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Histoire de la communauté juive protégée en Albanie sous l'occupation nazieAnonyme, Lunes, Agosto 14, 2006 - 17:24
Claire Lavoine
Ils n'étaient pas frères et pourtant... Recommandation de lecture. ALBANIE Le hasard veut que se rencontrent deux enfants albanais, l’un juif l’autre pas. Sazan et Solomon se lient d’amitié et découvrent les richesses de l’un et de l’autre. Puis vient la guerre et l’occupation nazie, la famille de Solomon est immédiatement cachée et protégée. C’est ainsi que par ce récit inspiré de faits authentiques l’on apprend qu’aucun Albanais juif ou réfugié ne fut déporté pendant la seconde guerre mondiale dans ce pays. Certains protecteurs particulièrement humains et courageux sont même allés jusqu’à sacrifier leur vie pour sauver ce qu’ils avaient accueillis. Pour eux c’était une question d’honneur. Ce livre passionnant et émouvant écrit dans un style limpide et poétique, malgré l’horreur des évènements, nous permet d’aborder une Albanie méconnue. Neshat Tozaj est né à Vlora en Albanie le 1er janvier 1943. Ecrivain, journaliste, juriste et directeur de la société Albautor (protection des droits d’auteur), Neshat Tozaj est au premier rang de ceux qui défendent les droits de l’homme et met son talent au service de son pays et de son devenir. PRESENTATION DE L'OUVRAGE: UNE HISTOIRE MECONNUE Dans son ouvrage « Ils n’étaient pas frères et pourtant… » Albanie 1943-1944 Neshat Tozaj décrit la communauté juive présente en Albanie depuis plusieurs siècles ainsi que les juifs d’autres pays accueillis au temps de la seconde guerre mondiale et qui furent épargnés car cachés et protégés. « Shalom » le titre original de l’ouvrage paru en Albanie a été modifié à l’usage des lecteurs français car l'auteur souhaitait toucher ces derniers dans leur diversité. L’engagement commun dans cette lutte et l’amitié poussée jusqu’au sacrifice ultime de la part d’Albanais non juifs afin d’épargner leurs frères ou leurs hôtes constituent sans doute dans l’histoire un exemple quasi unique et particulièrement original. La publication de ce livre, outre le point d’histoire qu’il révèle, me semble essentielle et salutaire à bon nombre de français, à commencer par les plus jeunes, de toute origine, confession, ou autre appartenance philosophique. En effet, à notre époque où les problèmes de racisme, d’anti-sémitisme ou de communautarisme exacerbé sont à l’ordre du jour, cet ouvrage apporte un éclairage fort réconfortant. « Ils n’étaient pas frères et pourtant… » est aussi un message d’espoir et d’encouragement. Le livre de Neshat Tozaj volontairement rédigé sous forme de roman, l’homme est en effet avant tout écrivain et journaliste, est donc l’occasion d’approcher la résistance albanaise et de prendre connaissance de l’accueil particulièrement bienveillant réservé par le peuple albanais à la communauté juive en cette période dramatique. J’ajoute que pour approfondir l’approche de la période décrite dans le roman de N. Tozaj, j’ai eu accès au remarquable ouvrage du Professeur Apostol Kotani, historien et très jeune résistant à l’époque : « The Hebrews in Albania during the centuries ». Cet ouvrage retrace l’histoire des Albanais juifs implantés dans le pays depuis l’antiquité et surtout nous permet de découvrir qu’en Albanie la communauté juive fut épargnée pendant la seconde guerre mondiale. M. Kotani a rassemblé au cours de longues années de recherche de nombreux témoignages poignants de survivants albanais juifs de souche ou réfugiés qui tous expriment leur reconnaissance éternelle envers ce « petit » pays qui sut honorer sa tradition du « Besa » : le partage du pain, du sel et du cœur avec quiconque se trouve dans la détresse, étranger, hôte ou semblable en terre albanaise. Je précise que ces informations concernent l’Albanie définie dans ses frontières et non les territoires annexés sous occupation mussolinienne et nazie ayant formé "la Grande Albanie". Précisions d'importance car les rafles opérées à Pristina, Kosovo, malgré l'attitude exemplaire de sa population et des autorités locales, ont parfois été imputées à l'Albanie. ---------- Extrait d'un article rédigé par Monsieur Pierre Stambul, Vice président de l'Union Juive Française pour la Paix. Article adressé avec l'aimable autorisation de son auteur. UNE HISTOIRE OUBLIEE À travers un roman qui se déroule en Albanie pendant les années 30 puis la guerre et qui s’appuie sur des événements réels, Neshat Tozaj (*) nous rappelle un épisode historique largement inconnu, aussi bien en France, que parmi les Juifs du monde entier. Même dans les pires périodes de la barbarie Nazi et du génocide, s’il y a eu des gens qui ont basculé dans le racisme le plus abject, la collaboration et le crime de masse, il y en a eu aussi que rien ne prédisposait à la moindre forme « d’héroïsme » et qui ont résisté, moralement et les armes à la main, à l’inhumanité. L’attitude de la grande majorité du peuple albanais pendant l’occupation rappelle un peu celle des paysans protestants français du Chambon-sur-Lignon qui ont sauvé des centaines d’enfants juifs en les dissimulant parmi leurs propres enfants. L’Albanie des années tragiques montre que l’antisémitisme n’est pas inéluctable et qu’une véritable entente entre un peuple et une minorité qui vit chez lui est possible. On a aussi souvent donné une image très négative de l’Albanie : dictature stalinienne, naufrage économique, mafia. Neshat Tozaj nous restitue un peuple humain, hospitalier, solidaire, généreux. Des structures villageoises d’entraide ont permis l’émergence d’une résistance nationale qui a contrôlé les montagnes de l’intérieur pendant toute la guerre. Merci à l’auteur de nous avoir rappelé cette histoire édifiante. Pierre Stambul Vice-président de l’Union Juive Française pour la Paix, UJFP (*) « Ils n’étaient pas frères et pourtant … Albanie 1943-1944 », Neshat Tozaj, Editions S.d.E (La Société des Ecrivains) ---------- "Ils n'étaient pas frères et pourtant...Albanie 1943-1944" se réfère directement à plusieurs évènements authentiques que l'auteur a préféré nous présenter sous forme de roman avec bien entendu une part de fiction afin de s'adresser à un public qui ne soit pas uniquement composé d'historiens, d'universitaires ou de spécialistes des Balkans. L'homme en effet, avant tout écrivain, a toujours choisi ce mode d'écriture pour nous initier à l'histoire de son pays et en révéler des facettes inexplorées ou méconnues. Tel fut le cas du roman intitulé "Les couteaux", préface de M. Ismaïl Kadaré, qui lors de sa publication fit l'effet d'une bombe et nous en apprit bien davantage sur les exactions commises par le Sigurimi que bien d'autres modes d'expression. "Les couteaux" paru chez Denoël en 1991 fut en son temps salué par l'ensemble de la communauté internationale et Neshat Tozaj est considéré par bon nombre d'observateurs, y compris par La Maison Blanche, comme l'un des principaux acteurs à l'origine de l'amorce de démocratie en Albanie. J'ajoute que le sujet évoqué par Neshat Tozaj fit l'objet de plusieurs études en Italie, aux États Unis et outre-Manche notamment de la part de Messieurs Michele Sarfatti, Bernd Fisher, Stephen Schwartz, Jack Goldfarb et Harvey Sarner sans parler de Madame Antonia Young en Grande Bretagne. Cette page d'histoire fut également abordée en France par Messieurs Claude Wainstain et Meïr Waintrater mais à ce jour aucune étude approfondie n'y fut réellement consacrée sans doute en raison du manque d'information à disposition. Un dossier consacré au sujet mériterait d'ailleurs d'être publié particulièrement en France à l'initiative d'historiens, de spécialistes du sauvetage des juifs en Europe occupée sous les nazis, d'associations d'Anciens Résistants, de théologiens, de journalistes spécialisés... Dossier auquel collaboreraient sans doute volontiers, à condition naturellement d'y être invités, Monsieur Alfred Moisiu, Président de la République d'Albanie très au fait du sujet dont les grands parents, ai-je lu à plusieurs reprises, information à vérifier, étaient albanais juifs, Monsieur Ferit Hoxha, Ambassadeur d'Albanie en France, M. Shaban Sinani, Directeur des Archives Nationales, M. Refif Veseli, Président de l'Albanian-IsraeI Friendship Society, l'écrivain M. Ismaïl Kadaré, le Professeur Artan Fuga, Son Excellence M. Mark Sofer, le Dr. Mordecai Paldiel, M. le Président Avner Shalev, le Dr. Anna Kohen, autres historiens, universitaires et théologiens sans oublier le remarquable Professeur Kotani. Professeur aujourd'hui très âgé qui essaie avec moult difficultés financières de faire paraître une deuxième édition de son ouvrage "The Hebrews in Albania during the centuries". C’est naturellement à titre bénévole et amical que j’entreprends cette «campagne d’information». Si le sujet de cet ouvrage me tient tant à cœur c’est que je suis issue d’une famille d’enseignants composée de catholiques, de protestants, de juifs ou "d’athées totaux" aux nationalités également fort variées qui tous s’attachent depuis toujours à respecter les différences et à rassembler. L’ouvrage nous apprend et nous démontre en effet que cela fut possible en terre isolée, multiculturelle et multiconfessionnelle. Pour tout vous dire mon souhait le plus cher serait de voir quelques spécialistes français accepter de se pencher et de se prononcer sur cette Histoire et éventuellement à propos de l'ouvrage. Ouvrage qui permet aux lecteurs de découvrir une page d'histoire demeurée inconnue de la plupart des occidentaux jusqu'à la chute d'Enver Hoxha et qui incontestablement contribue à faire reculer bien des préjugés. Bien au delà du livre, vous l'aurez compris, Mesdames, Messieurs, mon unique propos est uniquement de faire connaître un chapitre de "notre" histoire qui n'a pratiquement jamais été étudié en France. Dans l'espoir de vous voir accorder quelque intérêt à l'ouvrage de Neshat Tozaj et avant tout à la page d'histoire qu'il nous révèle, je vous prie, Mesdames, Messieurs, de croire à toute ma considération. Claire. P.S. Je tiens à la disposition de tous ceux qui le souhaiteraient un grand nombre de documents historiques et de témoignages relatifs au sujet évoqué. Exemples de témoignages de personnes ayant trouvé refuge en Albanie sous l'occupation nazie. Témoignages adressés dans leur langue d'origine afin de ne pas altérer leur authenticité. "Farewell, Albania, I thought. You have given me so much hospitality, refuge, friends, and adventure. Farewell, Albania. One day I will tell the world how brave, fearless, strong, and faithful your sons are; how death and the devil can't frighten them. If necessary, I'll tell how they protected a refugee and wouldn't allow her to be harmed even if it meant losing their lives. The gates of your small country remained open, Albania. Your authorities closed their eyes, when necessary, to give poor, persecuted people another chance to survive the most horrible of all wars. Albania, we survived the siege because of your humanity. We thank you." Irene Grunbaum. --- ..."There is a small country in the heartland of Europe called Albania where I was fortunately born, where hospitality to foreigners is part of their tradition. During the Second World War, not only did the Albanians save all the Jews who were living among them but they dared to share their homes, their food and their lives with them. Albania has its share of Oscar Shindlers, and, indeed, so many that we could never have thanked each glorious one of them. Let us be reminded that not one - not one - of the Jews living in Albania, or those who sought refuge there were turned over to the fascists - all found a safe haven at great danger to their protectors."... Dr. Anna Kohen. --- "All Israelis that came from Albania were saved thanks to the generous sentiments of the Albanian people that considered it as a moral duty to protect in their own houses every persecuted emigrant… The marvelous and noble attitude of the Albanian people needs to be known because they deserve the world’s and every cultured man’s thankfulness… Even the poor peasants, not only received Jews in their homes, but also shared with them their last piece of bread.’ Another Jew, Nisim Bahar that got saved from the hands of the Nazis that wanted to execute him in Fier, wrote to his sister in law, Zhulia Kantozi: ‘I am in Ohrid I have climbed a hill on the lakeside and I see Pogradec. How I missed that country! If I could have wings to fly, I would come to kiss that holy Albanian land that saved my life." Samuel Mandili (1945) --- ..."Albania was one of the only European countries that did not turn over a single Jew to the Germans. There simply were no deportations from Albania. Johanna J. Neumann, Silver Spring, MD ----------------- A l’attention des spécialistes de l’histoire des Balkans, de l’Albanie en particulier et de la protection des juifs en Europe sous l’occupation nazie. -Extrait d'un article publié dans The European Jewish Press par Monsieur "ALBANIA HAS NO HISTORY OF ANTI-SEMITISM" "Not only in Israel, but all over the world, Jews admire Albania. Not just for the period of World War II, when Albania saved the Jews, but also because the country is well-known for its respect towards us. I can say that Albania has never had anti-Semitism," he said. Albania was one of the few countries in Eastern Europe that did not lose any of its Jewish population during World War II to the Nazis, while also offering shelter to other Jews who had escaped into Albania from Serbia, Austria, and Greece. ---- -Extrait d'un autre article publié dans the Canadian Jewish News le 3/11/2005: THE LONE HAVEN IN A HOSTILE CONTINENT: THE ALBANIAN HONOUR CODE AND THE SALVATION OF THE JEWS IN WWII Albania, the only European country with a Muslim majority, managed to do what no other European nation was able or willing to do in the wake of German occupation during the second World War – saving the lives of every last Jewish citizen and refugee within its borders, who were in desperate need of protection from the infamous Nazi killing machine that swept through Europe in the 1940s… Invitee Arnold Friedman of Toronto’s Jewish Holocaust Centre moved the audience to rousing applause when he declared that among all the powerful and civilized Super-nations of Europe that had the opportunity to do something about the anti-Semitic direction the continent was taking, it was “little Albania that stood up to the tyrants and saved the Jews. I am so proud,�? he continued,�? to be among you [Albanians], who are the only Europeans with clean hands.�? ---- -Extrait d'un documentaire réalisé par Monsieur Norman Gershman: RESCUE IN ALBANIA - HOW ALBANIA SAVED ITS JEWS DURING THE HOLOCAUST– Part 1 – Norm Gershman holds a presentation at the AACL HQ where he presents his new documentary on how the Albanian people protected the Jewish residents of Albania and Kosovo during the Holocaust, by sheltering them in their homes and refusing to turn them over to the NAZI's. Not a single Jew was allowed to be captured by the NAZI occupiers of Albania during the Second World War. Based on the book "Rescue in Albania - How Albania Saved its Jews during WWII". AACL/ABI A noter par ailleurs la dernière oeuvre photographique et documentaire de Monsieur Norman Gershman consacrée aux nombreux Albanais du Kosovo, de Macédoine et du Monténégro qui aidèrent des juifs à franchir les frontières de l'Albanie. M. Gershman ayant travaillé avec l'Association The Albanian American Civic League et sa Fondation, tout juste de retour d'un voyage au Kosovo et au Monténégro, a photographié tous les Albanais ou leurs descendants qui ont sauvé des juifs pendant l'Holocauste et recueilli leurs témoignages. L'intégralité de son œuvre, dédiée à ce sujet, sera présentée à l'Institut Yad Vashem en 2007. ---- -La déclaration du Dr. Mordecai Paldiel, Directeur du Département des Justes de l'Institut Yad Vashem, à propos du rôle joué par les Albanais dans le sauvetage des juifs pendant l'Holocauste. Hommage aimablement adressé par Madame Cloyes-DioGuardi, politologue et Executive Director de l' Albanian American Foundation. Exposé écrit à l'attention de l'Association The Albanian American Civic League, de sa Fondation et de son 15ème anniversaire à l'occasion de la célébration intitulée : "Salute to Albanian Tolerance, Resistance, and Hope: Remembering Besa and the Holocaust". L'évènement eut lieu le 15 mai 2005 à Manhattan au Sheraton Hôtel au cours de la commémoration du 60ème anniversaire de la libération des camps de la mort. DECLARATIONS DU DR. MORDECAI PALDIEL: ...The story of the Albanian rescuers is unique in several ways. Firstly, in that the persons saved were mostly not Albanian citizens, but Jews who had fled to that country when it was ruled by the Italians, and now found themselves in danger of deportation to concentration camps when the Germans took over, in September 1943. Secondly, the rescuers who were overwhelmingly of the Islamic faith felt a religious obligation to assist and save those who had sought refuge in their country and were unjustly persecuted; in other words, it was a behavior motivated by the Islamic religion, as wisely interpreted by the rescuers. Thirdly, and this is something uniquely Albanian—an honor code known as Besa; that is, a mark of honor and distinction to be able to be the ones to help others in desperate need. The Albanian rescuers were the only ones among rescuers in other countries who not only went out of their way to save Jews, but vied and competed with each other on the privilege of being a rescuer. This is uniquely Albanian. And thanks to Besa, almost all of the close to 2,000 Jews in the country were saved and survived. Finally, the Albanian example is testimony to an Islamic type of behavior, different from what unfortunately makes the headlines these days. Not of vengeance, hatred and suicide, but of compassion, loving-kindness and help to persons of another faith and origin. Hopefully, the example of the Albanian rescuers will serve as a role model and inspire others, Moslems and followers of other faiths, to go in their footsteps—and be truly human beings, when faced with a similar moral challenge... Dr. Mordecai Paldiel ----------- EGALEMENT ACCESSIBLES SUR INTERNET PARMI D'AUTRES RESSOURCES A DISPOSITION: -Le discours de Monsieur Alfred Moisiu, Président de la République d'Albanie, prononcé à Oxford le 9/11/2005: The Lecture of President Moisiu at the Oxford Forum "THE INTER-RELIGIOUS TOLERANCE IN THE TRADITION OF THE ALBANIAN PEOPLE." ----- -Un article écrit par Madame Cloyes-DioGuardi, politologue et Executive Director de l'American Albanian Foundation: "JEWISH SURVIVAL IN ALBANIA AND THE ETHICS OF BESA" Congress Monthly, January/February, 2006 edition, pages 7-10. Copyright by the American Jewish Congress, New York, NY. Article disponible sur le site: www. Simbadi.com ----- -La vidéo et l'enregistrement (extraits) d'un discours prononcé par le Sénateur Charles Schumer à l'occasion d'une soirée organisée par l'Albanian American Civic League le 10 mars 2006: SENATOR CHARLES SCHUMER'S ADDRESS AT THE ALBANIAN AMERICAN CIVIC LEAGUE'S HISTORIC DINNER. ----- -La résolution présentée au sénat des Etats-Unis par Messieurs les Sénateurs Charles Schumer et John McCain le 27 juin 2006: June 27, 2006 IN THE SENATE OF THE UNITED STATES RESOLUTION Commending the people of Albania on the 61st anniversary of the liberation of the Jews from the Nazi death camps, for protecting and saving the lives of all Jews who lived in Albania, or sought asylum there during the Holocaust. Whereas at the start of World War II, approximately 200 Jews lived in the Republic of Albania, and approximately 1800 Jews escaped to Albania from Western Europe and the former Yugoslavia; Whereas in 1934, United States Ambassador to Albania Herman Bernstein wrote that, `There is no trace of any discrimination against Jews in Albania, because Albania happens to be one of the rare lands in Europe today where religious prejudice and hate do not exist, even though Albanians themselves are divided into three faiths.'; Whereas based on their unique history of religious tolerance, Albanians sheltered and protected Jews, even at the risk of Albanian lives, beginning with the invasion and occupation of Albania by Mussolini's Italian fascists in 1939; Whereas after Germany occupied Albania in 1943 and the Gestapo ordered Jewish refugees in the Albanian capital of Tirana to register, Albanian leaders refused to provide a list of Jews living in Albania, and Albanian clerks issued false identity papers to protect all Jews who travelled to and hid in Tirana; Whereas Albanians considered it a matter of national pride and tradition to help Jews during the Holocaust, and due to the actions of many individual Albanians, virtually the entire native and refugee Jewish community in Albania during World War II survived the Holocaust; Whereas Albania had more Jewish residents after World War II than before World War II; Whereas in June 1990, Jewish-American Congressman Tom Lantos and former Albanian-American Congressman Joe DioGuardi were the first United States officials to enter Albania in 50 years and received from the Communist Party leader and Albanian President Ramiz Alia a thick file from the Communist archives containing the records of the unpublicized heroicdeeds of hundreds of Albanians who rescued Jews during World War II; Whereas Joe DioGuardi, upon returning to the United States, sent the file for authentication to Yad Vashem, the Holocaust Martyrs' and Heroes' Remembrance Museum in Jerusalem, Israel; Whereas Yad Vashem has thus far designated 63 Albanians as `Righteous Persons' and Albania as one of the `Righteous Among the Nations'; Whereas in February 1995, Congressmen Tom Lantos, Benjamin Gilman, and Jerrold Nadler and former Congressman Joe DioGuardi spoke at a ceremony at the United States Holocaust Memorial Museum in Washington, DC, commemorating the addition of Albania to the museum's `Righteous Among the Nations' installation; Whereas based on the information authenticated by Yad Vashem, Jewish-American author and philanthropist Harvey Sarner published `Rescue in Albania' in 1997, to call international attention to the unique role of the Albanian people in saving Jews from the Nazi Holocaust; Whereas in October 1997, the Albanian American Civic League and Foundation began the distribution of 10,000 copies of `Rescue in Albania' with forewords by Congressmen Lantos and Gilman to bring to the attention of the Jewish people and their leaders in particular the plight of Albanians living under Slobodan Milosevic in order to forestall another genocide; Whereas on May 15, 2005, Jews and Albanians gathered in New York City in a `Salute to Albanian Tolerance, Resistance, and Hope: Remembering Besa and the Holocaust' on the occasion for the 60th anniversary of the liberation of the Nazi death camps; and Whereas in a statement presented at the ceremony Dr. Mordechai Paldiel, Director of the Department for the Righteous at Yad Vashem, commemorated the heroism of Albanians as `the only ones among rescuers in other countries who not only went out of their way to save Jews, but vied and competed with each other for the privilege of being a rescuer, thanks to besa', the code of honor that requires Albanians to save the life of anyone seeking refuge, even if it means sacrificing his own life: Now, therefore, be it Resolved, That the Senate-- (1) commends the people of Albania for protecting and saving the lives of all Jews, both native and refugee, living in Albania during the Holocaust; (2) commends Yad Vashem in Israel and encourages others to recognize Albanians who took action to protect Jews during the Holocaust for their great (3) takes this occasion to reaffirm its support for close ties between the United States and Albania. ---
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