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Oaxaca: climat de guerre pour l'imminente expulsion des assembléistes

Anonyme, Jueves, Septiembre 28, 2006 - 17:00

fab

Le conflit de quatre mois est arrivé à un point d'inflexion. Les manifestants, parmi lesquels des maîtres et des assembléistes, sont en alerte rouge et le gouvernement de Vicente Fox a prévu d'envoyer des forces fédérales dans la capitale de cet Etat.

L'"Opération Oaxaca" est en marche. Lundi, le secrétaire de Gouvernement affinait les derniers détails pour présenter hier au cabinet de sécurité du président Vicente Fox un plan qui contemple l'envoi de forces fédérales à la capitale de cet état, comme solution "intermédiaire", par laquelle supposément ils prétendent rétablir l'ordre sans en arriver à des affrontements avec l'Assemblée Populaire du Peuple d'Oaxaca (APPO), laquelle depuis avant-hier soir se maintient en "alerte rouge" et elle a renforcé ses barricades dans le centre de la ville. L'escalade de violence préoccupe déjà les organismes internationaux, comme la Fédération Internationale des Droits humains (FIDH), qui a sollicité hier au gouvernement mexicain de s'abstenir d'utiliser la force publique pour résoudre la crise. De manière contradictoire -quelque chose de fréquent tout au long de l'administration de Fox-, le porte-parole présidentiel a insisté sur le fait que le gouverneur de l'Etat Ulises Ruiz n'a pas formellement sollicité l'usage de la force publique à Oaxaca et s'est refusé à commenter les plans que le Secrétariat de Gouvernement prépare.

L'ultraconservateur Carlos Abascal, responsable de la sécurité intérieure du pays, s'est réuni lundi avec deux ex-gouverneurs du PRI de Oaxaca, Heladio Ramirez Lopez (dirigent de la priiste Confédération Nacionale Paysane) et Diodoro Carrasco (qui fut secrétaire de Gouvernement du dernier président priiste Ernesto Zedillo et aujourd'hui est député fédéral du PAN), avec qui il aurait discuté des options d'intervention policière. Selon le journal La Jornada, le but de l'"Opération Oaxaca" est de rétablir la normalité dans le centre ville et d'empêcher les barricades dans le centre historique. Supposément, se réactiverait aussi une commission pour éviter les faits de violence, à laquelle participerait la Commission Nationale de Droits Humains.

Mais cela, plus que permettre de baisser la tension, a froissé encore plus les acteurs du conflit. L'APPO a renforcé depuis lundi sa capacité de choc face à l'imminente répression, tandis que le secteur privé a annoncé un arrêt général d'activités de 48 heures, à partir de la première minute d'aujourd'hui, auquel s'ajoute le fait que les chambres patronales ont initié les formalités pour sortir du dispositif de Sécurité Sociale des milliers de travailleurs comme mesure de protestation "contre la passivité des trois niveaux de gouvernement devant la situation de séquestration dans laquelle est maintenue cette entité".

De son côté, la FIDH a exprimé sa préoccupation pour les préparatifs gouvernementaux devant ce qu'elle a qualifié de "profonde crise de légalité des institutions" et a questionné le Pouvoir Judiciaire de l'état -sous contrôle du gouverneur Ulises Ruiz-, pour "criminaliser les adversaires sociaux au moyen de la fabrication de preuves". Cette organisation de défense des droits humains a réalisé une mission d'observation la semaine dernière, laquelle a recommandé la création d'une commission qui analyse "attentivement les demandes des organisations de la société civile oaxaqueña et nationale".

Pendant ce temps, la marche de membres de l'APPO vers la ville de Mexico se trouvait hier aux limites de l'Etat de Puebla, dernière étape pour arriver au District Fédéral, où le chef de gouvernement, Alejandro Encinas, a insisté sur le fait que le gouvernement fédéral doit trouver maintenant une sortie politique au conflit pour éviter qu'il se déplace dans la capitale du pays. En tout cas, hier il a annoncé qu'il n'empêchera pas le campement manifestants d'Oaxaca au moyen de l'usage de la force publique. "Ici la police ne fait pas feu contre la population", a-t-il soutenu.

Mexico D.F., Gerardo Albarrán de Alba, Pagina/12 (Argentine), 28 septembre 2006. Traduction : Fab, sant...@no-log.org



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