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Invasion du Liban: Vers un renouvellement de la culture de résistanceAnonyme, Lunes, Diciembre 18, 2006 - 08:32
RUBY BIRD
Nous fûmes tous très choqués par l'invasion israélienne du Liban et par les éternelles incursions et dérives militaires en territoire palestinien. Rien ne fut négligé, aucune violence ne fut évitée. Le monde a, pour la énième fois, redécouvert ce que beaucoup de médias et de gouvernements tentent, dans la plus grande impunité, de cacher à la population mondiale. Combien de preuves devront nous cumuler pour arrêter toutes ces ignominies ! Et on nous saoule avec un « Devoir de mémoire » ! En France, fin janvier, nous y aurons droit officiellement et dans les médias, en boucle bien évidemmment. Gardons notre « devoir de mémoire » à nous, bien en éveil. La justice ne saurait être continuellement souillée ! La Guerre du LIBAN – Août 2006 Quelques courts passages d'un chapitre très révélateur et qui dénote encore une fois avec le sempiternel discours bien idéologique et malhonnête des médias principalement occidentaux (malheureusement toujours la même chose !) et en particulier français. « La guerre d'agression israélienne d'une brutalité inouïe, subit par le Liban, dès le 12 juillet 2006, la résistance multiforme dont elle a été le théâtre, et les ruptures qu'elle a révélées, ouvrent un nouveau chapitre dans le long cheminement de l'interminable conflit israélo-arabe, et de son noyau primordial, la question de la Palestine. » « Cette stratégie a été clairement définie et orientée par l'adoption, en 1996, du « programme pour un nouveau siècle américain », son « texte fondateur » principal, étayé ensuite par une multitude de documents émanant des principaux « think tanks » où s'élabore, désormais pour le pire, la politique hégémonique américaine. Ses contours se sont ensuite précisés après les évènements du 11 septembre à New York, l'invasion de l'Irak, et la définition du projet dit de « remodelage du Grand/nouveau Moyen-Orient », puis le lancement de ses premières phases opérationnelles. » « Considérons d'abord le prétexte invoqué par l'Etat d'Israël pour justifier l'agression contre un Etat souverain : la capture des deux soldats israéliens par la résistance libanaise structurée autour du Hezbollah, dans une zone grise autour de la « ligne bleue », cette ligne de démarcation ambiguë, tracée par l'ONU en l'an 2000 après le retrait partiel des troupes israéliennes sous l'effet de la résistance à l'occupation qui perdurait depuis 1978, soit près de 22 ans.....Le remue-ménage médiatique israélien mettant en avant les familles des soldats et leurs souffrances.....est indécent, insolent et malséant.....Les deux soldats capturés au Liban, tout comme le militaire capturé à Gaza, étaient en opération, et non en promenade touristique. L'Etat d'Israël frise le racisme lorsqu'il prétend pour ses soldats à un statut et à des droits qu'il refuse de reconnaître à l'adversaire. Les institutions internationales qui cautionnent cette approche inégale et dissemblable s'en rendent complices..... » « Le Hezbollah est un parti libanais, représenté au Parlement par 14 députés et qui détient deux portefeuilles au sein du gouvernement présidé par le premier ministre Fouad Siniora......La capture des deux militaires n'est nullement un coup de tonnerre dans un ciel serein. Depuis l'an 2000, plus de 12 000 violations de l'espace aérien maritime et terrestre libanais ont été enregistrées par les observateurs des Nations-Unies...... Des échanges de prisonniers s'étaient produits à deux reprises dans le passé à la suite de médiations internationales, le Hezbollah avait tenté depuis deux ans plusieurs médiations afin d'obtenir la libération de détenus libanais dans les geôles israéliennes, mais s'étaient heurté à un refus israélien.....Les forces (sur)armées d'un Etat émargeant dans ses structures les plus profondes au budget et à l'équipement militaro-industriel de la puissance militaire la plus importante de la planète, de surcroît seul Etat créé par décision des Nations-Unies, lançaient une opération massive contre l'un des Etats militairement les plus faibles, par ailleurs fondateur de l'ONU et l'un des principaux rédacteurs de sa Charte » « Il est apparu très vite, après les témoignages documentés de nombreux observateurs,.....que l'offensive israélienne avait été préparée depuis plus d'un an et qu'elle devait être déclenchée fin septembre 2006.....La capture des deux militaires israéliens n'avait fait que précipiter les échéances....Pour la première dois depuis des decennies, l'armée israélienne, un véritable Etat dans l'Etat israélien, l'armature de son appareil d'Etat, et l'institution structurante principale de la société israélienne, connaissait un cuisant échec face aux résistants libanais....Le « syndrome de Shimon Pères » n'est pas près d'être guéri dans cette société militarisée, et l'on n'est pas près semble-t-il d'y voir cesser l'étalage obscène de muscles par des dirigeants civils dès lors qu'ils se trouvent propulsés à la tête de la chose militaire....... Au bout de 33 jours de combat, le faits sont cependant là, têtus. Les troupes d'élite israéliennes engagées sur le terrain ont subi de très importants revers et des pertes lourdes ainsi que des dommages matériels nombreux et hautement symboliques....Parties pour « éradiquer » la résistance libanaise, elles ont réduit leurs ambitions et leur volonté de « l'handicaper » puis ont restreint leur objectif à la volonté « d'améliorer les conditions à la table des négociations ».....Pour compenser leur échec sur le terrain, les Israéliens ont lancé une opération multiforme ciblant les civils par le biais d'opérations planifiées relevant de la catégorie des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité..... : massacres délibérés de civils dont le plus emblématique dut celui de Cana........ » « La guerre du Liban, contrairement à la propagande propagée par les médias globaux dans le sillage du récit américano-israélien relayé à longueur de journée par le président américain et son « outil » israélien..... Cette guerre s'inscrit dans le projet américain de dislocation de ce « remodelage » régional..... De ce point de vue, l'ONU a poursuivi, sa course vers l'abîme. Et la perte de crédibilité de l'organisation internationale s'est encore aggravée. Sous la pression américaine et avec une active connivence française, le Conseil de sécurité endossera d'abord la position israélienne dans son intégralité....La résolution 1701 fut le résultat de la gangrène qui corrode les institutions onusiennes depuis la mainmise américaine sur le Conseil de Sécurité, couronnée par la nomination de John Bolton comme représentant des Etats-Unis.....Lorsque la résolution 1701 est adoptée au bout de 33 jours de combats et de destructions durant lesquels les Etats-Unis retardent sans cesse l'appel de l'ONU au cessez-le-feu afin de donner la latitude aux Israéliens de « terminer le travail », l'instance onusienne accouche d'une véritable hérésie logique.......Objectif de la manoeuvre acceptée par la fameuse « communauté internationale » sans rechigner : tenter d'obtenir par les pressions politiques et le jeu diplomatique ce que les « sous-traitants » israéliens n'ont pas réussi à obtenir sur le terrain......La résolution 1701 viole l'esprit et la lettre de la Charte des Nations-Unies et constitue une véritable hérésie puisqu'elle veut gratifier l'agresseur au lieu de le sanctionner.....Les résolutions onusiennes sur la question de Palestine sont un tout. Elles commencent avec la résolution 181, puis 194, puis la 242 et ainsi de suite. Elles sont restées jusque-là lettre morte..... Pour la première fois dans cette guerre, les Etats-Unis sont apparus pour ce qu'ils sont réellement : les vrais maîtres du jeu politique et militaire..... » « N'est-il pas temps d'envisager les relations entre les pays arabes et l'Iran autrement que sous l'angle de l'hégémonie, de l'intimidation et de la peur, et surtout hors du schéma de l'essentialisme culturaliste « chiite/sunnite » nourri au lait empoisonné de Bernard Lewis ? « « Toutefois, les acquis de la résistance sur le terrain demeurent. Ils déboucheront d'abord, sans doute, sur l'échec de la tentative américano-israélienne de placer le Liban sous tutelle en lui imposant le blocus comme un fait accompli, et d'en faire une sorte de nouveau et humiliant Gaza. Une culture de résistance est en train de naître. Il lui faudra s'opposer avec intelligence aux « cultures de défaites » qui se sont imposées, en 30 ans, à des sociétés résignées.....Cette culture de résistance ne saurait se limiter à la seule politique de refus. Elle consiste, parallèlement au rejet des diktats et de l'hégémonie, à entamer une réflexion en profondeur sur le « construire »....Le Conseil de Sécurité est sous la coupe américaine alimentée pour l'instant par le déséquilibre des forces internationales, et notamment les ambiguïtés de la Russie et de la Chine, l'Assemblée générale est un champ d'intervention et un instrument institutionnel non négligeable. L'Union européenne à son tour, et ses institutions, peuvent être à la fois le champs et l'un des moyens d'expression de cette résistance renouvelée face à l'Empire....Les circonstances dans lesquelles celle-ci s'est déroulée (la guerre) démontrent l'implication profonde et directe des Etats-Unis et prouvent que seul le départ des équipes de la coalition actuellement au pouvoir à Washington et de ses affidés, permettra de rechercher les voies rationnelles et humanisées de l'apaisement du monde. ». A LIRE DANS SON INTEGRALITE ! [ EDIT (Mic pour le CMAQ)
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