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Le plan "ONKWEHONWE": Nous reprenons l'île de la tortue!

Anonyme, Sábado, Marzo 3, 2007 - 18:21

Kahentinetha Horn

Nous sommes le peuple originel placé ici pour prendre soin des terres. Nous n’avons jamais renoncé à notre responsabilité. Nous n’avons jamais approuvé le vandalisme perpétré contre notre Mère, la Terre. Publié

par : Kahentinetha Horn
MNN Mohawk Nation News

LE “PLAN ONKWEHONWE" – NOUS REPRENONS L’ILE DE LA TORTUE!

MNN. 2007-02-14. Au début des années 60, certains vieux chefs, des anciens et des jeunes Onkwehonwe se sont rassemblés. Nous avions un plan pour notre peuple. Nous l’appelions le « Plan Indien ». Nous avons traverses le pays pour discuter avec nos frères et soeurs d’une stratégie pour se libérer du colonialisme qui nous avait quasiment éradiqué de la surface de la terre. Nous avons parlé du génocide mené par les « Affaires Indiennes » et les gouvernements colonisateurs. Nous avons conclu un pacte pour y mettre fin. Le document n’avait que quatre pages. Les gens nous écrivaient pour avoir des copies et il fut largement distribué sur L’Île de la Tortue.

Nous disions « Les colonisateurs doivent changer leur attitude à notre égard. Nous ne les laisserons plus tenter de nous exterminer. Les survivants comme nous en sont venu à se considérer chanceux d’être en vie ».

Aujourd’hui la colonisation se poursuit, plus forte que jamais.
Mais notre plan est sur les rails.

Nous affirmons notre position comme détenteurs de l’île de la Tortue.

45 ans plus tard nos jeunes ont envahi les collèges et les universités. Ils ont dépassé le préjudice systémique et sont devenu ingénieurEs, scientifiques, avocatEs, enseignantEs, médecins, infirmièrEs et écrivains.

Nos jeunes sont enracinés dans notre culture, le respect de notre peuple tout en ayant obtenu des succès académiques. Ils ont infiltrés toutes les professions.

Notre nourriture et notre logement ne sont pas les meilleurs. Beaucoup de nos communautés n’ont même pas l’eau potable qui était là pour tous avant la colonisation. Mais maintenant nous avons formé la jeunesse avec des compétences techniques afin de mettre en place la dernière phase du « Plan Indien ». Nous allons reprendre le contrôle de l’Île de la Tortue ! Nous voulons guérir la terre qui a été désacralisée par les vandales européens. Les canadiens le savent aujourd’hui, le Canada qui a laissé la terre blessée et empoisonnée pourrait devenir chose du passé. Il pourrait n’être qu’un épisode dans notre histoire millénaire.

Nous sommes prêt à affirmer notre véritable position. Nous sommes le peuple originel placé ici pour prendre soin des terres. Nous n’avons jamais renoncé à notre responsabilité. Nous n’avons jamais approuvé le vandalisme perpétré contre notre Mère, la Terre.

Nous avons l’intention d’être traité avec respect et d’enseigner aux envahisseurs les bons comportements de guérison qu’ils n’ont jamais compris. Plus jamais nos enfants ne seront kidnappés ou tués ou oubliés. Nous avons retrouvé nos enfants.

Il se peut que les colons soient prêts à écouter. Ils commencent à voir l’étendue des dommages qu’ils ont causés. Nous avons des milliers et des milliers de Onkwehonwe qui ont la formation professionnelle pour prendre en main la complexité des problèmes légaux, financiers, scientifiques et environnementaux afin de réparer cette dévastation.

Nous avons le savoir nécessaire pour franchir le gouffre entre les habitudes d’abus de la société coloniale et nos traditions protectrices qui gardent toujours à l’esprit les sept prochaines générations.

La décolonisation prendra beaucoup de travail. Si nous travaillons fort, elle pourrait être complétée en quelques générations. La société coloniale veut tout achever dans l’instant. Elle vit dans l’instantané avec des réactions impulsives. Mais nous savons qu’il faudra du temps pour reconstruire et redécouvrir le plein usage de nos coutumes afin de soigner la Terre. Certains dommages causés à la terre prendront des milliers d’année à être réparés. En travaillant en solidarité nous trouverons les voies vers cette guérison.

Les états coloniaux ont toujours voulu nous maintenir dans l’ignorance et nous donner l’impression que nous ne pouvions rien faire nous-même. Beaucoup d’entre nous savaient.

Les colons commencent à voir la vérité. Ils parlent maintenant du peuple Onkwehonwe qui comprend mieux qu’eux les problèmes complexes qui nous attendent. Les colonisateurs doivent faire face à leurs contradictions. Ils finiront par perdre grâce à notre persévérance.

Les gens commencent à réaliser que si nous ne changeons de voie, tout le monde va mourir. Personne ne veut être du mauvais côté des comportements prédateurs qui font du mal à toutes et tous.

Un bon exemple de ce qui se produit aujourd’hui est à Six Nations ou notre peuple à réclamé les terres volées aux promoteurs. Jane Stewart, Barbara McDougal et tout les autres agents et pom-pom girls de l’Ontario et du Canada vivent dans le déni.

Il y a présentement des centaines de promoteurs qui essaient d’abattre les portes de la Confédération afin d’avoir l’autorisation de mettre en place ce qu’ils appellent « développement ». Ils découvrent qu’en face il y a un peuple sophistiqué avec une idée claire de quel genre de développement ils ne veulent pas.

Les colons ont de terribles antécédents remontant au 19e siècle, telle la Grand River Navigation Company qui fit faillite malgré le fait qu’ils utilisaient des terres volées et de l’argent volé. Ils n’ont jamais réussi à nous rouler mais ils essaient encore. Ils commencent juste à regarder la situation de notre point de vue. Un jour ils se réveilleront et sentiront l’urgence.

Les 10 millions de non autochtones (dans la province) d’Ontario vivent, mangent et respirent le développement des tours de bureaux, des appartements, des centres commerciaux, des routes, autoroutes, mines, coupes à blanc (de la forêt), pêchant et chassant les espèces jusqu’à l’extinction et empoisonnant la terre, l’eau et l’air.

Ces gens ne savent pas comment vivre sans polluer leurs nids sur notre terre.

Le temps est venu pour nous de prendre la relève et de leur montrer comment nettoyer leurs dégâts. Nous, les gardiens de la terre et des ressources, ne seront plus ignorés. Un grand nombre de notre peuple a travaillé dans les plus grandes villes de l’Île de la Tortue. Notre peuple compte des architectes, ingénieurs et métallurgistes. Nous avons occupés tous les emplois imaginables.

Nous voulons et pouvons administrer notre terre pour le bien de tous et toutes. Les colons n’ont pas à craindre de vivre aussi mal qu’ils nous ont fait vivre.
Nous promettons que nous ne volerons pas leurs enfants. Nous ne ferons pas d’expérimentations médicales sur eux. Nous ne volerons pas leurs biens, ni ne les feront mourir de faim. Nous ne les placerons pas en camps de concentration. Nous ne détruirons pas leurs réserves de nourritures.

Le génocide n’est pas notre tradition. Nous en ferons une chose du passé.

Ils savent que notre culture n’est pas basée sur l’exploitation, l’accumulation d’argent ni l’abus cynique des gens pour le profit d’une minorité. Nous prédisons pour l’avenir des changements, shows télévisés top 40, pornographie seront démodés, les prisons seront vides et les boutiques de luxe auront fermées. Le partage sera le principe fondamental.

Oui, nous avons un grand nombre de Onkwehonwe éduqués, sophistiqués et compétents. Les colons devront compter avec nous, parler avec nous en égaux de nation à nation. Nous sommes enracinés dans notre passé et avançons dans le futur comme nous le devons. Préparez-vous à accepter l’affirmation de notre juste position.

Des non autochtones vivant sur notre territoire nous ont dit qu’ils se sentiront plus en sécurité si les terres et communautés sont administrées par les vrais gardiens.

Un grand nombre veut vivre sous notre protection. L’Île de la Tortue a toujours été un havre de protection pour les peuples de la terre. Ils savent que notre culture nous empêche d’être motivés par la cupidité et l’avarice. Nous travaillons pour le bénéfice de toutes et tous. Nous sommes un peuple inclusif et égalitaire. Personne ne devrait jamais contrôler personne.

Les gens ordinaires préfèreront travailler avec nous plutôt qu’avec un État dirigé par des entreprises et qui existent pour le pouvoir, le contrôle et la domination. Comme hôte nous voulons que les gens vivent sur notre terre, en prennent soin, aient du plaisir et vivent de bonnes existences. Nous voulons que les gens soient responsables de la création.

Ce n’est pas l’idéologie du Nouvel Ordre Mondial ou le contrôle est dicté du sommet vers la base. Nous voulons aller dans la direction opposée. Nous croyons en la vraie démocratie ou les gens ont des droits et prennent soin les uns des autres.

Nous devons parler à tout le monde de notre “Plan Indien" et comment nous allons reprendre le territoire. Nous devons développer des directives, protocoles et accords pour des programmes environnementaux basés sur notre compréhension du monde naturel. Nous avons parmi nous les techniciens prêt à avancer.

Nous allons suivre notre philosophie, Kaianereh’ko :wa, la Grande Loi de la Paix, qui rassemble le meilleur des esprits de tous. Lorsque les Européens arrivèrent nous avions déjà créé un paradis ou la nourriture était abondante, les gens étaient en santé et vivaient des vies longues et heureuses.

Nous voulons vivre dans des communautés bien organisées, protéger l’environnement, vivre dans de bonnes maisons, respecter nos anciens et avoir les biens nécessaires pour une vie saine.

Pour l’information de toutes et tous, nous ne vivons pas dans des tipis ni dans des habits de peau.

Lorsque ces promoteurs et colons viendront nous voir, ils feront face à un peuple qui sait ce dont nous parlons. Ils seront Onkwehonwe.

Kahentinetha Horn
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