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Colombie: La répression continueAnonyme, Martes, Octubre 10, 2006 - 20:23 Canada, Québec, le 10 octobre 2006 Les organisations signataires du présent communiqué voulons offrir en premier lieu nos condoléances aux proches, amiEs et compagnons de l’étudiant JULIÀN ANDRÉS HURTADO CASTILLO, représentant des étudiants et étudiantes au Conseil académique de l'Université du « Valle del Cauca » en Colombie et membre de l’Association Colombienne des étudiantEs universitaires (ACEU) qui a été assassiné dans la nuit du 4 octobre 2006. Cet assassinat s’ajoute à une longue liste d'étudiants victimes des groupes paramilitaires qui agissent en totale impunité en Colombie. Cependant, ce qui vient aggraver la situation délicate des droits humains du mouvement étudiant colombien et l’ensemble du mouvement social, c’est l’implication directe de la Police Nationale par le biais de ses Escadrons mobiles anti-émeute (ESMAD) lesquels ne cessent de faire des victimes. C’est ainsi qu’ont perdu la vie injustement CARLOS GIOVANNY BLANCO ASSASSINÉ LE 7 NOVEMBRE 2001 À L’ÂGE DE 20 ANS, JAIME ALFONSO ACOSTA ASSASSINÉ LE 20 NOVEMBRE 2002, NICOLAS NEIRA ASSASSINÉ LE 1ER MAI 2005 À L’ÂGE DE 15 ANS, JOHNY SILVA ARANGUREN ASSASSINÉ LE 22 SEPTEMBRE 2005 À L ÂGE DE 21 ANS, BELISARIO CAMALLO GUETOTO ASSASSINÉ LE 16 NOVEMBRE 2005 À L’ÂGE DE 16 ANS ET OSCAR SALAS ASSASSINÉ LE 8 MARS 2006 À L’ÂGE DE 20 ANS. Les vies de toutes ces victimes, ont été volées à leurs familles, leurs amiEs, leur éducation, leur liberté, leur vie par l’ESMAD. Or, malheureusement ces victimes ne sont que des exemples de la « sale guerre » que mènent les forces d'extrême-droite sous le regard aveugle et/ou complice de l’État Colombien. C'est pour cela que nous, les organisations qui signons ce communiqué, crions à l’unisson, et faisons appel à toutes les organisations sociales, de défense des droits humains ainsi qu'à la communauté internationale, à travailler ensemble pour faire arrêter la répression contre l’Association Colombienne des ÉtudiantEs Universitaires (ACEU) ainsi que contre l’ensemble du mouvement social et l’opposition politique qui travaillent dans ce pays. Nous demandons au gouvernement canadien et québécois de se positionner clairement sur ce dossier. Le Ministère des affaires étrangères et du commerce international, dans son rapport déposé en août 2001 concernant les relations en matière de commerce et d’investissement Canada/Colombie, soulignait que les exportations canadiennes en Colombie ont atteint 304 millions de dollars canadiens en 2000. Ainsi que le commerce bilatéral qui a dépassé les 636 millions de dollars canadiens la même année. Bref, nous croyons que nous, État dit démocratique, ne pouvons pas entretenir des relations commerciales et/ou politiques avec des États comme la Colombie sans exiger que se termine l'impunité face aux violations des droits humains et que cesse le terrorisme d’État que mène les escadrons de la mort (paramilitaires). Le Canada doit se prononcer sinon ce serait tomber dans le jeu de la double morale. On sacrifie les soldats canadiens en Afghanistan au nom de la paix, de la démocratie et des droits humains, mais au même moment on entretien des relations commerciales et politiques avec des États comme celui de la Colombie qui viole systématiquement les droits humains. Nous resterons solidaires et attentifs au dossier des violations des droits humains et serons toujours prêts à nous mobiliser pour que s'arrête la répression et l’impunité en Colombie. Pour le moment il nous reste qu'à envoyer à toutes et tous les membres de l’Association Colombienne des EtudiantEs Universitaires (ACEU) une solidaire et fraternelle salutation. La solidarité est la tendresse des peuples ! •Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)
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