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Oaxaca ne se rend pasMichael Lessard..., Lunes, Diciembre 4, 2006 - 22:33 Malgré la répression féroce, Oaxaca a surmonté la peur et fait preuve d'un courageux extraordinaire. Traduction d'un article de Noticias sur la manif d'aujourd'hui et l'appui du mouvement des enseignants. Source: Noticias 4/12/2006 Le peuple a vaincu sa peur de la répression et a osé hier descendre dans les rues pour demander la destitution du gouverneur Ulises Ruiz Ortiz, le départ de la Police Fédérale Préventive (PFP) et la libération des « prisonniers politiques ». Malgré les forces fédérales patrouillant sur le trajet [Ndt : de la manifastation] et la présence évidente de policiers locaux habillés de civil, au moins cinq mille personnes, notamment des instituteurs/professeurs et des membres et des sympathisants de l'Assemblée Populaire des Peuples d'Oaxaca (APPO), ainsi que du Comité de Familiers des Prisonniers, des Disparus et des Victimes du conflit, ont marché depuis l'Institut Étatique d'Education Publique d'Oaxaca (IEEPO), sur la Route "Cristóbal Colón" jusqu’à la Place de la Danse, criant des slogans et chantant des cantiques. « Il est tombé, il est tombé, Ulises est déjà tombé! »: «Epaule contre épaule, coude contre coude, l'APPO, l'APPO, l'APPO, nous en sommes tous!»: « Oaxaca n'est pas un cartel, c’est une Armée": «Ils les ont pris vivants, nous les voulons vivants !» et : «Les prisonniers de Nayarit, nous voulons les voir ici!». "C'est le signe que nous avons cassé le cercle de la peur et de la flicaille que le tyran Ulises Ruiz et les forces d'occupation ont essayé de coller au pauple", a affirmé Florentino López Martínez, porte-parole de l'Assemblée Populaire des Peuples(Villages) d'Oaxaca (APPO), durant le meeting. La manifestation a progressé sur la route fédérale, après José Vasconcelos a pris le boulevard, la Chaussée Niños Héroes , les rues Joaquín Amaro, Tinoco, Palacios et Morelos pour se terminer Place de la Danse, à cinq pas du Zocalo où se trouvent des détenus et les forces fédérales. Dans un acte politique, parlant depuis son téléphone cellulaire depuis Mexico, l'ex-secrétaire général de la Section 22 du Syndicat National de Travailleurs de l'Education (SNTE), Evangelio Mendoza González a annoncé que le mouvement populaire des enseignants allait relancer la table du dialogue avec le Secrétariat de Gouvernement du gouvernement fédéral entrant pour résoudre le conflit politique et social dans l'entité. « Nous allons demander la liberté immédiate et inconditionnelle de tous les détenus, ainsi que le départ d'Ulises Ruiz Ortiz et de la PFP », a-t-il déclaré. Il a démenti que les membres du Conseil Étatique de l'APPO ont fui au District Fédéral. « Nous allons à Mexico pour convenir de la table de négociation avec le Secrétariat de Gouvernement et envisager la liberation de tous les prisonniers », a-t-il ajouté. Il a appelé ses camarades à participer à la huitième megamarche prévue le 10 décembre de Trinidad de Viguera au Centre Historique, avec la participation de personnalités importantes de la politique du Mexique et du monde. Et il a souligné que le mouvement populaire des enseignants « luttera jusqu'aux dernières conséquences ». « Nous ne nous arrêterons pas jusqu'à ce qu'Ulises Ruiz prenne ses valises et prenne le large d'Oaxaca »,a-t-il prévenu. Pendant ce temps, le porte-parole de l'APPO, Florentino López, a dit qu'avec l'arrivée du nouveau secrétaire de Gouvernement, Francisco Ramirez Acuña, « le Mexique a deux chemins : les conflits sont résolus ou par le dialogue ou au moyen de la dictature ». Il a souligné que le Conseil Étatique de l'union des organisations s’est divisée en deux : « l'une d'elles s'est déplacée à Mexico » pour « continuer la journée de lutte ». « Dans l’optique de garantir la poursuite de cette journée de lutte, nous décidons d’envoyer quelques compagnons, de façon que le temps où nous ne nous trouvons pas encore avec vous, une autre direction avec une volonté de fer puisse continuer avec cette journée de lutte », a-t-il assuré. De plus, il a souligné que le peuple d'Oaxaca avec l'APPO « récupérera chaque centimètre des rues occupées par la PFP" avec des mobilisations pacifiques "jusqu'à obtenir son départ ». « L'enclume, la dictature et le fascisme ne passeront pas », a-t-il assuré. Quant à Blas Ramirez, membre du Comité Exécutif de la Section 22 du SNTE, il a fait savoir que le magistère oaxaqueñien a été massivement mobilisé dans tout l'état, principalement les travailleurs de l'éducation de l'Isthme de Tehuantepec, qui ont encerclé durant trois heures la raffinerie « Antoine Dovalí Jaime » des Pétroles Mexicains, située dans le port de Salina Cruz, pour, par la suite, marcher vers le centre de cette agglomération. La manifestation a réuni 6 secteurs de la région de l'Isthme, de Juchitán, Saint-Domingue Tehuantepec, la Ville de Ixtepec, Reforma de Pineda, de Matías Romero et de Salina Cruz. Parmi d'autres, la région de la Costa a manifesté à Putla de Guerrero, et la Cañada en Huautla de Jiménez, et la Cuenca del Papaloapan de la municipalité gouvernée par le PRI, Acatlán de Pérez Figueroa,et la la Mixteca de la municipalité de Tamazulapan. Le trajet était de huit kilomètres ; on n'a pas envisagé de passer pour le Zocalo et le parc Juárez, surnommé El Llano, et qui a été occupé récemment par les forces fédérales, des nouvelles, différents des précédentes.
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