Le couteau sur la gorge, les travailleurs et travailleuses de l'usine d'Olymel à Vallée-Jonction se sont finalement pliés à ce qu'exigeait la compagnie. Les salaires diminueront de 30%, la contribution patronale au RÉÉR collectif sera abolie, les assurances seront bien moins généreuses, et le nombre de jours de congés annuels passera de 13 à 4. Au total, les propriétaires d'Olymel sauveront donc pas moins de 12 millions de dollars.

Le pire, c'est qu'on peut s'attendre à d'autres concessions. Un "plan de rationalisation" sera mis en place et la compagnie ne garantit même pas qu'elle maintiendra l'usine ouverte. La crise de l'industrie du porc va se poursuivre, et on voit déjà ses dirigeants quémander l'aide des gouvernements. C'est le monde à l'envers! Pendant que les gouvernements coupent dans les programmes d'aide aux plus démuniEs, les gros capitalistes se transforment en assistés sociaux de luxe pour maintenir leurs taux de profits.

Sur les 861 employéEs qui ont participé à l'assemblée syndicale, il y en a quand même plus de 325 qui ont voté contre l'offre pourrie d'Olymel, malgré toutes les pressions et les menaces qu'on leur a fait subir. Il faut féliciter tous ceux et celles qui se sont tenus debout en votant contre cette offre. Leur colère est juste et encourageante. Il faut maintenant s'attaquer à tout le système qui est la cause des problèmes de l'industrie du porc.

- De notre correspondant

Une dépêche spéciale en provenance du département des enquêtes d'Arsenal-express:

Le président d'Olymel, Réjean Nadeau, a fait une déclaration pour le moins surprenante il y a quelques semaines, lorsqu'il a dit que le problème de productivité de l'industrie porcine est aggravé par le fait que le porc québécois donne seulement 90% de viande par rapport au porc américain. Ne reculant devant aucune dépense pour trouver la vérité, Arsenal-express a mobilisé toute une équipe pour enquêter sur la question, et nous sommes désormais en mesure de confirmer que le patron d'Olymel a dit vrai. En effet, comme le prouve l'illustration dont le lien apparaît ci-dessus, le porc québécois (à gauche) est beaucoup plus maigre que le porc américain. En fait, les spécimens que nous avons analysés, à eux deux, ne font même pas le poids face à un seul de leurs homologues américains! C'est dire à quel point ces porcs-là ont encore des croûtes à manger...

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Article paru dans Arsenal-express, nº 129, le 18 février 2007.

Arsenal-express est une liste de nouvelles du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation).

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