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Le 4 décembre 1996 et le fascisme marchand

Anonyme, Sábado, Julio 8, 2006 - 10:05

KN

La quantité de liquidités a augmenté de façon vertigineuse et s’accéléra avec la hausse réelle de l’inflation qui s’en suivi. Pendant cette période, les salaires n’ayant pas augmentés aussi rapidement pour de nombreuses raisons, la majorité des gens se sont appauvris.

Le 4 décembre 1996, la Commission Boskin a soumis son rapport intitulé: ''Toward a More Accurate Measure of the Cost of Living''. Ce rapport suggérait de modifier la manière dont on mesurait l’inflation afin de la diminuer de façon artificielle. Le principal index du calcul de l’inflation était le CPI (Core Price Index) soit l’équivalent de l’IPC (Indice des Prix à la Consommation) au Canada.

Un des plus importants changements a été de retirer dans le calcul du CPI, les biens d’actifs soit principalement les biens immobiliers. La raison étant que ces biens ne sont pas achetés aussi souvent que les autres puisque l’on achète pas une maison plusieurs fois par année.

D’autres mécanismes ont également étés développés pour diminuer artificiellement l’inflation. Il y en a 3 principaux soit la substitution, le pesage et l’hédonisme.

La substitution consiste à assumer que le consommateur choisi toujours un bien alternatif plutôt que de se résigner à ne pas consommer. Dans le calcul mensuel du CPI, le Bureau of Labor Statistics (BLS) utilisait un panier fixe de biens pour comptabiliser les variations de prix. En se servant de la substitution, si le prix du boeuf augmentait, on devait assumer que les gens avaient substitué le boeuf avec du poulet. Si le prix du poulet augmentait, les consommateurs opteraient alors pour le poisson. Si tous ces produits augmentaient en prix, les consommateurs deviendraient végétariens ou se convertiraient à la nourriture pour chiens par exemple.

Le pesage géométrique fût un autre moyen de baisser les prix puisqu’il fût démontré que le pesage qui se fesait jusqu’alors en poids arithmétique augmentait davantage les prix.

La manipulation ne s’est pas terminée là par contre, le BLS a également opté pour un ajustement des prix selon leur niveau de qualité. Cette pratique, connue sous le nom de ''hedonics'' ajuste le prix des biens selon l’augmentation de la satisfaction encourue par un consommateur pour un produit. Quelques exemples illustrent comment l’index ne reflète plus la réalité. Bobby LaFleur est un spécialiste des biens ''confort'' tel les téléviseurs au BLS. En décembre de l’an dernier, il a ajusté le prix d’un téléviseur de 27 pouces selon les améliorations à la qualité. La télévision avait un prix au détail de 329.99$ U.S. Cependant, il décida que le nouveau modèle, qui se vendait au même prix de 329.99$ avait un meilleur écran. Après avoir inscrit cette amélioration au travers le modèle d’ajustement hédonique complexe du gouvernement, il détermina que l’amélioration dans l’image valait au moins 135$. Au prix de 329.99$ cette television avait donc diminué en prix de 29% si l’on tient compte de la valeur hédonique incluse de 135$ sur ce 329.99$. Le prix du téléviseur inscrit dans le calcul du CPI n’allait donc pas être le prix de détail mais bien 194.99$ soit le prix hédonisé. Le hic c’est que nous consommateurs débourseraient quant même les 329.99$ U.S. pour ce téléviseur en magasin. Imaginez donc le calcul hédonique d’une nouvelle voiture ou d’un ordinateur.

Ces mesures recommandées par la Commission Boskin ont reçues l’approbation générale de l’administration Clinton, le Congrès Républicain et le milieu financier de l’époque ainsi que de l’ex directeur de la Réserve Fédérale américaine, Alan Greenspan. Un taux d’inflation réduit permettait à M. Greenspan de diminuer les taux d’intérêts et de gonfler l’économie par le biais du crédit. La quantité de liquidités a augmenté de façon vertigineuse et s’accéléra avec la hausse réelle de l’inflation qui s’en suivi. Pendant cette période, les salaires n’ayant pas augmentés aussi rapidement pour de nombreuses raisons, la majorité des gens se sont appauvris. Il faut croire que cela était peut-être l’objectif car on a beau se laisser amadouer par les tentacules du pouvoir établit et croire que c’est dû au néolibéralisme et à notre faible productivité si on s’est appauvrit mais la vérité c’est que nos élites n’ayant plus besoin de s’attarder au bien-être de leurs sujets avec la chute de l’union soviétique, ont choisit seuls de transformer notre relative démocratie en oligarchie à la Chinoise. Ils ont donc sappés les moyens de production suffisants à l’épanouissement de tous et de chacuns et consolidés leurs pouvoirs. Puisqu’ils ont compris que pour faire de l’argent ça prends de l’argent et que l’autonomie et la liberté ce n’est bon que pour eux, ils nous ont volés le profit des moins forts. Hors, pour avoir une démocratie il faut justement une classe moyenne et pour avoir une économie créatrice il faut aussi de la compétition naturelle. Ce n’est pas vrai que la taille d’une entreprise détermine son succès mais, on ne cesse de vendre la nécessité pour les entreprises de se fusionner. Jane Jacobs en a traité dans ses essais. La tendance actuelle nous mènera qu’à la guerre et oui il faudra donc plus de policiers et plus de militaires. Burak Turna, a écrit une fiction sur le choc des civilisations que semblent chercher les faucons américains et leurs acolytes et a décrit comment la tendance actuelle mènera à rien d’autre que la guerre. Que faire? On peut commencer par boycotter les grandes enterprises et penser à abolir les partis politiques. Un cancer sappe notre pouvoir collectif, il y a de l’espoir à faire grandir. Pour information, écrire à: c...@lycos.com



Asunto: 
Le coût de la vie ne reflète pas les salaires des gens d'ici
Autor: 
Orly
Fecha: 
Mié, 2006-07-12 15:44

Lors d'un "road trip" que j'ai fait au printemps, pour apporter un ski-doo à un américain de Cincinnatti, j'ai pû remarquer que les américains vivent de plus en plus dans un pays de tier monde développé. J'espère qu’au Canada, avec notre densité de population de 3 personnes par kilomètre carré, nos institutions ne vont pas élaborer des politiques dans le sens des américains et de créer un système économique qui exproprie les salariés de la sorte. Par contre, la tendance c'est que l'on reste petit dans un grand pays qui a la rare chance de pouvoir prendre de l’expansion à tous les niveaux. Les seules maisons qui se construisent dans le contexte actuel, sont des BMW pour utiliser comme analogie l’automobile alors qu’on a besoin des Honda et des VW qu’on avait dans les années 70 et 80. On devrait comprendre au début d’un siècle nouveau, qu’on a l’obligation de venir en aide à notre monde sinistré et ce, proportionnellement à notre capacitée. Vous avez raison de dire qu'il faut rétablir un capitalisme d’opportunitées. Pourquoi pas aussi, accueillir le plus grand nombre de ceux et celles de la planète qui ont la volonté de bâtir un monde meilleur. Pas accepter seulement ceux qui peuvent ou ceux qui sont réfugiés et de profiter de l’immigration mais accepter les immigrants comme des personnes. Il est scandaleux que 50% des immigrants au Canada vivent sous le seuil de la pauvreté et ce après 5 ans au pays. Pourtant, dans ce contexte, le gouvernement de Paul Martin, s’est engagé au printemps 2006 d’augmenter de 15% le nombre d’immigrants! On importe des gens que pour remplir des emplois impopulaires et on veut que le système s’autofinance sans penser à sa viabilité à long terme. Les Nations Unies ont perdu confiance en nous, et nous avons perdu confiance en nos élus et dirigeants. Il faut penser à abolir les partis politiques comme le suggère Jacques Lazure dans son article dans Voir paru au mois mai, et bien-sûr, à consommer différemment.


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