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SCHL : un marché qui évolue et des loyers qui augmentent encore selon le RCLALQAnonyme, Jueves, Diciembre 14, 2006 - 12:53
Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ)
Montréal, le 14 décembre 2006. À la lumière des nouvelles données publiées ce matin par la SCHL, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) constate que la remontée générale des taux d’inoccupation ne signifie pas la fin des augmentations continues de loyer depuis 2000, même si on a dépassé la capacité de payer de nombreux locataires. «Ça risque de ne pas être non plus en 2007 que sera freinée cette période de hausses de loyer car les propriétaires seront tentés de refiler à leurs locataires la majoration de leur compte de taxes foncières», déplore André Trépanier, porte-parole du RCLALQ. La vacance des logements varie sensiblement d’une région métropolitaine à l’autre : 1,0% à Trois-Rivières, 1,2% à Sherbrooke, 1,5% à Québec, 2,7% à Montréal, 4,1% à Saguenay et 4,2% à Gatineau. La situation est également très variable, comme par exemple sur l’Île de Montréal (Île : 3,0%, Ouest de l’Île : 4,0%, Plateau Mont-Royal : 1,5%; Mercier : 1,7%) ou dans la Région de Québec (Ancienne-Lorette : 0,3%, Charny : 0,6%, Val-Bélair : 0,7%). En outre, plusieurs villes de moins de 100 000 habitant-e-s se démarquent par des taux très bas (0,2% à Rimouski et Val D’Or, 0,6% à Cowansville et Gaspé, 0,7% à Saint-Jean-sur-le-Richelieu). Des répercussions concrètes Par exemple, un 3 et demi, qui se louait en moyenne à Montréal 458 dollars par mois en 2000, se louait, en octobre 2006, 574 dollars par mois. 74 heures de travail au salaire minimum sont nécessaires pour payer ce loyer. Les personnes seules prestataires de l’aide sociale, dont les mensualités de 548 dollars à demi-indexées, engloutissent la quasi totalité de leur revenu au paiement du loyer. Les gens à faible et moyen revenu sont d’autant plus touchés qu’ils subissent également des augmentations des tarifs d’électricité et de transport en commun. Des logements et des locataires à protéger Le RCLALQ estime que pour réellement protéger les locataires des hausses de loyer, le gouvernement doit instaurer un véritable contrôle des loyers assorti du dépôt des baux à la Régie du logement. Les règles de la Régie n’ont pas su empêcher la dernière flambée du coût des loyer. «La ministre Normandeau doit mettre fin à l’iniquité des règles en fixation des loyers qui fait supporter aux locataires, lors du renouvellement du bail, les augmentations de dépenses du locateur sans leur permettre de bénéficier des baisses de celles-ci», conclut Nicole Dionne, du Bureau d’animation et information logement de Québec (BAIL). Entre 2001 et 2005, à l’échelle provinciale, près de 5000 logements locatifs ont été convertis en condominium ( 2075 à Montréal et 1427 à Longueuil), malgré l’existence de moratoires. «Il ne faudra pas prétexter l’atteinte d’un taux général de 3%, comme c’est le cas sur l’Île de Montréal, pour faire disparaître encore plus des logements locatifs à coût raisonnable», met en garde André Trépanier du RCLALQ. Les efforts consentis ces dernières années par le gouvernement en logement social a été en partie annihiler par ce phénomène de conversion. Finalement, face à la crise de capacité de payer le loyer, les autorités doivent poursuivre le développement du logement social sous ses trois formes (HLM, coopérative et OSBL d’habitation). À partir de la réalité de chaque localité, on peut aller de l’avant par construction neuve ou recyclage mais aussi par achat-rénovation. Cette dernière façon permet en outre de restaurer des logements en mauvais état. Rappelons que 35 000 ménages québécois sont en attente de HLM. |
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