Sélection Reader’s Digest
Att. Rédacteur en chef
Ref : Entrevue avec Huber Matos, édition février 2007
Signé de Elias Levy

Monsieur,

Au fil des décennies, nous avons toujours eu droit, en tant que lecteurs et lectrices de votre revue, à tout ce qui peut ressembler d’anti-communisme et jamais rien de positif du côté de ceux et celles qui voient l’évolution du monde autrement.
Avec la publication, dans l’édition de février dernier, d’un reportage accordé à un certain Huber Matos, la règle s’applique encore, en ce qui a trait à votre traditionnelle mission.
Cet individu, proche des milieux anti-castristes et terroristes de Miami, recruté par la CIA dès sortie de prison à Cuba, clame depuis plus de 25 ans qu’il a été berné par la Révolution cubaine, sur toutes les tribunes qui lui sont offertes. Pourtant, si on s’attarde un peu sur le sujet et qu’on y fouille quelques recoins, on verra qu’il en est tout autrement et que c’est plutôt notre pseudo guérillero qui a trahi les aspirations légitimes de la Révolution et de la majorité de la population qui était en arrière.

Usant de ses habituels arguments incohérents et démagogiques, dans le but de justifier son revirement contre Fidel Castro et les autres dirigeants de l’époque, qui ne faisaient que répondre à l’exacerbation et l’écoeurement de tous les cubains. Ces derniers ne voulaient plus rien savoir des partis traditionnels présent sur la scène politique, dans ces années de règne de dictature.
Matos aurait voulu continuer dans ce même giron de partis, à peu près tous cangrènés par différentes factions de la mafia du temps. Le peuple n’en voulait plus et Fidel n’a pas eu à s’autoproclamer président ou premier ministre, il avait acquis la confiance de toute la population et c’est cette dernière qui l’a choisi comme dirigeant.
Contrairement à ce qu’affirme Matos, Fidel n’a jamais caché ses intentions, avant, pendant et après la victoire. Dans la Sierra Maestra, quand il expliquait aux paysans que les révolutionnaires voulaient que Cuba reprenne son économie en main, nationalise les richesses du pays, exproprie les compagnies étrangères, alphabétise sa population et garantisse à toutes et à tous des soins de santé gratuits, ce n’était sûrement pas faire la promotion du capitalisme et de ses règles. La Révolution a livré la marchandise et le traître Huber Matos, a été jugé et emprisonné pour avoir, dans la même année qui a suivi le changement de système, entretenu des liens avec l’ennemi(USA-CIA), dans le but de renverser le nouvel ordre. Les caches d’armes et les documents saisis sont là pour le prouver.
Aujourd’hui, ce que chante Matos frise tellement le ridicule, qu’il en devient une propagande pour Cuba : Fidel se maintiendrait au pouvoir en appliquant la règle : « diviser pour mieux régner »
Alors que c’est tout à fait le contraire, même de l’avis de plusieurs ennemis de la Révolution, que c’est dans l’unité de tout le peuple que se trouve la garantie de la survie du socialisme et par conséquent, la confiance continuelle envers son principal leader.

Michael Walsh, Association québécoise des amiEs de Cuba Le 23 février 2007