communiste. Le communisme nécessite l’abolition consciente par la classe ouvrière des rapports sociaux capitalistes et la création d’une société sans État, sans classe, sans argent, sans frontières nationales ni armées professionnelles.

    Un premier pas vers ce but est l’organisation politique révolutionnaire des prolétaires ayant une conscience de classe et leur union dans un parti politique international. Le rôle de ce parti ne sera pas de prendre le pouvoir au nom de la classe ouvrière mais de participer à l’unification de ses luttes ainsi qu’à leurs contrôles par les ouvriers eux-mêmes, et à la diffusion du programme communiste. Seule la classe ouvrière dans sa totalité, à travers ses propres organes autonomes, peut instituer le socialisme. Cette tâche ne peut être déléguée, même pas au Parti de classe le plus conscient.

    Nous nous donnons comme mandat d’intervenir le plus souvent possible, selon nos forces réelles, au sein de notre classe, afin d’échanger et de participer à la clarification du programme prolétarien, et à l’édification du parti révolutionnaire.

Des Communistes Internationalistes de Montréal

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