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Légitime Offense: Critique du pacifismelegitime_offense, Jueves, Marzo 22, 2007 - 22:06
Légitime Offense
I. Légitime de lancer notre rage et notre envie d'Être contre le système complexe dans lequel nous prenons place comme exploités, opprimés, aliénés, et duquel nous intégrons les méthodes et les buts. II. Offense qui ne dépend que de notre initative collective et qui se réalisera seulement en cessant d'être constamment en réactions aux attaques du système. III. Légitime offense et Offense légitime lors de la manifestation contre la brutalité policière (15 mars) par une marche revendicatrice à Snowdon et de l'action directe au centre-ville. IV. Critique d'un courant responsable du marasme actuel dans le mouvement d'extrême-gauche montréalais, un tract distribué durant la manifestation, signé Légitime offense. V. Nécessité de débattre de la question de la violence en y intégrant la critique de deux autres courants à combattre : la diversité des tactiques et la tendance "mainstream". Tout en visant la résolution des problèmes suivant pour mieux passer à l'offensive : développement d'une stratégie collective, accumulation de forces et liaison des différentes luttes en cours. Légitime offense L'opposition à la brutalité policière représente un dénominateur commun pour le milieu militant d'extrême-gauche. Pour la 11e année, elle lui sert de prétexte à l'organisation d'une manifestation festive. En effet cette prise de la rue exprime un désir de revanche et ouvre la voie à une multitude de possibilités car: Le 15 mars c'est la rue contre les flics Tout en reconnaissant la pertinence de l'événement et de l'effort nécessaire à sa réussite, nous pensons qu'il faut se rendre à l'évidence que cette journée demeure cérémoniale et illusoire. Cérémoniale, car en se répétant à chaque année, elle ne fait que reproduire un moment fermé qui ne tend pas à prendre de l'expansion. À la dispersion : la fête est terminée. Illusoire, car d'une part, organisation et participation sont voilées derrière le terme "BRUTALITÉ" alors qu'ils visent la négation totale du "CORPS POLICIER". D'autre part, c'est lui qui possède le contrôle réel de l'espace où se déroule cette courte lutte. Ici apparaît une contradiction au sein de l'activité de ce soir, qui pour nous soulève une problématique d'ordre général englobant l'ensemble du mouvement : le manque de perspective révolutionnaire. Actuellement, un courant nous apparaît comme étant partiellement responsable de ce manque : Le pacifisme Nous n'entendons pas simplement réduire celui-ci au mouvement pacifique "hippie" ou au mouvement anti-guerre, mais bien à un courant qui traverse les militantEs et qui les poussent à ne jamais envisager la violence comme pratique. L'État, par le biais de la police, possède le monopole de la violence. Il est le seul à pouvoir la justifier (droit) et l'utiliser (armes à feu). De ce fait, il s'accapare le monopole de la politique. C'est-à-dire qu'il intègre son langage et sa façon de faire jusqu'au fondement des pratiques de l'extrême-gauche. Ce processus empêche la naissance d'une réelle menace pour l'ordre établi. Ainsi il accomplit ses deux objectifs: Le courant pacifiste laisse le monopole de la violence à l'État en la refusant. Ainsi, il rend innofensifs les individus et les empêche de faire le bond qualitatif nécessaire à la lutte révolutionnaire. Il se positionnera donc en condamnant certaines tentatives et ira même jusqu'à les ignorer (pensons aux réactions lors d'actions directes dans les manifestations, où aux positions prises sur les luttes armées dans les pays opprimés) Nous reprenons le principe du pacifisme '' la violence engendre la violence'' en y rajoutant que c'est l'État qui est né de la violence, l'engendre et la perpétue. Il impose ainsi la violence comme seule solution. Interpréter cette déclaration comme un jeu de rhétorique serait faire fi de la puissance, de l'efficacité et du niveau d'organisation de la machine étatique. Dans les circonstance présentes (aujourd'hui à Montréal), à ce niveau si de la lutte, il s'agirait d'abord d'ouvrir le débat sur la violence. Il mérite d'être remis à jour. C'est que le concept de la diversté des tactiques là trop souvent relayé à l'arrière au profit du pacifisme. Ici, nous ouvrons le débat d'un point de vue théorique (violence) et pratique (élaboration d'actions collectives dans les manifestations). Évidemment, certains aspects doivent être approfondis: le développement d'une stratégie commune, l'accumulation de forces et la méthode pour lier lles différentes luttes en cours. Légitime Offense lance l'invitation à élargir ce débat le plus tôt possible.
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