L’organisation du premier Forum social québécois (FSQ), qui aura lieu du 23 au 26 août prochain à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et au Parc Émilie-Gamelin, est le fruit de l'initiative de nombreux jeunes bénévoles et de dizaines d’organisations québécoises qui conjuguent leurs énergies pour que ce rêve collectif puisse se réaliser ici même, au Québec.
Le FSQ c’est tout d’abord un espace participatif et inclusif qui vise à permettre à tous les citoyenNEs, mouvements sociaux et organismes de prendre la parole, débattre, s’exprimer et échanger sur les enjeux auxquels se confronte actuellement la société québécoise. Le FSQ se veut donc un lieu d’éducation populaire, de promotion des pratiques alternatives et de réseautage pour les organisations. Mais il s’agit aussi d’un espace pour réinventer l’implication citoyenne et se réapproprier le geste politique.
Quelques milliers de personnes sont attendues pour cet événement qui offrira plus de 300 activités afin de penser un projet de société pour le Québec de demain et développer des luttes et des alternatives concrètes au néolibéralisme. Tous les ateliers sont organisés par les participantEs et s’inscrivent dans l’un des huit axes suivants : droits humains et lutte pour l'égalité, environnement, services publics et biens communs, monde du travail et économie solidaire, culture et communication, démocratie, solidarité internationale, spiritualité.
La programmation du FSQ comprend aussi un Festival de la culture et le de l’art engagés, soit une centaine d’activités culturelles et artistiques. Les activités débuteront le 23 août par un grand spectacle au Medley, qui fera ensuite place à deux jours de débats, conférences, ateliers de discussions, échanges informels, performances artistiques socialement engagées, pour enfin se clôturer par une grande marche manifestive. L’inscription des activités est maintenant close avec plus de 300 ateliers, dont la liste est disponible sur notre site Internet.
Le FSQ vise à regrouper tous ceux et celles qui souhaitent l’avènement d’une société plus juste, plus solidaire et plus respectueuse de la diversité et des écosystèmes. Il existe plusieurs façons de s'y impliquer: en mobilisant les organisations et les gens autour de vous afin qu'ils participent au FSQ, en diffusant de l’information, en vous joignant à nous comme bénévole ou en participant au volet culturel et artistique.
En vue de l'inclusion de la dynamique régionale, une dizaine de collectifs régionaux ont été créés. Ceux-ci sont essentiels pour que le processus du FSQ soit… québécois ! Nous vous invitons à consulter notre site web ou à nous contacter afin d’obtenir toutes les informations concernant la participation à votre collectif régional.
Le FSQ est un espace qui appartient à tout le monde, il sera à notre image. Mobilisez-vous pour cet événement et venez y apporter votre couleur. Le succès de ce premier Forum social québécois dépend de nous tous.
Secrétariat du Forum social québécois www.forumsocialquebecois.org
(514) 982-0533
3720, avenue du Parc, 2e étage
Montréal, Québec, H2X 2J1
Y'a-t-il vraiment des chances pour qu'il en ressorte de ce forum que le problème central qui accable la société actuelle est le capitalisme? Est-ce que ce forum peut (ou veut) aller plus loin qu'un réformisme, même radical?
Les grandes coalitions ou regroupements, en étant un amalgame de groupes divers, arrivent rarement à avoir des revendications communes fortes ou claires.
Donc j'en doutes. Surtout que le but du forum n'est pas de ressortir avec une position collective. Si des revendications réformistes concrètes sortent du forum, ce sera déjà un exploit. En passant, ce n'est pas une critique, mais ma perception de la réalité. Tant qu'à moi, je préfère avancer à petits pas que pas du tout.
y a t il, cher Mic, un positionnement par rapport au Forum Social Mondial, qui lui se positionne par rapport au Forum économique de Davos non seulement comme une critique, mais bien plus comme une vision alternative de notre avenir ?
est-ce que le FSQ se perçoit comme un tel espace ? entre-t-il en échos avec le FSM ?
Y parlerons-nous d'une alternative au Québec inc, au québec des PPP ?
J'crois que nous souhaitons tous et toutes trouver des actions concrètes et des solutions alternatives... celles ou ceux qui en ont en tête doivent en parler au monde durant le FSQ et tenter de semer des graines.
À ma connaissance, il n'y a pas de grandes alternatives unitaires ou pouvant créer un mouvement de masse actuellement, mais qui sait. Les forums sociaux sont imprévisibles.
En ti cas, j'suis certain de pouvoir rencontrer plein de gens motivés, ayant toutes sortes d'alternatives en tête. Au pire, nous aurons du plaisir à raconter nos histoires de résistance à la venue de Bush-Calderon-Harper quelques jours avant :o)
Si j'ai bien compris, vous n'êtes pas lié à l'organisation de ce forum, alors la question ne s'adressera pas à vous en particulier:
Quel est donc l'objectif du forum? Servira-t-il seulement tremplin politique comme par le passé l'ont fait des organisations comme du Pain et des Roses?
De toute façon, à lire le texte et le choix des ateliers, je doute que l'objectif de ce forum soit de remettre en question de manière radicale les bases de la société. Ça vaut quand même la peine de demander...
En passant, de quoi va-t-on parler dans "spiritualité"? On parle d'un forum "social", et il me semble que le seul choix qui reste quand on parle de religion ou de spiritualité, pour être équitable, c'est d'en faire une pratique personnelle, qui n'a rien à voir avec la société et qui surtout, devrait rester hors du domaine public. Parce l'époque ou le clergé avait la mainmise des différents groupes de justice sociale (i.e.JOC par exemple) n'est pas bien loin, et je parie que ces miteux ne veulent que reprendre ce qu'ils ont perdu.
Le terme spiritualité réfère aux croyances, motivations, passions ou aspirations des gens engagés socialement. Le concept de spiritualité est là parce qu'il est futile de tenter de se faire croire que les militant-es n'ont aucune croyances ou conceptions de métaphysique ou de cosmologie. Évidemment, la notion de spiritualité ayant été flushées avec l'eau sale du clergé, la plupart des militant-es de gauche vont parler de leurs croyances métaphysiques en termes de valeurs profondes et d'émotions. Anyway, y'a seulement 4 ateliers dans cette catégorie, donc passons...
Pour le reste, même si je suis actif dans la mob à partir de Québec, je n'ai pas assez de temps pour tenter de réduire tes préjugés ;o) J'vais permettre une réflexion: si lesdits radicaux et anticapitalistes ne parlent par directement aux gens engagés, on peut présumer qu'ils/elles ne parlent pas aux «autres» tout court.
Hum... Quand on parle de spiritualité, on parle de quelque chose qui se rapporte à l'esprit au sens métaphysique du terme. Donc quelque chose d'indéfinissable au sens universel. Ainsi, on est loin des passions (comme l'amour, le sexe, le plaisir, etc...) qui sont aussi propres à d'autres espèces, donc largement universelles; nous parlons ainsi d'une notion purement construite, subjective et propre à l'être humain, qui présume la présence d'un esprit hors de la réalité physique.
Je ne sais pas si tu conçois que l'humanité a inventé un terme beaucoup plus neutre pour parler de passion, de réflexion, de valeurs, de croyance, et j'ai nommé la philosophie. D'avoir choisi de parler de spiritualité en lieu et place de la philosophie démontre un préjugé favorable à l'existence d'une réalité outre celle que nous pouvons concevoir de nos cinq sens, et donc susceptible de devenir religion, car le propre d'une religion est de définir ce qui est à priori incompréhensible rationnellement.
Puis parlons-en de ces dits préjugés de ta part. Évidemment, quand une critique se présente, et qu'on est incapable de défendre notre point, on accuse l'autre d'avoir des préjugés, on prétexte le manque de temps, etc... Et si j'avais réfléchi longuement sur mes opinions à propos de la religion, du concertationnisme, des méthodes d'actions? As-tu déjà pensé qu'elles pouvaient être loin du préjugé? Évidemment, il est plus facile de se réconforter en pensant que les gens qui écrivent sur le CMAQ n'ont aucune idée de quoi ils parlent, qu'ils ne font que critiquer (as-tu déjà songé que je pouvais être impliqué ailleurs et parler pour vrai à du monde, des gens loin de ton petit milieu?). Ainsi, la petite clique de radicaux que tu vois palabrer sur les forums agit peut-être en dehors d'un beau cadre réformiste que tu t'es fixé? Aucun problème parce qu'il te suffit ainsi de les ignorer et de les dénigrer, pour croire qu'ils n'existeront plus. En passant, bravo pour les attaques personnelles, c'est certainement ton meilleur argument.
Je parlais de préjugés concernant les participant-es au FSQ; rien à voir avec la « spiritualité ».
Je voulais dire qu'il faut participer si on veut que les gens au forum aient une approche plus radicale. Mon commentaire était donc une critique voulant dire que je trouve que certains radicaux ne parlent pas assez aux gens.
Pour la spiritualité, oui je crois que le tout a une sorte de «vie» organique globale (au sens français de 'qui englobe'), que l'ensemble de l'Humanité forme une sorte «d'entité» systémique; donc que la Vie ou l'Univers est une chose qui dépasse les individus humains. Mais c'est pas très crucial comme sujet ;o)
>>Mon commentaire était donc une critique voulant dire que je trouve que certains radicaux ne parlent pas assez aux gens.
Qu'est-ce que t'en sais?
Je sais pas si tu réalise le coefficient de difficulté d'entamer une discussion avec "les gens" avecla prémisse que presque tout ce en quoi "les gens" croient et tiennent pour acquis dans leur quotidien participe de l'aliénation et de l'apartheid global, à commencer par le modèle capitaliste que nous nourissons, le privilège et le comfort matériel dont nous bénéficions, surtout en Occident.
(Je sais, vous allez dire, "il faut mettre de l'eau dans votre vinaigre", mais c'est ça qui fait la différence entre nous, au départ. Il y a pas de recette miraculeuse pour faire prendre conscience "aux gens" de leur rôle dans l'apartheid global, mais leur servir une version édulcorée de l'analyse radicale, c'est pas vraiment une solution.)
La plupart du temps, ça fait pas des conversations très longues. Ça veut pas dire qu'on ne parle pas aux gens! Il faut juste répéter.
Désolé, je pensais que le fil de discussion expliquait implicitement pourquoi je sais que certains ne parlent pas au gens :
Si une personne refuse de parler aux gens participant au Forum social québécois,
c'est qu'elle ne parle pas aux autres gens non plus.
Ça me semble un fait de la réalité. Si les radicaux snobent (c'est ironiquement le bon mot à mon avis) les [insérez ici le terme péjoratif de votre choix] —des gens souvent révoltés et engagés mais avec des approches plus ou moins réformistes—, comment croire qu'ils/elles tentent de communiquer ou de radicaliser les peuples?
Faut pas le prendre personnel, je sais bien qui y'a beaucoup d'anti-capitalistes et d'anarchistes qui parlent au monde.
Au cas où les lecteur-trices se posent la question : Je suis un réformiste avec une tendance à l'analyse relativiste, mais qui prône des principes libertaires (démocratie plus populaire) et internationalistes. J'aime coopérer avec tou-tes les formes de «personnes progressistes» (des anarchistes jusqu'aux partis de gauche) et j'ai une haine de la propagande mensongère (incluant celle de gauche évidemment),
Je suis impliquée dans l'organisation du forum depuis les débuts et je me charge en ce moment des communications.
La première chose que je tiens à dire à propos des objectifs et de l'utilité du forum est qu'il n'est pas de la responsabilité des gens qui l'organisent de s'exprimer au nom des participants, de préparer une déclaration ou un plan d'action final. Il s'agit d'un choix pour un type d'événement qui permet à des gens (de toutes tendances, radicale ou réformiste) de faire véhiculer leur message, de choisir leur plan d'action, de se rencontrer, de débattre. Ce sont les participants qui décident des ateliers de la programmation et, en définitive, ce sont les participants qui détermineront les suites du forum. L'inscription est maintenant close, mais nous avons accepté toutes les propositions qui n'émanaient pas de partis politiques.
La logique est donc de stimuler les personnes qui désirent penser un projet de société et des alternatives à investir le forum pour que ce dernier réflète la diversité des points de vue au Québec sur les changements à apporter. Bien sûr, s'il n'y a que des "réformistes" au FSQ, les analyses et les plans d'action qui en ressortiront auront une radicalité limitée.
Autrement, le forum est aussi un lieu d'éducation populaire et un lieu de prise de parole citoyenne. En ce sens, le but est de réintéresser les gens au geste politique, quel qu'il soit.
J'espère que ça éclaircie certaines choses.
Je reviendrai par ici sous peu.
Nathalie Guay
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