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Soulèvement populaire à Oaxaca - la révolte oubliée

anarseniciste, Jueves, Septiembre 7, 2006 - 13:22

anarseniciste

La seule nouvelle provenant du Mexique dans les médias de masse est la contestation massive des résultats électoraux par Andres Manuel Lopez Obrador et ses partisans. Pourtant, une lutte sociale beaucoup plus profonde fait rage depuis mai dernier dans l'état du Oaxaca, au sud du territoire mexicain.

Tout a commencé le 22 mai 2006, par une grève massive des professeur(e)s membres du «Sindicato Nacional de Trabajadores de la Educación» (SNTE - Syndicat National des Travailleurs et Travailleuses de l'Éducation) afin d'exiger la satisfaction de demandes adressées au gouvernement du Oaxaca, le premier mai. Ces demandes visaient la construction d'infrastructures adéquates, l'achat de matériel pédagogique, l'aide alimentaire et financière pour les étudiants et étudiantes, ainsi que des augmentations de salaire pour le personnel et la reconnaissance du syndicat par le gouvernement. 70 000 grévistes et sympathisants envahirent la capitale (Oaxaca) et occupèrent la place centrale (zocalo).

Le premier juin, le gouvernement rompt le dialogue avec les grévistes en imposant un ultimatum de retour au travail pour le 5 juin et mobilise 3500 membres des forces policières, dont des commandos d'élite. L'ultimatum est rejeté par les grévistes qui intensifient les moyens de pression (blocages de route et de l'aéroport, occupation du Parlement, du Palais de «Justice» et de postes de péages), organisent des mobilisations massives (jusqu'à 120 000 personnes) et exigent à présent la démission du gouverneur, Ulises Ruiz, membre du Partido Revolucionario Institucional (PRI) qui fut longtemps le parti unique au Mexique.
L'État répliqua par la force, le 14 juin vers 6h du matin, quand 3000 agents de police et pompiers attaquèrent les positions des grévistes à coups de gaz lacrymogène, de grenades assourdissantes et d'armes à feu. Les forces de l'État ont également saccagé les bureaux du syndicat, ainsi que les locaux de la "Radio Plantón", radio communautaire pro-grévistes. L'assaut fit plus d'une centaine de blessés, tant chez les forces policières que chez les grévistes, ainsi que 8 morts parmi ceux-ci.

Le lendemain, les grévistes, appuyés par les étudiants et des organisations sociales envahirent toute la capitale et reprirent le zocalo des mains des forces de l'«ordre», forçant ainsi le gouvernement à reprendre les négociations (qui seront encore rompues quatre jours plus tard).

Tout au long du mois de juillet, les insurgés (enseignants grévistes, étudiants et organisations sociales) s'organisent à la grandeur du territoire du Oaxaca, créent la «Asamblea Popular del Pueblo de Oaxaca» (APPO - Assemblée Populaire du Peuple de Oaxaca ), prennent en charge de nombreux secteurs de la vie civile, organisent de nombreuses grèves, une marche sur Mexico, des manifestations monstres (dont une de 500 000 personnes) et créent un mouvement qui prend de l'ampleur, rassemblant des organisations et des aspirations diverses, dont la principale revendication est la démission du gouvernement et plus spécialement du gouverneur, Ulises Ruiz.

Celui-ci réplique en tentant de provoquer des dissenssions dans la population et en multipliant les provocations par le biais de la police et de groupes armés clandestins liés aux autorités. Une manifestation pro-gouvernementale est organisée grâce à l'intimidation des salariés par les patrons et par la promesse de «cadeaux» aux participants. Cette grotesque mascarade fut surnommée «la marche de la honte» par le peuple révolté du Oaxaca.

Au cours du mois d'août, la répression étatique s'est intensifiée contre les insurgés, sous forme d'arrestations de leaders sociaux et d'attaques à l'arme à feu contre des positions tenues par les membres de l'APPO (université, locaux de médias occupés, campements de rue des manifestants et manifestantes). Aux dernières nouvelles, la police aurait repris la plupart des médias contrôlés par l'APPO au cours de la nuit du 22 août. Les assauts policiers perpétrés cette nuit-là contre des campements et des locaux de radio, télévision et journaux firent de nombreux blessés et un mort, Lorenzo San Pablo, atteint de plusieurs projectiles
au dos, durant l'attaque par un commando policier des locaux occupés de la radio «La Ley».

Solidarité avec le peuple du Oaxaca !

!ABAJO EL PODER - RUIZ YA CAYO!
!ARRIBA EL PUEBLO - ARRIBA LA RESISTENCIA!

mexico.indymedia.org


Asunto: 
Paix
Autor: 
vincedu35
Fecha: 
Jue, 2006-09-07 16:03

Espérons que le bon sens l'emportera.
Bonne Journée. Have a nice day.


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Asunto: 
Pourquoi ce texte est priorisé sur l'accueil ?
Autor: 
Michael Lessard...
Fecha: 
Mar, 2006-09-12 22:10

Parmi les nombreuses nouvelles et causes importantes sur le CMAQ, je ne vois pas du tout pourquoi celle-ci se retrouve sur la page centrale normalement réservée aux articles liés au Québec ou au Canada.

Mon vote: -1 pour la promotion à la page centrale du CMAQ.

Michaël Lessard [me laisser un message]
Militant pour les droits humains.
Siriel-Média: média libre sur les 'politiques de destruction massive'


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Asunto: 
+1
Autor: 
Emilia
Fecha: 
Jue, 2006-09-14 16:23

La page centrale doit à mon avis être consacrée aux textes pertinents; oui, en prenant en considération les sujets nationaux, mais aussi en prenant particulièrement en considération les sujets pertinents touchant des luttes qui ne sont pas traitées dans les médias de masse.

parce que ce n'est pas parce que nous vivons au Québec ou au Canada (et même parfois dans les deux em même temps) que seul les sujets s'y rapportant directement nous touchent.

sans savoir qui a appuyé l'article et qui l'a publié sur la page centrale, je souhaitais manifesté mon appui à cette décision.

Emilie


[ ]

Asunto: 
Salut,
Autor: 
patc
Fecha: 
Vie, 2006-09-15 11:49

c'est moi qui ai placé cet item en manchette, exactement pour les raisons qu'évoque Émilie.

Je ne crois pas qu'il nous faille limiter les manchettes aux nouvelles locales. En fait, je crois que ça serait un peu stupide et myope.

Un peu comme peuvent l'être les québécois-e-s, parfois.


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Asunto: 
Réseau Indymedia
Autor: 
Michael Lessard...
Fecha: 
Vie, 2006-09-15 15:36

Il y a un réseau Indymedia, divisé par région. Le Indymedia Mexico doit, par exemple, mettre de l'avant les actions et événements à Mexico, et le Indymedia Québec doit mettre de l'avant ceux de Québec.

Par contre, nos 'fils' (blocs à gauche) diffuse tout, dont les textes de gens qui diffusent le même truc sur tous les Indymedia.

Mon problème, c'est le jeu très 'discrétionnaire' de décider quelle crise ou quel problème est plus important que les autres, assez pour être placé sur la page centrale pendant que le reste est dans les 'fils'.

Je préfère des critères plus objectifs, du genre la page centrale est pour les trucs qui sont vraiment du Indymedia Québec.

Par ailleurs, les Internautes s'attendent à trouver des nouvelles québécoises ou pancanadiennes dans les textes centraux du Indymedia Québec.

n.b.: Je suis très loin d'être le type à avoir des réflexes nationalistes, je suis particulièrement internationalistes. À Québec, je suis un des seuls qui a pris le temps de rencontrer les nombreux/nombreuses progressistes canadiens qui étaient à Québec. Le reste du réseau progressiste est restez à la maison, alors que nos alliés canadiens (non partisans) étaient à Québec! En tout cas, c'est un autre sujet, mais vous comprenez que ma vision du Indymedia Québec n'est pas 'nationalocentriste', c'est plutôt pour susciter un minimum de cohérence dans l'ensemble du réseau Indymedia.

ciao,
Michaël Lessard [me laisser un message]
Militant pour les droits humains.
Siriel-Média: média libre sur les 'politiques de destruction massive'


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