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Des travailleurs licenciés du textile et du meuble manifestent sur la colline parlementaire

Anonyme, Jueves, Junio 22, 2006 - 09:20

Le Marxiste-Léniniste

Envoyé par Stéphane Chénier

Les travailleurs licenciés de la Huntingdon Mills, de la Cleyn & Tinker de Huntingdon et de Whirlpool de Montmagny ont manifesté sur la colline parlementaire à Ottawa le 18 mai dernier, pour dénoncer l'absence de programmes de soutien pour les travailleurs âgés victimes d'un licenciement collectif. Pour signifier leur pauvreté et leur colère, ils ont déchiré et lancé leur chemise sur les marches du parlement.

Des milliers de travailleurs industriels, du textile, du vêtement, du meuble et du secteur forestier ont perdu leur travail récemment au Québec, en Ontario et ailleurs au pays. Plusieurs d'entre eux verront bientôt la fin de leurs prestations d'assurance-emploi et n'auront pas accès ou si peu à un fond de pension. Pour plusieurs travailleurs, leur âge avancé est un obstacle réel face à un possible retour au travail. Ils n'ont d'autres ressources que de devenir prestataires de l'aide sociale. Une situation que s'est empressée de dénoncer lors de la manifestation Yves Nadeau président du Syndicat des employés de la Cleyn & Tinker, en soulignant que «les travailleurs âgés du textile de Huntingdon sont victimes de traités internationaux signés au-dessus de leur tête. À l'approche de la retraite, c'est la misère et la pauvreté qui nous attendent.»

Les ex-travailleurs de la Whirpool de Montmagny, fermée depuis plus de deux ans, n'ont plus de prestations d'assurance-emploi et sont ils sont pratiquement sans ressources. Les 750 travailleurs de la Huntingdon Mills et de la Cleyn & Tinker à Huntingdon ont perdu leur travail suite à la fermeture définitive de ces deux usines d'importance dans le secteur du textile au Québec le 17 décembre 2005. Plus de 250 d'entre eux ont 50 ans et plus.

Depuis plusieurs années les gouvernements fédéraux successifs refusent de remettre sur pied le Programme d'Aide aux Travailleurs Âgés (PATA), aboli en 1998, qui permettait aux travailleurs licenciés de plus de 50 ans de faire le pont jusqu'à l'âge de la retraite.

Le gouvernement Harper qui a succédé au gouvernement Martin refuse de considérer le projet de loi C-269 déposé par le Bloc Québécois en Chambre des communes qui vise à faire renaître le PATA. Les travailleurs réclament un nouveau programme d'aide de l'assurance-emploi dédié à redresser les torts économiques et sociaux causés aux travailleurs âgés victimes de licenciement et cela jusqu'à leur retraite.

Cette manifestation des travailleurs a eu lieu quelques jours avant que le Comité des droits sociaux, économiques et culturels de l'ONU statue que le Canada doit réévaluer son programme d'assurance emploi afin d'en améliorer l'accessibilité et d'augmenter le montant de ses prestations. Dans son rapport publié le 23 mai, le comité se dit préoccupé par le fait qu'en 2001, seulement 39% des sans-emploi étaient admissibles aux prestations et que ce taux d'admissibilité est encore plus bas dans certaines provinces et certains territoires. Le rapport indique que le Canada a ignoré un avis précédent formulé à ce sujet. Les jeunes travailleurs, les femmes, les immigrants et les employés à temps partiel sont ceux qui ont le plus de difficultés à toucher des prestations alors qu'ils contribuent grandement au régime d'assurance-emploi. Le taux de 55% du revenu assurable adopté en 1997 est le plus bas jamais adopté par le gouvernement canadien, selon le Comité de l'ONU, et il doit être augmenté. Le Comité souligne que dans plusieurs régions du Canada, les prestations d'aide sociale sont moins élevées qu'il y a 10 ans et qu'elles «ne fournissent pas un revenu suffisant pour permettre aux prestataires de se loger, de s'habiller et de se nourrir convenablement». Il déplore que les prestations d'aide sociale sont souvent deux fois moins élevées que le seuil de pauvreté au Canada et que 51% des prestataires de l'aide sociale aient été contraints de recourir aux banques alimentaires pour se nourrir en 2005. Le Canada est membre du Pacte sur les droits économiques, sociaux et culturels de l'ONU en vigueur depuis 1975.

La manifestation des travailleurs licenciés sur la colline parlementaire fait partie de la lutte des travailleurs pour garantir les droits des travailleurs sans emploi et de ceux qui sont victimes de fermetures et de licenciements massifs. Ils se battent pour leur droit à une pleine compensation afin qu'ils puissent manger, se loger, se vêtir et vivre selon le niveau de vie canadien. C'est une question de justice. Les programmes de soutien au revenu doivent permettre aux travailleurs de vivre décemment et il ne doit y avoir aucune discrimination dans leur application.



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