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Les élections Sénégalaises du 25 Février à la loupe

aughenthaler, Martes, Mayo 1, 2007 - 19:53

ousmane diadhiou, stagiaire de réciprocité 2003 à Alternatives, chargé des questions de jeunes à GRILA/Sénégal

Le 25 Février 2005, se sont tenues les élections présidentielles au Sénégal dont le scrutin s’est déroulé normalement selon les observateurs et la presse autant nationaux qu’internationaux. Cependant les résultants ont surpris tout le monde : le Président sortant élu dés le premier. Cependant le processus électoral ne présageait rien de tel. Quelques repères peuvent nous aider avec du recul à comprendre.

Pour les dites élections, beaucoup de nouveautés ont été introduites : caution à 25 000 000 francs, révision du fichier électoral, la biométrie, la CENA à la place de l’ONEL, les sondages et la large couverture dans les médias, etc.
Il est à noter que l’introduction des cartes numériques a beaucoup contribué à la massification de l’électorat indépendamment du nouveau citoyen cantonné dans les garnisons militaires et para militaires. Le sénégalais aime le nouveau et surtout d’être servi le premier : ce qui explique le rush au moment des inscriptions et la détermination au moment du retrait. A cela il faut reconnaître que l’ancien format de la carte d’identité avait fait son temps, en plus trop encombrant dans une pochette ou porte feuille. Même si sa validité était de dix ans, sa durée de vie réelle dépassait rarement cinq ans.
Pour le scrutin, la répartition des bureaux vote laisse à désirer certes mais ce qui est plus grave c’est le dispatching des électeurs dans les bureaux de vote. Dans un même centre de votes, on se retrouve avec des bureaux de huit cents (800) électeurs (maxi) et d’autres avec deux cents (200) électeurs. Avec quinze candidats, un bureau avec 800 votants qui commence à huit heures ne peut pas terminer à dix huit heures.
L’électorat militaire et paramilitaire même très congru, était déjà dans la besace du Président sortant : tous les avantages sociaux initiés par ce dernier sont appliquées dans un premier temps dans les casernes, et de loin plus substantiels par rapport aux autres corps de l’Etat. Et concrètement, les casernes étant exclues de la campagne électorale.
Les acteurs du scrutin du 25 février, n’étaient pas uniquement politiques, la société civile pour la première fois s’invite au suffrage universel au lieu d’être l’arbitre. Il est à noter l’éclatement de la gauche, et l’ère des coalitions. Cependant ce qui a perturbé surtout l’opposition (les oppositions) ; c’est la période qui a précédé la campagne électorale :
- décès de dignitaires religieux
- tentatives de réconciliation entre Idrissa Seck et Wade par un religieux
- interface du candidat Landing Savané
Les deux premiers événements ont beaucoup apaisé l’arène politique tout en boostant le candidat sortant. La candidature de Savané a surtout porté préjudice aux oppositions. L’opposition était plurielle, avec quatorze partis ou coalitions contre Wade, elle était latente avec les frondes de Diagne Fada et Aminata Tall au sein de la coalition Sopi, celle de Savané était très ambiguë.

L’intervention du Khalife général des Mourides est très intéressant : le pays a compris le non dit de son message parce qu’il parle en wolof. Cependant pour les discours en français de tous les candidats, il faut vraiment avoir un niveau intellectuel satisfaisant pour pouvoir même comprendre le sens tandis que pour le non dit, on n’y pense même pas. Ce qui montre qu’on doit réhabiliter nos langues nationales et les introduire dans le système éducatif formel pour hisser le Sénégal au rang des pays émergeants.

ousmane diadhiou


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