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L'extrême droite, un nouveau bloc au Parlement européen

Anonyme, Domingo, Enero 14, 2007 - 23:06

L'extrême droite, un nouveau bloc au Parlement européen 24H, quot. suisse L'arrivée de cinq nouveaux élus roumains et un bulgare permet la (re)constitution d'un groupe parlementaire assortie des financements idoines.

JOSÉ CARRON Publié le 12 janvier 2007

VIEUX COPAINS : Jean-Marie Le Pen (à g.) rencontrait en 1997 Corneliu Vadim Tudor, leader de l'extrême droite roumaine. L'arrivée de cinq membres du parti de ce dernier au Parlement européen offre à l'extrême droite de nouvelles perspectives. /

Le 1er janvier dernier, Bulgares et Roumains ont célébré avec félicité l'arrivée de l'euro dans leurs portefeuilles. Sauf que pour l'Union européenne, la première monnaie de la pièce suscite nettement moins d'enthousiasme. L'accession des deux pays de l'ancien bloc communiste offre de nouvelles perspectives aux nationalistes d'extrême droite, privés de groupe parlementaire au sein de l'assemblée depuis une douzaine d'années et dont les divers représentants de­vaient se contenter jusque-là de siéger sur les bancs des non-inscrits.

Une « marée brune » ?

Dans les quotas de sièges attribués aux deux nouveaux arrivants figurent en effet cinq membres du parti Romania Mare dont le leader, Corneliu Vadim Tudor, développe ouvertement des thèses antisémites et xénophobes à l'endroit de ses voisins hongrois.

Plus « modeste », la Bulgarie apporte dans ses valises un représentant du mouvement populiste Ataka de l'ancien candidat à l'élection ­présidentielle Volen Siderov. Ce dernier a fait campagne contre les Gypsies, les Roms et les Turcs, et l'un des supporters s'est « distingué » par des propos révoltants selon lesquels son pays regorgeait de « jolies Gypsies » adolescentes que tout un chacun pouvait s'offrir pour la somme de 5000 euros ( !).

Peut-on parler de « marée brune » pour seulement six ­nouveaux eurodéputés ? Pas vraiment. Mais en joignant leurs forces avec les élus d'extrême droite déjà présents à Bruxelles, les cinq Roumains et le Bulgare vont permettre la création d'un groupe parlementaire en vertu du règlement intérieur qui stipule qu'une telle formation doit être constituée au minimum de 19 élus issus d'au moins cinq pays différents.

La belle aubaine

La démarche est programmée dès la première session de l'année, la semaine prochaine, sous l'intitulé « Identité, souveraineté, tradition », qui semble avoir été préférée au plus « traditionnel » et révélateur « Europe des patries ».

Les deux principaux « cerveaux » de l'opération sont l'Autrichien Andreas Moelzer, un ancien proche du leader d'extrême droite Jörg Haider (avant que les deux hommes ne se brouillent) et le Belge Franck Vanecke, le chef du parti séparatiste flamand Vlaams Belang. Détail ironique, le mouvement d'Andreas Moelzer a milité et voté contre l'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne, ce qui ne l'empêche nullement de profiter de l'aubaine aujourd'hui !

« Nous avons déjà un programme », a récemment ­déclaré Moelzer, qui s'apprête à endosser le rôle de secrétaire général pour laisser la présidence du groupe au Français Bruno Gollnisch, numéro deux du Front national de Jean-Marie Le Pen. Le fait que Gollnisch soit en attente d'un jugement pénal relatif aux thèses négationnistes qu'il développe sur l'Holocauste ne gêne pas outre mesure les autres membres d'un groupe, où l'on retrouve également Alessandra Mussolini, la petite-fille du Duce. Avec 20 élus, le groupe sera le moins nombreux de l'assemblée.

Si d'aucuns minimisent déjà l'influence qu'il pourrait avoir dans les débats, il convient tout de même de noter que l'extrême droite, qui n'avait été regroupée de la sorte qu'en 1984 et 1989 sous l'appellation « Droites européennes », pourra bénéficier de financements directs nettement plus importants.



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