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Témoignage sur la répression à Oaxaca - Entrevue avec le docteur Berta Elena MUÑOZ

clara bow, Domingo, Enero 21, 2007 - 18:42

La CCIODH (Commission Civile Internationale d’Observation des Droits Humains) a recueilli des dizaines de témoignages de personnes et d’organisations. Hier, la CCIODH a rencontré le docteur Berta Elena Muñoz, qui a participé aux postes de secours et a été coordinatrice de Radio Universidad (de l’Universidad Autonome de Benito Juárez d’Oaxaca). Le docteur Muñoz se cache actuellement parce qu’elle et ses enfants ont reçu des menaces de mort par téléphone par une station de radio. Elle raconte ce qu’elle a vécu entre mai et novembre. Elle raconte les actes commis par des « escadrons de la mort formés par des policiers fédéraux et municipaux ». Elle affirme que la révolte de Oaxaca a eu un caractère pacifique pendant ces sept mois et dénonce le fait que n’importe quel passant pouvait être suspect, ou que quiconque ayant une tête d’étudiant, pouvait était empoigné, embarqué dans une camionnette, frappé et emmené. Les policiers entraient dans les maisons… Et j’ai su, à ce moment-là.., ce qu’est le terrorisme d’Etat ». Elle met l’accent sur l’état précaire des droits élémentaires de la population et souligne l’implication et la responsabilité du gouvernement fédéral nécessaires à la résolution du conflit. Elle exige également de ce même gouvernement fédéral des garanties pour sa propre sécurité.
Madame Berta Elena Muñoz a émis le souhait que ce témoignage soit rendu public. Dès notre arrivée, nous avions annoncé que nous l’accepterions lorsque le cas se produirait.

ENTREVUE AVEC LE DOCTEUR BERTA ELENA MUÑOZ

Ville de Mexico, 7 janvier 2007

BM : Je suis le Docteur Berta Elena Munoz. Entre autres, coordinatrice de « Radio Université », de l’Université Autonome Benito Juarez d’Oaxaca.

CCIODH : Nous aimerions vous demander quelle est votre situation personnelle en ce moment.

BM : Eh bien, je me cache pratiquement depuis le jour où on a rendu Radio Université au recteur de l’Université de Oaxaca (UABJO), vu que les rumeurs et les menaces - et depuis quelques jours, plus encore, les menaces dirigées à mon encontre, que les rumeurs - étaient de plus en plus nombreuses et persistantes, disant que moi, on ne me mettrait pas en prison, mais qu’on me ferait disparaître. Ce jour-là, devant le conseil de l’APPO, j’ai proposé de me livrer publiquement en présence des médias, oui, des journalistes, pour qu’on ne me fasse pas disparaître, parce que personne d’après moi, n’a envie de « disparaître ».. On m’a alors fait remarquer qu’au point où on en était et au vu de ce qui s’était passé jusque là, personne ne pouvait garantir - même si je me livrais publiquement – qu’on ne me ferait pas disparaître. Nous nous sommes donc mis d’accord sur ce que nous allions faire, non seulement moi mais quelques autres personnes, celles qui d’une manière ou d’une autre s’étaient faites le plus remarquer pour une raison ou pour une autre, sur le fait que nous devions nous cacher pour voir venir les choses. Je me donc suis cachée depuis le 28 novembre et vis ainsi depuis le 28, 29 novembre.

CCIODH : Est-ce qu’à un moment quelconque on vous a signifié un mandat d’arrêt ou une inculpation spécifique pour un délit quel qu’il soit ?

BM : Il est évident que le gouvernement, l’Etat, ne rendent pas publiques les listes de ceux qu’ils veulent arrêter. Je ne sais pas de façon certaine s’il y a un mandat d’arrêt me concernant. Bien sûr, quand on voit les délits dont sont accusés les camarades détenus, y compris des gens qui n’appartiennent pas à l’APPO, des gens qui n’ont participé à rien, et quand on voit qu’ils leur collent des délits tels que “sédition



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