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Bolivie : victoire en demi-teinte de Evo Morales

Anonyme, Martes, Julio 4, 2006 - 17:48

fab

Lors des élections pour l’Assemblée Constituante, le MAS a obtenu autour de 60 % des votes, face aux 20 % de l’adversaire Pouvoir Démocratique Social (Podemos). Il récolte ainsi 135 (sur 255) constituants et Podemos 60. Lors du référendum sur l’autonomie, le Non l’a emporté dans 5 des 9 départements, le Oui autonome s’est imposé au niveau local à Santa Cruz, Beni, Tarija et Pando, la zone la plus riche du pays.

Lors des élections pour l’Assemblée Constituante, le MAS a obtenu autour de 60 % des votes, face aux 20 % de l’adversaire Pouvoir Démocratique Social (Podemos). Il récolte ainsi 135 (sur 255) constituants et Podemos 60. Lors du référendum sur l’autonomie, le Non l’a emporté dans 5 des 9 départements, le Oui autonome s’est imposé au niveau local à Santa Cruz, Beni, Tarija et Pando, la zone la plus riche du pays.
El gobierno de Evo aprobó el examen electoral "Cela a été une raclée électorale du MAS", a dit le présentateur de télévision et militant de l’opposition Eddy Luis Franco en présentant les résultats0. Cependant, la victoire avait un goût amer : malgré un triomphe du Non au niveau national, le référendum sur les autonomies donnait un ample triomphe aux mouvements autonomistes de l’orient du pays. La place centrale de Santa Cruz de la Sierra s’est revêtie de vert et blanc en prenant connaissance que 80 % a dit Oui à l’autonomie, pourcentage qui a baissé plus tard à 73 %. Ces résultats se sont répétés dans le moins peuplé département de Beni, alors que dans ceux de Pando et de Tarija la différence entre le Oui et le Non était moins grande. "Nous avons demandé la liberté et aujourd’hui nous sommes libres", a crié le préfet de Beni, Ernesto Suárez, en découvrant un "monolithe d’autonomie", comme s’il s’agisait d’un territoire occupé par une puissance étrangère. "L’orgasme du MAS est terminé", a dit le préfet de Santa Cruz, Rubén Costas, en mettant en relief que les autonomies se vivent comme une limite au pouvoir du "populiste" Evo Morales. Au gouvernement on répond qu’il s’agit d’un référendum national et que la majorité des boliviens ont refusé les autonomies. Et ce sera un problème pour la convention : comment comptabiliser le Oui cruceño et oriental avec le Non paceño (du département de La Paz) et occidental.

Les autonomistes considèrent suffisant le Oui local, alors que les anti-autonomistes se basent sur les préférences nationales, qui ont voté à 56 % pour l’option négative. Deux surprises : à Santa Cruz, le MAS s’est battu au coude à coude avec Podemos pour la première place départementale, avec 25 % chacun, alors que à Tarija il a terminé second avec 39 % des votes. Dans l’occident du pays, l’hégémonie masiste a été accablante avec presque 70 % à La Paz et plus de 50 % à Cochabamba, Oruro, Potosí et Chuquisaca. A Beni et Pando il a battu la droite. Avec ce résultat il aspire à gagner plus de sept des neuf départements. Et il est clair que beaucoup de votants ont dit Oui au président mais également aux autonomies refusées par le mandataire indigène.

Ces chiffres dessinent une carte post-électorale complexe. "Le système électoral de la Constituante favorise les minorités, pour cette raison le MAS obtendrá une représentation inférieure aux votes qu’il a obtenues", a remarqué l’analyste Roberto Barbery. De là à ce que le gouvernement pense déjà à l’ingénierie électorale pour obtenir la majorité nécessaire des deux tiers pour approuver la nouvelle Carta Magna. Selon des sources, deux options se dessinent. L’une consiste en ce que l’Assemblée Constituante propose deux projets constitutionnels -un par la majorité et l’autre par la minorité- et les boliviens le choisissent au moyen d’un référendum. Une autre option consiste en ce que les constituants dérogent la nécessité des deux tiers, imposée durant les négociations par la droite, et approuvent les changements constitutionnels avec 50 % plus un, un chiffre dont dispose le pouvoir en place.

"Le triomphe du Non est le plus triste de l’histoire, personne ne peut fêter le fait qu’a gagné le centralisme", a dit, de manière provocante depuis Santa Cruz le journaliste et activiste autonomiste Carlos Valverde. Au gouvernement on s’est pressé de revertir le climat qui se vivait dans les rangs du MAS et on a opté pour les réjouissances. Deux appels téléphoniques ont suffit pour qu’un groupe de sympathisants se rassemble devant la résidence présidentielle en chantant le classique des années 80, "Pour le peuple ce qui est du peuple" et plusieurs ministres sont intervenus aux radios et télévisions pour expliquer que le gouvernement a amplemnet gagné les élections et que Morales a passé victorieusement son premier examen électoral comme président.

"C’est la victoire la plus accablante de l’histoire bolivienne", a dit le ministre de la Présidence, Juan Ramon Quintana. "Gonzalo Sanchez de Lozada a gagné avec 33 pour cent des voix et les médias l’ont qualifié de victoire historique, nous gagnons avec presque 60 pour cent et ils veulent faire voir que nous avons perdu", a dit un autre fonctionnaire proche du président.

Dans la nuit, les déclarations modérées ont prédominées, autant du côté du gouvernement que de celui des autonomistes régionaux cruceños ont appelé à la discussion et à l’unité nationales. En définitive, autant les uns que les autres devaient fêter les résultats.

Pablo Stefanoni, Pagina/12 (Argentine), 3 juillet 2006. Traduction : Fab, sant...@no-log.org



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