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Non au cirque électoral Oui à la lutte de classe !

Anonyme, Jueves, Enero 11, 2007 - 16:04

Parti Communiste International

Les prochains mois vont s’écouler sous le signe de l’intoxication à dose massive par l’opium électoral: les élections présidentielles et législatives sont censées être le moment où s'exprime la volonté souveraine de tous, où chacun par son vote peut décider de la politique de l'Etat.

Lénine expliquait dans «L’Etat et la révolution», en citant Marx, que l'essence de la démocratie était de «décider périodiquement, pour un certain nombre d’années, quel membre de la classe dirigeante foulera aux pieds, écrasera le peuple au Parlement». Les dernières décennies où politiciens de droite et de gauche se sont succédés au gouvernement pour trahir toutes leurs promesses et faire en définitive la même politique au service des capitalistes, montrent la vérité de cette analyse...


Au cours de ces années de gouvernement, les partis de gauche ont été des gérants non seulement loyaux mais efficaces du capitalisme; capables d'aller au gouvernement pour «faire le sale boulot» antiprolétarien (comme le disait Fabius quand il était premier ministre) que la droite n’arrive pas à accomplir sans risquer de déclencher de grandes luttes prolétariennes: après les affrontements en 1979 dans la sidérurgie, après les grèves de 1995, etc. Ségolène Royal entend suivre l'exemple de ces gouvernements. Outre ses déclarations par exemple sur le rétablissement de l’ordre, elle a laissé entendre qu’elle ne remettrait pas en cause des lois votées par la majorité actuelle. La candidate du PS a de cette façon assuré les cercles bourgeois dirigeants qu’elle saurait défendre leurs intérêts autant qu’un Sarkozy, qu’elle saurait être aussi répressive que celui-ci, tout en risquant moins de déclencher des explosions sociales. De son côté, le PCF, après avoir joué la comédie de l' «antilibéralisme» (mais pas de l'anticapitalisme!) se prépare à recommencer dans un gouvernement de gauche la même politique antiouvrière qu'autrefois. Quant à l'extrême-gauche, avec sa participation enthousiaste au cirque électoral, elle contribue à faire croire que les élections peuvent changer le sort des exploités.


En fait l’électoralisme est la plus puissante arme bourgeoise contre la lutte prolétarienne: si l'on croit en effet que les bulletins de vote peuvent tranquillement changer notre sort, que l’Etat est neutre et au dessus des classes et qu’il obéit à ces bouts de papier, pourquoi alors prendre le risque de la lutte ouverte contre les capitalistes et l’Etat bourgeois?



Le mensonge démocratique contre la lutte de classe




L’essence du mensonge démocratique consiste à faire croire qu’il n’existe pas de classes sociales (ou que ces classes sociales ne sont pas en lutte) mais seulement des individus, des citoyens, tous libres et égaux en droit; le bulletin de vote du plus exploité des prolétaires est identique au bulletin de vote de son patron: selon la fiction électorale les deux individus ont donc le même pouvoir politique à se faire obéir par l'Etat.


En réalité le mensonge démocratique sert à camoufler qu'une petite minorité d’individus qui possèdent toutes les richesses de la société - une classe sociale - domine la société: la plus démocratique des républiques bourgeoises, expliquait encore Lénine, n’est rien d'autre que la dictature de la classe capitaliste dominante, l'Etat avec ses lois, ses juges, ses flics et son armée, étant l'instrument de cette dictature.


Pour éviter que les prolétaires s’attaquent à leur domination, pour éviter qu’ils entrent réellement en lutte contre l’exploitation capitaliste, les bourgeois alimentent en permanence les mensonges démocratiques et électoralistes avec l’aide irremplaçable de leurs valets réformistes de toutes les nuances. Ces derniers ont eux aussi tout intérêt à participer à la diffusion des illusions électorales parce qu’ils veulent maintenir l’ordre social existant où ils ont creusé leur trou: ils craignent la reprise de la lutte prolétarienne autant que les bourgeois!


Lors des lutte des de ce printemps, François Hollande, le dirigeant du PS, déclarait que la loi sur l’Egalité des chances et le CPE allaient être appliquée puisqu’elle avait été votée, et qu’il ne restait donc qu’à attendre les élections de 2007.


Mais les jeunes, n’étant pas intoxiqués par l’opium électoral au point d’attendre sagement que des élections leur apporte éventuellement la satisfaction de leurs revendications, ont continué et amplifié leur lutte; et si, à cause du sabotage des appareils syndicaux, ils n’ont pas obtenu gain de cause sur tout ce qu’ils revendiquaient, ils ont au moins obtenu le retrait du CPE - que ne leur aurait probablement pas accordé un nouveau gouvernement de gauche, à se fier aux déclarations de Ségolène. Preuve a été ainsi faite, non seulement qu’il existe une alternative à la voie électorale, mais que la voie de la lutte ouverte est la seule qui soit efficace pour se défendre face aux patrons et à l’Etat!


Les prolétaires peuvent se défendre, défendre leurs intérêts, non par les compétitions électorales du système politique bourgeois, mais, en dehors et contre ce système politique, uniquement par le retour à la lutte de classe contre leurs exploiteurs. Cela signifie la nécessité de l’organisation, sur le plan de la lutte de défense «immédiate», quotidienne, comme sur le plan plus large de la lutte générale et politique, c’est-à-dire alors la nécessité de l’organisation politique, du parti de classe, unifiant, centralisant et dirigeant la lutte prolétarienne vers l’assaut contre la dictature bourgeoise et l’instauration de la dictature prolétarienne.


Mais pour que le difficile effort de retour à la lutte révolutionnaire de classe puisse demain se concrétiser et être fructueux, le premier pas à accomplir est la rupture avec les illusions démocratiques et électoralistes!



Parti Communiste International



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