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La montée de l'ADQ appelée «victoire» de Harper:

Anonyme, Lunes, Abril 2, 2007 - 17:02

Parti Marxiste-léniniste du Québec

Sur les résultats des élections au Québec
La montée de l'ADQ appelée «victoire» de Harper:
Expression d'un système politique et économique sur lequel les travailleurs et le peuple n'ont aucun contrôle
PRENONS NOS AFFAIRES EN MAINS!
Parti marxiste-léniniste du Québec, le 27 mars 2007

Le PMLQ tient tout d'abord à saluer ses candidats qui ont participé dans cette élection. Ils ont représenté les meilleurs intérêts des travailleurs et du peuple, pour le progrès de la société et un projet d'édification nationale qui favorise le peuple du Québec et de tout le Canada.

Dans cette élection, le PMLQ s'est donné comme tâche de développer les liens de ses politiciens ouvriers avec les travailleurs, les étudiants, les personnes âgées et la population des quartiers afin de les impliquer dans les affaires politiques d'une manière qui défende leurs intérêts. Le Parti a professionnalisé son intervention et amélioré la qualité de ses assemblées électorales. Il a établi son site web et intensifié le tempo de son travail de masse.

Le PMLQ pense que tous ses politiciens ouvriers, de même que tous ses membres et sympathisants devraient être très fiers de leur intervention. Maintenant que l'élection est terminée et qu'on a déclaré Stephen Harper grand gagnant, il faut augmenter le tempo du travail en amenant les gens à discuter de la signification du résultat des élections et à tirer les conclusions qui s'imposent.

Cette fin de semaine, le Parti tiendra des réunions pour examiner les objectifs qu'il s'étaient fixés pour cette élection et discuter de la signification des résultats. Le PMLQ lance l'appel à ses membres et sympathisants d'y participer. On y discutera comment intervenir dans la situation actuelle afin de créer un gouvernement antiguerre qui arrête de payer les riches et augmente les investissements dans les programmes sociaux. C'est un gouvernement qui démocratisera le processus politique et créera des institutions qui investissent le peuple du pouvoir souverain. Il établira un État moderne et indépendant du Québec, basé sur une constitution qui garantit les droits de tous. Il rétablira les droits ancestraux des Premières Nations et retirera le Canada de l'OTAN et des guerres d'agression et d'occupation des États-Unis.

Le PMLQ félicite aussi les jeunes du Québec et la direction du PQ qui ont pris position pour le droit à l'éducation, pour de nouveaux arrangements constitutionnels qui affirment le droit du Québec à l'autodétermination et pour la tenue d'un référendum qui permet au peuple de décider de son avenir. Les jeunes du Québec ont travaillé fort pendant des mois et surtout durant la campagne électorale pour bâtir le PQ comme un parti qui défend les intérêts du Québec. Ils ont tout fait pour faire échec au factionnalisme de ceux qui sont incapables de mettre leurs préoccupations mesquines de côté.

Pendant la campagne, c'est non seulement le PMLQ et d'autres petits partis et des candidats indépendants mais le PQ aussi qui ont été frappés par la campagne de désinformation des élites réactionnaires du Canada qui bloquent tout discours politique favorable au peuple. Les travailleurs et le peuple, et en particulier les jeunes, ont soif d'un discours politique qui rassemble le peuple autour d'un projet d'édification nationale qui lui permettra d'humaniser l'environnement naturel et social et d'ainsi bâtir un avenir prospère. Il y a dans ce sens plusieurs problèmes auxquels il faut s'attaquer, comme le contenu à donner à la République qu'ils veulent construire pour qu'elle soit moderne et garantisse les droits de tous. On doit se demander ce que signifie être patriote aujourd'hui, qui sont les «nationalistes conservateurs» et que veulent-ils. Il faut élaborer une vision en opposition aux plans des élites dirigeantes qui vendent nos ressources naturelles et notre travail, qui détruisent l'infrastructure sociale du peuple et qui mobilisent nos jeunes comme chair à canon pour la guerre.

Les jeunes du Québec ont un rôle crucial à jouer pour déterminer l'avenir du Québec à court et à long terme. En intervenant de façon organisée dans cette élection, ils ont obtenu des résultats concrets. Le PMLQ pense que les jeunes doivent maintenant examiner ce qu'ils ont accompli et voir comment aller plus loin.

En renforçant leur unité sur la base des intérêts objectifs de la classe ouvrière et du peuple du Québec, du Canada et du monde, les jeunes peuvent faire échec aux tentatives des élites dirigeantes de semer le doute sur leur leadership et entraîner tout le monde dans des querelles intestines, l'épuisement et le désespoir. Les jeunes ont toute la vie devant eux. Bien dirigés, ils ont la capacité, l'intelligence et la conviction nécessaires pour s'engager dans une voie qui va changer les choses.

Nous vivons en des temps très réactionnaires. Il est clair que les jeunes ne recevront d'aide de personne sauf de la classe ouvrière. Ils doivent s'appuyer sur le courage de leurs convictions pour mobiliser la classe ouvrière pour les aider à créer une société qui sera à son image. Leurs parents qui sont de cette classe vont les appuyer dans leurs efforts. Les travailleurs vont être là au moment décisif. Ce n'est pas le moment pour les jeunes de douter de leur capacité à diriger.

Selon le PMLQ, le résultat des élections a aussi été influencé par la faiblesse du mouvement ouvrier, qui n'est pas une force politique organisée et indépendante en ce moment. Même si la FTQ a appuyé le PQ, les centrales syndicales sont en général demeurées passives durant cette élection. Malgré tout, là où les travailleurs ont pris position de façon organisée, ils ont défait les libéraux sans se tourner vers l'ADQ.

Tout le Saguenay-Lac-St-Jean, par exemple, qui est un des principaux centres de l'industrie forestière et métallurgique et un bastion de la souveraineté, a voté PQ. Il s'agit de cinq comtés, dont deux qui appartenaient aux libéraux. L'un des deux, le comté de Jonquière, était représenté par la ministre responsable de la région dans le gouvernement Charest. Ce comté correspond en partie au comté fédéral de Jonquière-Alma, qui a un député conservateur, le ministre du Travail Jean-Pierre Blackburn. La ministre libérale a été défaite et c'est le candidat péquiste qui a été élu. Les travailleurs ont clairement voté pour défaire les libéraux mais sans aller vers l'ADQ.

Les quatre comtés du Nord-Ouest du Québec (les trois comtés d'Abitibi-Témiscamingue et Ungava) sont allés au PQ. Deux d'entre eux étaient libéraux, dont celui qui était représenté par Pierre Corbeil, le ministre des Ressources naturelles et de la Faune que les travailleurs détestent tant. Le ministre a été défait par le candidat du PQ, Alexis Wawanoloath, un membre des Premières Nations. Voici encore un vote des travailleurs de la forêt, des métaux et des mines, qui est allé contre le gouvernement Charest.

En Montérégie, le comté de Beauharnois est un des principaux centres industriels de la région, avec notamment l'usine Goodyear, la raffinerie de zinc de Xstrata et la compagnie de produits chimiques Expro. C'est le candidat péquiste qui a été réélu, avec une majorité de voix encore plus grande qu'en 2003.

Il est évident, à partir de l'expérience de cette élection, que les travailleurs industriels du Québec doivent non seulement organiser leurs syndicats pour contrer leur manipulation au service du droit de monopole, mais aussi s'organiser comme force politique indépendante. Autrement, la classe dominante, dans ses tentatives de désarticuler la classe ouvrière du Québec et briser la cohérence de la société — avec ses appels à l'individualisme, à la «classe moyenne» et aux «valeurs familiales» — atteindra son objectif, qui est de canaliser toutes les ressources de la nation pour payer les riches. La situation peut être tournée en faveur du peuple si la classe ouvrière du Québec et de tout le Canada concentre ses efforts à s'orienter pour combattre efficacement l'offensive antisociale de façon organisée et comme une force politique indépendante. La classe ouvrière a besoin qu'un grand nombre de politiciens ouvriers s'avancent comme champions réels de ses intérêts.

Le PMLQ est d'avis que le PQ a également fait des progrès importants dans cette élection sur le front organisationnel. Rue par rue, maison par maison, porte par porte, il a convié les gens à aller voter. Selon les rapports publiés dans les médias, le jour du vote le PQ a mobilisé des dizaines de milliers d'automobiles pour amener les gens à voter et fait des centaines de milliers de téléphones. Cette force organisationnelle est quelque chose de très précieux. C'est une importante réalisation à l'heure où les élites dominantes créent des partis cartels style mafieux et sans membres, avec le plein appui de l'État et de ses agences, parce tout ce dont ils ont besoin c'est l'argent pour payer les agences de relations publiques, semer la confusion et faire valoir leurs candidats.

Ce n'est pas le temps d'écouter les forces de l'establishment qui ne cessent de répéter que «les nationalistes de droite» ont trouvé un champion de leur cause avec Mario Dumont et que le PQ est fini. Les jeunes doivent formuler leurs opinions. Le problème de l'affirmation de la souveraineté du Québec restera tant et aussi longtemps que la constitution canadienne actuelle demeurera en vigueur. Cette constitution consacre les vieux arrangements de partage des pouvoirs qui ne répondent pas aux besoins du Canada du XXIe siècle, où le Québec se voit nier sa place légitime. Le PMLQ appelle la jeunesse québécoise à s'attaquer à ces questions dans toute leur profondeur.

Enfin, le PMLQ affirme avec certitude que l'alliance néolibérale Harper-ADQ ne favorise pas le peuple, ni au Québec, ni au Canada. Bien au contraire, l'essor de l'ADQ, qu'on qualifie de victoire de Harper, révèle l'existence d'un système politique et économique sur lequel la classe ouvrière et le peuple n'exercent aucun contrôle. La conclusion tirée par les experts médiatiques, que le vrai gagnant dans cette élection est Stephen Harper, suppose que Harper dispose maintenant d'un lieutenant digne de confiance au Québec pour livrer le Québec aux conservateurs à l'élection fédérale qui vient. Selon leur analyse, l'ADQ a finalement réussi à diviser les souverainistes et les nationalistes une fois pour toutes. La base de Dumont serait les nationalistes de droite, la «classe moyenne francophone» qui veut un fédéralisme renouvelé plutôt qu'un Québec indépendant qui puisse former une union libre et égale avec le reste du Canada si tel est le désir des peuples du Québec et du Canada. Selon les sommités de la presse, ceux qui se sont sentis trahis par l'incapacité de Charest de donner une expression au projet de fédéralisme renouvelé sans séparation, la revendication traditionnelle de Robert Bourassa, constituent une «classe moyenne au nationalisme mou». Ils disent que ces forces attachent de l'importance à ce qu'ils appellent les valeurs familiales, les droits de propriété privée et leur niveau de vie individuel sans savoir que leur propre bien-être et celui de leurs enfants et des personnes âgées dépend de la société et non pas des familles, lesquelles sont à la merci de la condescendance des gouvernements des riches qui ne s'intéressent qu'à acheter leur vote.

Le populisme de l'«autonomisme» de la Troisième Voie, les valeurs familiales et les droits individuels ne donneront pas aux Québécois de la nourriture pour mettre sur la table, des hôpitaux et des médecins qui s'occupent d'eux, une éducation pour leurs enfants ou la sécurité pour les personnes âgées.

Selon les calculs cyniques des Harper et compagnie, du Toronto Star, du Globe and Mail et du National Post, les forces du PQ et du Bloc seront trop découragées et épuisées pour intervenir dans les élections fédérales. Ils se sont empressés de déclarer que la souveraineté est finie (c'est-à-dire qu'il n'y aura pas de référendum) et que Boisclair est fini. Ils incitent à la querelle intestine dans le PQ pour se débarrasser de Boisclair et réaliser un nouvel alignement des forces où les membres du PQ se tourneraient vers l'ADQ. Ils ne cessent de répéter que le vote du PQ, à 28%, est le plus faible de son histoire et qu'il est dorénavant en troisième place, pour semer le pessimisme et écarter Boisclair. Ils oublient volontiers de parler de la performance lamentable des libéraux de Jean Charest. Ils sont prêts à accepter Charest comme un bon premier ministre, même si en réalité le rejet de son gouvernement par l'électorat dégonfle l'arrogance d'au moins une des grandes étoiles des élites dominantes. Seul leur pragmatisme, qui dit que rien ne réussit mieux que le succès, peut les amener à transférer leurs espoirs de salut sur l'alliance Dumont-Harper. Ce n'est qu'une question de temps avant que cette euphorie ne se heurte à la réalité, mais d'ici là de graves torts peuvent être faits et il faut empêcher que cela ne se produise.

En conclusion, le PMLQ réitère que la question du Québec appartient à l'ensemble de la classe ouvrière et du peuple du Canada. La résolution de ce problème préoccupe profondément les travailleurs canadiens et aura un impact important sur leur avenir, sur leurs collectifs et sur l'ensemble du pays. Avoir un Québec dans lequel le peuple est à même d'arrêter la braderie de ses ressources aux États-Unis, de priver les gouvernements des monopoles de leur capacité d'agir avec impunité pour payer les riches et se servir de la jeunesse comme chair à canon dans les guerres d'agression américaines auxquelles participe le Canada par l'intermédiaire de l'OTAN, est une cause digne de l'appui du peuple canadien. Elle est aussi essentielle à la réussite de leurs propres efforts et de leur propre projet d'édification nationale.

Au Québec, comme partout ailleurs au Canada, les marxistes-léninistes et les forces progressistes doivent renforcer la conviction et la confiance dans leurs rangs et dans la classe ouvrière, la jeunesse, les personnes âgée et les groupes sociaux, culturels, nationaux et religieux et tous les collectifs du peuple pour s'unir autour d'un projet d'édification nationale qui leur appartient.

Faisons échec à l'offensive antisociale néolibérale!
Souveraineté oui! Annexion non!

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Autorisé par Christian Legeais, agent officiel du PMLQ



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