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Percée majeure des socialistes de gauche aux Pays-Bas

PCQ, Miércoles, Diciembre 20, 2006 - 13:44

CEC

Le Parti socialiste hollandais peut célébrer.

Ce parti dirigé par Jan Marijnissen, un ancien soudeur âgé de 53 ans, vient d'arracher la troisième place dans le Parlement néerlandais, à l'occasion de récentes élections législatives dans ce pays.

Alors qu'il n'avait avant que 9 députéEs, le Parti socialiste hollandais en aura désormais 26 (sur un total de 150 au parlement). C'est presque le triple de ce qu'il avait avant !

Plus à gauche que ce à quoi les vieux partis socialistes, ailleurs en Europe, nous ont habitué

Fait à noter, le Parti socialiste hollandais est beaucoup plus à gauche que ce à quoi les vieux partis socialistes, ailleurs en Europe, nous ont habitué. Dans les médias, il est souvent affublé du qualificatif de parti "d'extrême gauche". Le Parti socialiste n'en devient pas moins celui qui aura fait, lors de ces élections, le plus de gains, par rapport aux autres partis plus traditionnels aux Pays-Bas.

Comparativement, les travaillistes, de tendance social-démocrate, reculent dans leurs appuis de manière significative; de 42 sièges qu'ils avaient auparavant, ils tombent en effet à 32. Même chose pour la Liste Verte (7 sièges, soit une autre baisse de 1). Ces élections avaient lieu le 22 novembre dernier.

Pendant que les appuis du Parti socialiste plus radical montent, les appuis des partis plus modérés, sur le plan politique, tels les travaillistes et les Verts, ont plutôt tendance à reculer. Divers petits partis font en même temps leur apparition; leur présence semblent en même temps faire surtout mal aux partis de droite.

De son côté, l'extrême droite, malgré une certaine poussée lors des élections précédentes, demeure loin en arrière, avec seulement 8 sièges, soit la même chose qu'ils avaient auparavant. Pour eux, c'est donc le statu quo. C'est déjà cela de gagné.

Pas de complaisance !

La percée des socialistes de gauche survient après quatre années de multiples attaques de la part du gouvernement de droite sortant contre le filet de protection social qui existait jusqu'à là. Au cours des quatre dernières années, ce gouvernement avait notamment privatisé le système de santé, des transports et de l’énergie, réduit la durée d’indemnisation du chômage de plus d’un tiers et supprimé les aides à la retraite anticipée.

Cette percée survient en même temps alors que les travaillistes et la Liste Verte ont de plus en plus de misère à se démarquer du discours de droite.

La coalition de droite qui contrôlait auparavant ce gouvernement, a encore toute les chances de diriger à nouveau le pays. Mais elle n'aura plus la majorité absolue au parlement, ce qui rendra sa tâche plus ardue. Le principal parti de droite, soit le Parti démocrate-chrétien (CDA), ne pourra compter que sur 41 sièges. Il reste à voir ce que feront les autres partis, au centre, notamment les travaillistes. Au total, il y aura désormais onze partis politiques de représentés au Parlement, la majorité ayant moins de 10 députés d'éluEs. Les Pays-Bas ont un système de représentation proportionnelle.

Le Parti socialiste avait fait campagne contre les réformes économiques et sociales du gouvernement sortant, contre la Constitution européenne en 2005 (dont il avait été un des principaux opposants), mais aussi contre les travaillistes (le principal parti d'opposition) qu'il accuse de complaisance à l'égard du néolibéralisme.

L'essentiel du programme du Parti socialiste était entre autres centré autour d'une augmentation des impôts pour les plus hauts revenus, le plafonnement des rémunérations des PDG de grandes entreprises d'État et la hausse des allocations versées aux plus démunis.

Une première commotion s'était produite aux Pays-Bas, il y a quelques années, à la suite de la victoire des forces du NON lors du fameux référendum sur la Constitution Européenne. Les Pays-Bas, tout comme la France, avaient alors rejeté le projet de constitution. Le Parti socialiste avait alors joué un rôle important dans la campagne du Non. Cette nouvelle victoire du Parti socialiste représente une 2e secousse d'importance sur le plan politique et elle devrait faire encore plus de vagues.

Le Parti socialiste est lui-même le résultat d'une union de différents courants au sein des forces de gauche aux Pays-Bas, un peu comme Québec solidaire peut l'être ici, au Québec.

Cette percée des socialistes hollandais met une fois de plus en lumière un nouveau vent de gauche en Europe

Cela est d'autant plus vrai qu'on assiste justement à une poussée des idées de gauche, pas juste aux Pays-Bas mais aussi dans plusieurs autres pays d'Europe. On peut notamment penser à l'Allemagne, ainsi qu'à l'Italie et au Portugal.

Après la percée du Linkspartei-PDS, nouvelle coalition de gauche en Allemagne, qui regroupe à la fois l'ancienne aile gauche du parti social-démocrate allemand de même que l'ancien parti communiste de l'Allemagne de l'Est, ainsi que la remontée en flèche de Refondation communiste (en Italie) et du Parti des communistes italiens (PdCI), de même que les bons scores des communistes portugais (alliés aux Verts), cette autre avancée des socialistes de gauche aux Pays Bas met en lumière le nouveau vent de gauche qui semble souffler en Europe.

Le parti socialiste hollandais, de même que le PCF en France, le Linkspartei-PDS en Allemagne, ainsi que Refondation communiste et le PdCI en Italie, et le Parti communiste portugais, font tous partie du Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique (GUE/NGL), un regroupement d'une vingtaine de partis communistes et de gauche en Europe dont les appuis électoraux se comptent par millions de votes.

19 décembre 2006

AP
Parti Communiste du Québec
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