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Une coquille pour notre coco, justifiée?

Anonyme, Lunes, Marzo 19, 2007 - 19:14

Alexandra Ayotte

La saison sur les pentes de ski du Québec n’est même pas à la moitié, que on y compte déjà deux morts. Dans chacun des cas, les victimes ne portaient pas de casque de sécurité. Après plusieurs accident de la sorte durant les dernières années, environ les deux tiers de la population pratiquant le ski ou la planche à neige pensent encore que porter un casque est inutile lorsqu’on ne va pas dans les pistes extrêmes ou sur les modules d’envergures.

Je suis instructeur de planche à neige dans une station de ski de Lanaudière et je suis à même de constater que la majorité des accidents se passent dans les pistes peu abruptes classées débutantes. Chaque semaine, plusieurs collisions et pertes de contrôle on lieu et dans plusieurs cas, le traumatisme crânien a été moins sévère, voir évité lors du port d’un casque bien ajusté. Plusieurs personnes pensent qu’ils sont à l’abri, car ils contrôlent leur planche à neige ou leurs skis. Mais personne ne l’est d’une plaque de glace qui pourrait entraîner une perte de contrôle et une collision contre un arbre. Dans toutes les situations où j’ai assisté et dont j’ai eu connaissance, jamais l’arbre n’a plié, seule la tête et le cerveau ont absorbés le choc.
Depuis le début de la saison 2006-2007, le casque est obligatoire dans les parcs à neige du Québec. Si il y a non respect de cette loi, les patrouilleurs de la montagne doivent retirer le billet de la journée ou suspendre la passe de saison pour un certain temps. La raison principale pour laquelle le ministère de l’éducation des sports et loisirs du Québec n’a pas obligé le port du casque sur la totalité des pistes est une raison très technique. Personne ne s’entend sur la longueur que le casque doit avoir au niveau du cou. Un casque trop court permet à une branche de frapper la nuque, tandis qu’un casque trop long pourrait briser le cou lors d’un choc trop puissant. Il y a aussi, bien entendu, une raison économique dans ce débat. Car si le port du casque devient obligatoire, le gouvernement craint que les gens qui ne désire pas se conformer aux règlements n’aillent plus dans nos stations de ski et ne souhaite pas la faillite de certaines stations.
En prenant en considération toutes les poursuites que subissent les centres de ski suite à des séquelles postes traumatiques, réduire le nombre d’accidents réduit le nombre de poursuites.
Je crois que financièrement, les montagnes du Québec peuvent survivent à quelques orgueilleux qui rejettent le sport pour une contrainte touchant leur sécurité. Jusqu’à ce que le gouvernement prenne une décision, il est du devoir de chacun de veiller à sa propre sécurité sur les pistes de ski en se procurant un casque protecteur.



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